San Francisco Accueil / Contenus / Amérique du nord / États-Unis / Californie / San Francisco Les "painted ladies" de San Francisco © iStockphoto.com/frederic prochasso San Francisco pointe aux confins du continent et s'impose comme le dernier bastion de la civilisation avant que la terre ferme plonge dans le Pacifique. Elle est en effet aménagée sur une avancée de terre de 122 km2 ponctuée de collines dont la hauteur varie de 50 m à plus de 200 m, et ce, en plein centre de la ville. À l'ouest, l'océan Pacifique s'étend à l'infini. Au nord, le détroit de Golden Gate, franchi par le fameux pont du même nom, relie l'océan à la baie de San Francisco, qui borde le quartier des affaires, à l'est. Ce havre naturel aux proportions titanesques (120 km de longueur sur 50 km de largeur) est parsemé de nombreuses îles, entre autres la fameuse île d'Alcatraz, avec sa prison qui était réputée à l'épreuve des évasions. En vous baladant à San Francisco, vous trouverez une ville follement belle, qui tient à la fois de la pure merveille et de l'excentricité loufoque. L'AVENTURE AMÉRICAINE Sans équivalent dans l'histoire, la Californie demeure un lieu mythique, difficile à cerner. Contrée de tous les excès, elle symbolise l'accomplissement du rêve américain. Depuis l'époque où elle appartenait aux Espagnols, la Californie est considérée comme un eldorado attirant dans son giron tous ceux qui ont le goût de l'aventure. Elle se situe à l'extrémité ouest du continent nord-américain, au bout du voyage pour plusieurs qui espèrent y trouver le bonheur et la richesse. Mais une épée de Damoclès pend sur ce pays, autrement choyé par la nature : un séisme pourrait survenir n'importe quand, entraînant la Californie dans l'abîme. En réaction à cette menace constante, les Californiens ont choisi de vivre pleinement le moment présent. Située sur la côte ouest des États-Unis, la Californie présente une incroyable variété de paysages : au nord se profilent les forêts de pins jusqu'à l'Oregon; à l'est, les montagnes et les déserts de l'Arizona et du Nevada entravent l'accès terrestre au reste du pays; au sud, enfin, la frontière du Mexique, toute proche, nous rappelle que la Californie faisait autrefois partie de l'Empire espagnol en Amérique. Avec ses 1 900 km de littoral qui bordent l'océan, l'État peut être qualifié de maritime. D'ailleurs, aucun point de son territoire n'est situé à plus de 400 km de la mer. Outre des panoramas saisissants, cet État de 30 millions d'habitants, le plus populeux des États-Unis, compte des villes non moins fascinantes dont San Francisco, Los Angeles et San Diego. LE CENTRE-VILLE Quelle que soit la ville du monde dans laquelle vous vous rendez, la visite commence toujours par un secteur vital certes, mais le plus souvent nébuleux, désigné sous le nom de «centre-ville», et San Francisco n'échappe pas à la règle. Ici, le centre-ville est synonyme de Union Square (au croisement de Geary Street et de Stockton Street), une place arborée située en plein coeur du quartier des hôtels et des boutiques. Les hauts édifices qui se dressent en marge de ce secteur abritent de grands magasins à rayons, tandis que les rues avoisinantes accueillent beaucoup d'hôtels et de boutiques des plus chics et des plus huppés. Les funiculaires (cable cars) de la station voisine du square, à l'angle des rues Powell et Market, se font entendre au passage alors qu'ils roulent en direction de Nob Hill ou du Fisherman's Wharf. Installez-vous donc sur un coin de pelouse et observer tranquillement les mouvements de la ville, à moins que vous ne préfériez simplement contempler les haies et les plates-bandes du square. AUTOUR DU CIVIC CENTER De l'autre côté du centre-ville, au sud-ouest plus précisément, se dresse le Civic Center (centre administratif), dont l'architecture fait l'orgueil de la ville. La plus jolie voie d'accès à ce théâtre des