Andalousie Accueil / Contenus / Europe / Espagne / Andalousie Costa Del Sol | © Philippe Renault/Hémis Accrochée à la pointe sud de l'Europe, face à l'Afrique, l'Andalousie cultive avec ferveur une forte personnalité, héritée de siècles de voyages, de conquêtes et de brillantes civilisations. Visitée par les Phéniciens et les Grecs, effleurée par les Carthaginois, habitée par les Juifs, conquise par les Romains, les Wisigoths et encore les Arabes, elle porte en elle l'héritage de tout le monde méditerranéen, source d'une inépuisable richesse culturelle. Au pied des Sierras Morena et Nevada, dont les plus hauts sommets brillent de leurs neiges éternelles, palais, mosquées et jardins évoquent à merveille l'apogée des royaumes maures. Survinrent la Reconquête, épisode fondateur de l'Espagne, et les grandes découvertes. L'Amérique, dont Séville, sur le majestueux Guadalquivir, était la porte, fit de la cité l'une des plus fortunées d'Europe. La richesse est passée, mais le décor est resté: le flamenco et la tauromachie, les ferias débridées, mais aussi les montagnes arides où se blottissent de petits villages blancs, souvent troglodytiques, et les plages de la Costa del Sol. L’Andalousie, entière et paradoxale Tout au sud de la péninsule ibérique, l’Andalousie est sans doute la région la plus profondément attachante de l’Espagne, celle qui incarne avec le plus d’éclat ses paradoxes, dans ses paysages et son architecture, dans son art et sa langue. Amoureux de la vie et de la musique, l’Andalou les place spontanément en opposition avec la mort et le silence, de même que l’intensité de la lumière appelle l’ombre réparatrice. Le flamenco, un art andalou et gitan En Andalousie, plus encore que dans le reste de l’Espagne, les mélodies les plus envoûtantes, souvent d’inspiration mauresque ou gitane, les chants les plus poignants naissent de la douleur de vivre ou d’aimer, et basculent dans une transe où l’âme est mise à nu, où les contradictions du destin sont révélées avec une violence sourde et magnifique. C’est l’essence du flamenco, de l’âpre cante jondo (ou chant profond), du cante chico plus enjoué, vif et prenant, et d’une danse dont l’intensité retenue n’est pas faite pour être montrée mais vécue. Un vrai flamenco ne se regarde pas, il vous habite... La corrida : tragique ou cruelle? La corrida est une autre manifestation de cet esprit paradoxal, puisque l’élégance du geste est, par le risque encouru, ramenée à sa vérité la plus exigeante... À un niveau plus profond, le taureau est respecté, voire envié, pour sa bravoure : il ne se dérobe pas devant la mort, il l’affronte comme un élément secondaire par rapport à ce que lui dicte son destin. C’est son rôle dans ce jeu créé par les hommes, inspiré par sa force obscure et dangereuse. L’issue de la corrida est en effet la « mise à mort » du taureau, sauf s’il a fait preuve d’un courage exceptionnel. Ainsi, même en Espagne, la corrida est remise en question par de nombreux détracteurs, estimant que le jeu est cruel. Il est d’ailleurs difficile de comprendre l’ampleur tragique d’une corrida sans y avoir assisté dans une plaza de toros, bien que pour un non-initié le côté « barbare » risque d’éclipser la dimension dramatique (plusieurs taureaux sont sacrifiés à chaque corrida). Les arènes de Séville, Cordoue ou Grenade, peuplées de vrais aficionados, sont des lieux privilégiés pour en faire l’expérience, surtout au moment des ferias, où l’ambiance est très particulière. Villages blancs et sérénité des patios Ces contrastes se retrouvent dans les paysages inondés de soleil que l’Andalousie déploie entre l’impressionnante Sierra Nevada et la Costa Brava, entre la Sierra Morena et les berges fertiles du Guadalquivir. Disséminés au milieu des collines rocheuses et des oliviers argentés, des villages tout blancs, aux élégants balcons de fer forgé, cachent des patios ponctués de fleurs et rafraîchis par une fontaine, où tout s’adoucit, s’allège : la lumière, les heures de la journée. Arcos de la Frontera, Ronda, Antequera sont autant de visages intimes de l’Andalousie, parmi bien d’autres qu’on découvre au fil des itinéraires dans l’arrière-pays. Cordoue, Grenade, Séville Cordoue est également réputée pour ses patios, et bien sûr pour sa Grande Mosquée, merveille de l’art musulman, qui rythme harmonieusement l’espace et fait vibrer ses courbes. Tout autour, la vieille ville de Cordoue, avec sa médina et ses jardins d’orangers, permet d’apprécier les différents aspects de cet héritage maure. À Grenade, c’est l’immense palais de l’Alhambra qui symbolise l’époque où l’Andalousie s’appelait Al-Andalus... L’ensemble de la ville est d’ailleurs plein de charme, ainsi qu’Almeria sur la Costa Tropical. La Costa del Sol est surtout appréciée pour son climat et ses plages, tandis qu’au-delà de Gibraltar la Costa de la Luz vous réserve de très belles visites aussi bien dans les splendides parcs naturels et les villages blancs que sur la côte elle-même, baignée d’une lumière irréelle, avec Cadiz qui s’avance dans l’Atlantique. Séville, enfin, est la quintessence de la ville andalouse, festive et passionnée, à parcourir autant pour son atmosphère exaltante, ses bars à tapas et ses salles de flamenco, que pour ses attraits les plus connus : la vibrante cathédrale de l’Alcazar, les quartiers de Santa Cruz et de l’Université, les rues qui bordent le Guadalquivir et ses jardins reposants. Ainsi, pour visiter vraiment l’Andalousie, il faut prendre son temps... D'autres articles qui pourraient vous intéresser : PLUS D'INFORMATIONS SUR L'ESPAGNE L’ESPAGNE, DEUXIÈME PRODUCTEUR DE RIZ EN EUROPE L’HUILE D’OLIVE : L’OR LIQUIDE ANDALOU ALICANTE