Le Québec en un clin d’œil… géologique! Accueil / Contenus / Amérique du nord / Le Canada, une question de géographie / Le Québec / Le Québec en un clin d’œil… géologique! Monolithes de la réserve du parc national de l'Archipel des îles-Mingan sur la Côte-Nord du Québec © iStock Pierre-Olivier Valiquette Extrait du guide : Le Québec... Trop cool! En solde Papier (livre entier) 19,95 $ 24,95 $ Grâce à une mise en page vivante et aux pictogrammes dynamiques qui permettent de repérer en un coup d’œil le type d’activité recherchée, les adolescents prendront plaisir à fouiller dans le livre et à choisir eux-mêmes leur prochaine aventure, expérience ou découverte. Voir la suite Le Québec en un clin d’œil… géologique! Des montagnes dignes de l’Himalaya, une calotte glaciaire de 3 km d’épaisseur, une chaîne de volcan, et des chutes de météorites créant des cratères parmi les plus gros du monde… voici quelques faits saillants de l’histoire géologique du Québec! Des roches vieilles comme la terre Vieilles de 4,28 milliards d’années, les plus anciennes roches de la terre ont été trouvées dans le nord du Québec. Comme elles ont pratiquement le même âge que notre planète, soit 4,55 milliards d’années, on estime qu’il s’agit de vestiges de la croûte terrestre originelle. Plus haut que le mont Everest Il y a trois milliards d’années, le Bouclier canadien se formait sous la poussée de plaques tectoniques qui se sont d’abord soudées les unes aux autres, puis soulevées pour former de majestueuses montagnes dont la hauteur dépassait celles des Himalaya. Penses-y, les montagnes des Laurentides étaient coiffées de neiges éternelles! Au fil du temps, avec le climat extrême de la planète, le bouclier s’est érodé puis s’est recouvert de glace. Inlandis laurentien : le Québec sous 3 km de glace! Il y a 110 000 ans, au cours de la dernière période glaciaire, le Bouclier canadien, qui occupe la rive-nord du fleuve Saint-Laurent et constitue 90% du territoire québécois, était couvert par l’Inlandis laurentien, une couche de glace qui pouvait atteindre de 3 km d’épaisseur. Des millions de lacs et de cours d’eau C’est grâce au mouvement de ce glacier, qui a écrasé, raboté et creusé la croûte terrestre, qu’il y autant de lacs au Québec! Car tous ces trous se sont remplis d’eau venue des averses incessantes à cette époque et de la fonte des glaces. La province compte plus de trois millions de lacs et de rivières. C’est 3% des réserves d’eau douce mondiales! Le passage d’un glacier a entre autres creusé la vallée de la Jacques-Cartier et celle des hautes gorges de la rivière Malbaie. L’œil du Québec Connais-tu les astroblèmes? Ce sont des cratères d’impact, plus ou moins visibles, produits par la chute de météorites. De Baie-Saint-Paul à La Malbaie se dessine l’arche supérieure de l’astroblème de Charlevoix, formé il y a 360 millions d’années. Sa partie inférieure se perd dans le fleuve, alors que son pic central correspond au mont des Éboulements. La Côte-Nord compte pour sa part l’astroblème de Manicouagan, vieux d’environ 215 millions d’années, surnommé « l’œil du Québec ». Constitué à l’époque du Trias, il abrite aujourd’hui le réservoir du barrage Daniel-Johnson. Il s'agit d’un des plus anciens, plus grands et mieux préservés des cratères de la Terre. Une mer à la place du fleuve Pendant la période de déglaciation, la mer de Champlain a complètement recouvert les basses-terres du Saint-Laurent. Montréal était alors submergée par près de 100 m d’eau salée qui, à Québec, englobait même le Cap Diamant sur lequel se juche le célèbre Château Frontenac! La mer de Champlain est graduellement disparue au fur et à mesure que les terres du Bouclier canadien, libérées du poids des glaces, se surélevaient et regagnaient leur altitude actuelle. La présence de cette vaste étendue d’eau a laissé des nutriments qui ont enrichi le sol de minéraux et d’éléments ayant grandement favorisé l’agriculture… et donc le peuplement des basses-terres du Saint-Laurent. Énigmatiques et magmatiques Quand la mer de Champlain recouvrait le sud du Québec, les collines Montérégiennes en ressortaient comme de petits îlots. Avec leurs formes énigmatiques et leurs sommets qui ressemblent parfois à des cratères, on pourrait croire que ce sont d’anciens volcans… Mais ce n’est pas le cas! Elles ont été formées par des poussées de magma qui ont infiltré la croûte terrestre à l’époque du Crétacé et sont constituées de roches ignées, aussi nommées roches magmatiques. Elles comprennent entre autres les monts Saint-Bruno, Saint-Hilaire, Saint-Grégoire, Rougemont et Yamaska. Le mont Royal à Montréal, ainsi que le mont Mégantic, le mont Shefford et le mont Brome dans les Cantons-de-l’Est font également partie des collines Montérégiennes. Entourées de plaines fertiles, ce sont les seules roches de ce type existant au Québec! Des plaines aux Appalaches Au sud du fleuve Saint-Laurent, le paysage est assez plat, jusqu'à la rencontre de la chaîne de montagnes des Appalaches. Vue de profil, cette vaste région, du Saint-Laurent aux Appalaches, ressemble à la courbe que présente la moitié d'une rampe de planche à roulettes, le tout sur quelques centaines de kilomètres! Cette chaîne de montagnes s’est formée il y a 450 millions d’années avec la collision du continent Laurentia (Bouclier canadien) et du continent Baltica (nord-ouest de l’Europe actuelle). Des îles posées sur du sel La rencontre du fleuve Saint-Laurent avec l’océan Atlantique a créé le golfe du Saint-Laurent; c’est dans ces eaux que se trouvent les îles de la Madeleine. Bien que les six îles les plus connues soient reliées entre elles par de longues bandes de terre appelées « dunes », on les désigne comme un archipel, ou un groupement d’îles. La structure des îles de la Madeleine est exceptionnelle puisqu’elles reposent sur des dômes de sel qui s’élèvent du fond de la mer. Leur naissance remonte à quelque 200 à 300 millions d’années, alors que, sous une chaleur torride à la hauteur de l’équateur, un océan entier s’est asséché. Puis, tout ce désert de sel a, petit à petit, migré vers le nord. Les dômes de sel, en forme de colonnes, ont ensuite gagné la surface, et c’est sur leur sommet que se sont déposés des sédiments, de la terre, des graines de plantes et bien d’autres formes de vie pour composer le magnifique paysage vallonné des Îles. Fantastiques monolithes Sais-tu d’où viennent les fantastiques monolithes calcaires de l’Archipel de Mingan? Ils sont l’œuvre de millions d’années d’érosion! Au moment où les basses-terres du Saint-Laurent sont submergées par la mer de Champlain, l’estuaire et le golfe du Saint-Laurent sont occupés par la mer de Goldthwait. L’eau de la fonte des glaciers charrie des roches et des sédiments qui s’accumulent en couches calcaires au fond de l’estuaire. Au fur et à mesure que les terres se libèrent des glaces et se soulèvent, ces sédiments compactés émergent et forment le grand plateau du littoral de la Côte-Nord. Un plateau plein de crevasses et de failles, où les cours d'eau, comme la rivière Mingan se sont facilement creusé un chemin vers la mer. C’est l’assaut des rivière et celui des puissantes vagues du golfe du Saint-Laurent qui ont sculpté (et transforment encore!) les îles et les monolithes de l’archipel de Mingan, l’un des plus beaux paysages du Québec! 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