Chili

Depuis le désert qui marque son extrémité nord, si aride qu’il n’y pleut pratiquement jamais, jusqu’à la zone subantarctique et ses glaciers inaltérés, ses sommets à couper le souffle, ses anses déchiquetées, ses fjords majestueux et sa faune unique, le Chili présente dans l’intervalle des vallées fertiles, des forêts pluviales, des lacs de montagne où se reflètent de somptueux volcans et un chapelet de vignobles réputés.

Un aspect remarquable de la géographie du Chili apparaît de façon évidente à quiconque jette un coup d’œil sur une carte de l’Amérique du Sud. Il s’agit bien sûr de l’étonnante longueur et de l’étroitesse vraiment peu commune de ce pays qui s’étire sur 4 300 km du nord au sud, sur une largeur moyenne de 175 km.

Le territoire du Chili, avec ses 756 000 km², est coincé entre l’océan Pacifique et la formidable barrière formée par la cordillère des Andes, ponctuée d’une myriade de volcans dont 90 sont toujours actifs. Cette barrière monumentale ainsi que le désert d’Atacama au nord isolent le pays de ses voisins : l’Argentine à l’est et la Bolivie et le Pérou au nord.

La culture euro-hispanique a écrasé la culture indigène de façon plus complète au Chili que dans la plupart des autres pays d’Amérique latine. Il en résulte que le Chili compte parmi les plus européanisés des pays latino-américains et figure également parmi les plus instruits et les plus urbanisés.

Les Chiliens ont acquis un tempérament national qui les fait souvent paraître plus disciplinés et moins expansifs que d’autres Latino-Américains. La ponctualité chilienne en surprend aussi plus d’un, d’autant plus qu’elle s’accompagne non seulement d’une courtoisie et d’une bienveillance de tous les instants, mais également d’une certaine absence de sensualité latine et d’un soupçon de conservatisme moral.