affaires municipales part de la United Nations Plaza, à l'angle des rues Fulton et Market. Entouré de statues blanchies par la fiente des oiseaux et d'édifices aux colonnes grisonnantes, le Civic Center s'impose comme le fief des éminences grises et des dirigeants politiques locaux, quoique, par ironie du sort, ses pelouses ponctuées de bancs en font aussi le rendez-vous des sans-abri de la ville. Après avoir croisé le bassin aux eaux miroitantes et le jardin classique, gravissez les marches de l' hôtel de ville (City Hall, angle Polk Street et Grove Street), et vous aurez tôt fait de constater à quel point ces deux extrêmes se côtoient de près. SOUTH OF MARKET Il y a 20 ans à peine, le quartier South of Market, commu-nément appelé «SOMA», avait la réputation d'être un des moins attrayants et des moins sûrs de San Francisco. Puis, dans les années quatre-vingt, SOMA se métamorphosa de nouveau. Les entrepôts, désormais à l'abandon, attirèrent un nouveau groupe de marginaux, soit les artistes. S'inspirant de leurs homologues de SOHO (New York), les artistes de la Bay Area transformèrent les grands espaces vides de SOMA en complexes regroupant logements et ateliers, galeries d'art, studios de musique et scènes de spectacle. De nombreux restaurants et cafés répondent aux besoins de cette population urbaine moderne et n'hésitent pas à intégrer des éléments propres à SOMA dans leur décor et leur menu. Un récent ajout de taille au secteur est constitué des Yerba Buena Gardens, un projet qui a mis 30 ans à se matérialiser, mais dont le jeu valait la chandelle, puisqu'il offre une nouvelle tribune aux arts visuels et aux arts de la scène, sans compter des espaces verts dont le quartier avait grand besoin. Un élément de ce complexe de 4 ha, sis au-dessus du Moscone Convention Center (aménagé en sous-sol), est le Center for the Arts at Yerba Buena Gardens (415-978-2787). Il se compose de deux bâtiments, dont un a été conçu par l'architecte japonais réputé Fumihiko Maki. Vous y trouverez trois galeries essentiellement vouées aux oeuvres d'artistes de la Californie du Nord, ainsi qu'une salle de projection où l'on présente des films et des créations vidéographiques. L'autre construction abrite une salle de spectacle de 750 places consacrée à la musique, à la danse et au théâtre. Enfin, une esplanade de 2,25 ha, ponctuée de jardins et de scènes extérieures, vient adoucir les angles contemporains plutôt âpres de l'ensemble. La popularité du San Francisco Museum of Modern Arts (151 3rd Street, 415-357-4000) a grimpé en flèche dès qu'il a emménagé dans ses nouveaux locaux de South of Market en 1995, à tel point qu'il compte aujourd'hui parmi les 10 musées les plus visités des États-Unis. L'édifice qui l'abrite, dessiné par l'architecte suisse Mario Botta, est en soi une oeuvre d'art moderniste, rehaussée d'une tour revêtue de bandes de pierre superposées, alternativement noires et blanches. À l'intérieur se succèdent 3 grandes galeries et 20 plus petites sur une superficie totale de 4645m2. Le rez-de-chaussée présente des pièces choisies parmi celles de la collection permanente du musée. La galerie du premier étage vous permet d'admirer des photographies et des oeuvres sur papier. Les deux étages supérieurs accueillent, pour leur part, des expositions thématiques et des travaux de grandes dimensions appartenant à la collection permanente du musée. LE FINANCIAL DISTRICT Au-delà du centre-ville, là où Maiden Lane débouche sur un réseau complexe de rues, vous découvrirez «la Wall Street de l'Ouest», soit Montgomery Street, nerf vital du quartier des affaires, coeur battant des échanges commerciaux et boursiers du Pacifique. Les gratte-ciel y sont légion. Ils forment ici de véritables canyons de verre et d'acier balayés par les vents et peuplés d'oiseaux pour le moins exotiques dans leur complet-veston et leur tailleur coupé. La