Le Centro Cívico Accueil / Contenus / Amérique du sud / Argentine / Buenos Aires / Le Centro Cívico Plaza de Mayo. | © Dreamstime.com/Henrik Dolle Le Centro Cívico correspond à la fois au berceau de Buenos Aires et au cœur politique de la République. Il inclut les lieux des pouvoirs législatif et exécutif, avec d'un côté, la Plaza de Mayo qui a vu naître la ville, et de l'autre, la Plaza del Congreso.Plaza de MayoCette grande place, la Plaza de Mayo ***, a vu naître Buenos Aires. C'est à cet endroit que Juan de Garay a établi la nouvelle colonie de Buenos Aires en 1580, y plantant un « arbre de justice ». À ce moment, elle avait reçu le nom de « Plaza Mayor » (la grande place), tel que le roi Philippe II l'avait promulgué pour toutes les nouvelles villes à être créées en Amérique. La Plaza de Mayofut constituée en 1884 en unissant la Plaza Mayor à deux autres places plus petites et en démolissant les édifices qui les séparaient.L'église mère de Buenos Aires, la Catedral Metropolitana **, domine un côté de cette place. De style néoclassique, elle a une allure peu commune, qui la fait davantage ressembler à un temple grec qu'à la principale église catholique de la ville. Érigé à partir de 1692 sur l'emplacement des cinq églises qui s'y sont succédé rapidement pendant la période coloniale, l'édifice actuel n'a été inauguré qu'un siècle plus tard, et sa construction a été achevée en 1822. Sa façade très distinctive, avec 12 colonnes massives symbolisant les apôtres, a été ajoutée vers 1863. L'intérieur est décoré avec soin. Mais pour les Argentins, cette église est avant tout le lieu où se trouve le mausolée de José de San Martín **, le « Libérateur », le « Père de la Patrie ». En effet, depuis son rapatriement de la France, en 1880, la dépouille réside désormais à la cathédrale, avec tous les honneurs militaires. Une flamme éternelle brûle en outre sur le mur extérieur de l'édifice pour honorer sa mémoire.La Casa Rosada *** (appelée officiellement « Casa de Gobierno ») est le siège du pouvoir exécutif de la nation (la présidence) depuis 1862. L'édifice occupe le site d'une forteresse qui fut construite dès 1594 pour assurer la défense de la colonie naissante.Le Cabildo *** est le principal édifice de l'administration coloniale de Buenos Aires. La construction du Cabildo original a été terminée en 1610, mais pendant les deux siècles suivants, de nombreux ajouts furent effectués, ainsi que de nombreuses modifications. L'édifice conserve la mémoire de cette époque avec des éléments artistiques et architecturaux.Avenida de MayoDepuis la Plaza de Mayo, la grande Avenida de Mayo ***, bordée de vieux platanes, mène à la Plaza del Congreso. Cette avenue fut le premier boulevard dont se dota Buenos Aires, au début de la grande période de prospérité économique et culturelle. La construction de cette avenue donnera le ton à l'ensemble des grands projets urbains qui suivront.Le splendide édifice qui abrite aujourd'hui la Casa de la Cultura ** a été le siège du quotidien La Prensa. Il est le seul exemple argentin du style Garnier, du nom de l'architecte de l'Opéra de Paris. Il démontre bien l'intégration du style académique français et de la pratique argentine.Un peu plus loin, le Café Tortoni ** est le café le plus représentatif et le plus en vue de toute l'histoire de l'avenue. Ouvert en 1858 et dans le même local depuis 1880, il a toujours occupé une place importante dans la vie politique et artistique de la ville. Le café préserve son charme ancien et son menu typique, et il offre en outre des spectacles de jazz et de tango. Il fut un lieu irremplaçable pour les artistes et les gens de lettres, grâce au groupe dirigé par le peintre Benito Quinquela Martín, actif entre 1926 et 1943. On y retrouvait des habitués bien connus comme José Ortega y Gasset, Jorge Luis Borges, Carlos Gardel, Juan Manuel Fangio, et des visiteurs aussi célèbres qu'Albert Einstein et Federico García Lorca.Le Palacio Barolo ***, un édifice à bureaux, est l'une des meilleures réalisations architecturales de la ville par son style éclectique et anticonformiste et sa hauteur de 100 m, inégalée dans toute l'Amérique du Sud de 1923 à 1935. La conception du plan de l'Italien Mario Palanti s'appuie entièrement sur une interprétation de La Divine Comédie de Dante Alighieri, que l'architecte admirait profondément. Le palais se divise d'ailleurs comme les chapitres de l'œuvre de Dante : enfer, purgatoire et ciel. La hauteur de 100 m correspond au nombre des chants de l'œuvre, et le nombre d'étages reflète le nombre de strophes. Plusieurs autres détails révèlent une recherche esthétique peu commune.Plaza del CongresoLa Plaza del Congreso ** a été créée à l'occasion du centenaire (1910) de la révolution de Mai afin de dégager un vaste espace urbain qui puisse mettre en valeur le « Palais du Congrès » nouvellement inauguré. Elle intégrait alors deux plus petites places préexistantes (la Plaza Lorea et la Plaza Mariano Moreno). Le plan de l'ensemble a été conçu par l'urbaniste et paysagiste Carlos Thays, alors responsable des parcs et espaces publics de la ville.Le Palacio del Congreso de la Nación Argentina *** est l'édifice qui abrite les composantes du pouvoir législatif de la République, la Chambre des députés et la Chambre des sénateurs. Il fut inauguré en 1906, après une dizaine d'années de travaux. Le « Palais du Congrès » se distingue par son impressionnant dôme de plus de 80 m de hauteur et par son architecture soignée. 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