Tunis

Magnifiquement située au nord-est du pays, au creux du golfe du même nom, la ville de Tunis étonne et ravit le visiteur qui la découvre et s'apprête à la parcourir. Étonnamment, et fort heureusement, cette métropole qui succéda à Carthage, et qui donna son nom au pays dont elle est la capitale depuis près d'un millénaire, demeure une ville que l'on apprivoise facilement et en toute quiétude. Assez grande pour constituer une capitale d'envergure (le district de Tunis compte 1,5 million d'habitants), Tunis regorge cependant de lieux où il fait bon flâner, observer, sentir ou marchander tout en bavardant de tout et de rien autour d'un bon thé à la menthe, comme si le temps, soudainement, n'avait plus la même emprise sur le rythme de la vie.

L'histoire de Tunis révèle des liens étroits avec celle de Carthage. En effet, à une certaine époque, Tunis fut à maintes reprises assaillie, occupée et même détruite lors des nombreuses guerres opposant la cité punique (Carthage) aux puissances méditerranéennes. Après la chute irrémédiable de Carthage (VII^e siècle), Tunis prit de plus en plus d'ampleur et devint une capitale respectée et influente au cours du XII^e siècle. La dernière occupation de Tunis remonte à la Seconde Guerre mondiale, alors que la ville subit les affres de la dictature allemande durant six mois, de novembre 1942 à mai 1943, avant d'être libérée par l'armée britannique.

Si vous désirez parcourir le centre de «Tunis ville moderne», il faut vous rendre aux avenues Habib-Bourguiba et de France. Du côté est, l'avenue Habib-Bourguiba, qui relie la place du 7-Novembre et la place de la Victoire, est large, aérée et très agréable à emprunter. Très souvent comparée aux Champs-Élysées, cette avenue longe de magnifiques édifices, dont quelques grands hôtels luxueux. Du côté ouest, près de la porte de France, vous sentirez toute l'agitation humaine qui s'en dégage, en raison de la médina sise tout près.