Beyrouth

" Oublier le passé, pour regarder vers l'avenir ", tel pourrait être la devise de cette ville orientale d'une grande beauté, qui a connu les affres d'une longue guerre dans un passé encore récent. Peuplée par plus de 2 millions d'habitants, Beyrouth, tel le Phénix, renaît petit à petit de ses cendres. Klaxons, rires et interpellations théâtrales forment aujourd'hui la joyeuse trame sonore de ses rues aux contrastes parfois saisissants.

Beyrouth fut érigée sur l'un des sites les plus anciennement occupés par l'être humain. Ses origines puisent dans l'histoire lointaine et la mythologie : elle fut nommée Berout en l'honneur de l'épouse du dieu Élion et surnommée " birut " en raison de ses nombreux puits. Devenue cité phénicienne d'importance à la fin du IV^e millénaire, elle fut aussi soumise à l'hégémonie des pharaons, des Grecs, puis des Romains... Sous le règne byzantin, elle fut détruite par un violent tremblement de terre avant de passer aux mains des conquérants arabes, des croisés, des mamelouks et des Ottomans. Après un court protectorat français, le Liban devient indépendant en 1943, et sa capitale connaît une période de prospérité jusqu'à la guerre interminable, qui durera de 1975 à 1990.

Beyrouth jouit à nouveau du tourisme grâce à sa position idéale au bord de la Méditerrannée et à sa reconstruction impressionnante. Située au carrefour de trois continents, elle forme un axe culturel dont l'influence sur le Moyen-Orient est indéniable. Deux centres s'y concurrencent : Hamra, à l'ouest, avec ses hôtels, et Achrafief, à l'est, avec ses restaurants et boutiques chics; alors que l'on tente de rebâtir la vieille ville des souks colorés avec authenticité.