Athènes et le Péloponnèse Accueil / Contenus / Europe / Grèce / Athènes et le Péloponnèse Athènes ¦ © iStockphoto.com/silverjohn Ancrée au creux d'une vallée, à 7 km du port du Pirée et du golfe Saronique, Athènes s'est développée autour de l'omniprésente colline de l'Acropole - l'une des huit de la ville. Berceau de la démocratie, la cité antique connut son apogée au Ve siècle avant J.-C. et demeura jusqu'à la chute de l'Empire romain une référence culturelle. Sa seconde naissance, en tant que capitale de la Grèce libérée du joug ottoman, date de 1834. Mégalopole de 3 millions d'habitants, regroupant à elle seule 40% de la population du pays, Athènes est une ville très active et désordonnée. Aux racines de la civilisation occidentale, on y vient découvrir les temples classiques, incontournables, les musées riches d'œuvres anciennes, les balcons fleuris et les ruelles toutes méditerranéennes du quartier de la Plaka, les tavernes bondées et vivantes... La ville moderne encadre l'Acropole, choisie par ses premiers habitants, au néolithique, pour sa position dominante. C'est Périclès, réunissant les meilleurs architectes et artistes de son époque, qui prit l'initiative d'en faire une enceinte exclusivement sacrée. On y pénétrait, en haut d'un majestueux escalier, par l'entrée monumentale des Propylées, dont les vestiges laissent imaginer la grandeur passée. À droite, sur une saillie rocheuse, s'élève le magnifique petit temple ionique d'Athéna Nikê, faussement dit "de la Victoire Aptère", car il abritait une statue d'Athéna dépourvue d'ailes. Sur la partie la plus élevée du plateau, le Parthénon s'impose. Incarnation du génie grec, le plus grand temple dorique de l'Antiquité, dédié à Athéna Parthénos ("vierge"), fut construit par les architectes Ictinos et Callicratès entre 447 et 438 avant J.-C. Les colonnes, galbées, sont légèrement inclinées vers l'intérieur pour rendre le bâtiment plus robuste, mais aussi pour lui assurer une plus belle perspective. À l'intérieur se trouvait une statue d'Athéna couverte d'or et d'ivoire. Autre œuvre magistrale du sculpteur Phidias, qui assura avec ses élèves la plus grande partie de la décoration du Parthénon, un bronze colossal d'Athéna Promachos, haut de 9 m et malheureusement disparu, trônait au sortir des Propylées. Côté nord, sur le site même où la déesse défit Poséidon dans la dispute les opposant pour la possession de la cité, se dresse l'Érechtéion, de style ionique, célèbre pour son portique des Caryatides. À l'arrière du Parthénon, le musée conserve les sculptures originales, ainsi que de magnifiques korai, représentant des jeunes filles debout, et des fragments de frises et de métopes sculptés avec grande finesse. Des nombreux théâtres de l'Athènes classique, subsistent celui de Dionysos, au sud de l'Acropole, où furent joués Eschyle, Sophocle, Euripide et Aristophane, et, plus à l'ouest, l'Odéon romain d'Hérode Atticus (161), restauré, qui accueille encore concerts et représentations. Au nord-ouest s'étend l'ancienne agora, cœur social et économique de la cité antique, où Socrate enseigna et saint Paul prêcha. On y verra, seule trace notable du passé, le superbe temple d'Héphaistos, de style dorique. Le musée de l'agora occupe un bâtiment reconstruit sur le modèle d'un ancien palais. À une faible distance, contre l'ancienne agora romaine, se profile la tour des Vents, un observatoire astronomique du Ier siècle avant J.-C. À l'est de la Plaka, près du Jardin National, on pourra encore voir les 15 colonnes subsistantes de l'Olympiéion, un temple monumental dédié à Zeus, dont la construction débuta au VIe siècle avant J.-C. pour n'être achevée qu'en l'an 131 sous le règne de l'empereur Hadrien. La porte d'Hadrien, de la même époque, marquait la limite entre la ville grecque et la ville romaine. Le quartier de la Plaka, édifié sous l'occupation turque, est le plus populaire et le plus animé d'Athènes. Le long de ses ruelles tortueuses voisinent églises byzantines, tavernes, terrasses de bistros, petites maisons blanches et magasins de souvenirs. Athéniens et touristes y déambulent à loisir, particulièrement le soir. Au nord, la Plaka débouche sur la place Syntagma, la plus grande de la capitale, où les evzones (gardes), portant le costume traditionnel, montent la garde devant le parlement. Si l'on ne visite qu'un seul musée pendant son séjour à Athènes, ce doit être le Musée archéologique national, inauguré en 1874. Situé au nord de la ville, dans un beau bâtiment néoclassique, il abrite des collections impressionnantes de marbres, de bronzes, de céramiques et de trésors en tous genres. Au nord du Jardin National, on pourra encore voir le musée Benaki, le musée Goulandris d'art cycladique et, un peu plus à l'est, le Musée byzantin, dont la collection d'icônes est l'une des plus belles du monde. D'autres articles qui pourraient vous intéresser : ET LA PERLE FUT... LE PARC NATIONAL DUCORCOVADO