construction aux lignes bizarres qui se dresse entre les rues Clay et Washington n'est autre que le Transamerica Building (415-983-4100). Sa silhouette de pyramide passée à l'essoreuse en fait un des éléments les plus frappants du ciel de San Francisco. Du côté est du bâtiment surgit un minuscule parc qui constitue en soi une attraction unique, puisque vous pourrez y contempler des sculptures métalliques, une fontaine et une vue en contre-plongée de l'aiguille de pierre qui se profile au-dessus de vous. LE CHINATOWN Vous avez ici le plus grand quartier chinois à l'extérieur de l'Asie, un endroit que les Chinois d'un certain âge désignent sous le nom de «dai fao» (la grande cité). Le Chinatown de San Francisco constitue en outre le quartier le plus densément peuplé de la ville. Lieu de résidence de 40 000 des quelque 150 000 Chinois de la métropole, cette enclave est un bastion asiatique depuis les années 1850. En surface, ce pan de ville palpitant, bruyant et on ne peut plus bigarré de quelque 70 pâtés de maisons, s'entoure d'une aura de rêve pour le touriste, avec ses pagodes or et écarlate, ses magasins gorgés d'exquises soieries et de dragons multicolores, ses restaurants plus nombreux qu'on ne saurait l'imaginer. Marcher le long des huit rues que couvre la Grant Avenue du quartier chinois, c'est fouler le sol de la plus vieille artère de San Francisco. Il s'agit aujourd'hui d'un ruban ultramoderne bordé de boutiques d'art et d'artisanat chinois, de restaurants et de marchés asiatiques. NORTH BEACH Ce quartier de contrastes est en pleine transition. North Beach allie en effet le commerce de la chair qui se pratique sous les néons de Broadway Street aux ruminations intellectuelles et à l'héritage beat de Grant Avenue et de Columbus Avenue. Enclave italienne par tradition, il conserve sans doute ses hauts lieux culinaires faisant une place d'honneur aux pâtes, de même que ses jeux de boules, mais les Chinois s'y font néanmoins de plus en plus nombreux. Au-delà de Filbert Street, là où l'avenue Grant poursuit sa course sur les flancs de Telegraph Hill, les commerces cèdent le pas à des résidences italiennes et à des demeures victoriennes. Parvenu à Lombard Street, vous décèlerez sur votre gauche la raison toute sinueuse pour laquelle cette rue est tenue pour «la plus tordue du monde». Prenez ensuite à droite, et laissez la rue Lombard vous entraîner vers les sommets balayés par les vents de Telegraph Hill. Ainsi nommée en raison de la station sémaphorique perchée sur sa cime depuis les années 1850, Telegraph Hill fut un havre bohème au cours des années vingt et trente. L'argent a depuis fait fuir les artistes, et aujourd'hui les propriétés foncières des flancs de cette colline comptent parmi les plus convoitées et les plus onéreuses de la ville. Plantée au sommet de cette même colline, la Coit Tower, une construction élancée de 55 m, a été érigée en 1934 et baptisée en l'honneur de Lillie Hitchcock Coit, un curieux personnage qui courait derrière les voiture de pompiers et qui devint la mascotte d'une unité de sapeurs dans les années 1850. L'amour de Lillie pour les pompiers fit même naître des anecdotes à l'effet que la tour phallique épousait la forme d'un bec de boyau d'arrosage, une idée que les critiques architecturaux tiennent pour ridicule. La vue qui s'étend à vos pieds, où vous embrasserez du regard toute la ville de San Francisco, ne fait que rehausser les beautés qui vous entourent. La structure sinueuse que vous apercevez sur la droite est le Bay Bridge, un pont long de 13,3km, et de fait le plus long pont d'acier du monde. Il est interrompu dans sa course arquée par la Yerba Buena Island et son prolongement créé de main d'homme en 1939 à l'occasion de l'Exposition internationale de la Golden Gate, la Treasury Island. Le compagnon aux reflets dorés du pont Bay est le Golden Gate Bridge, dont le profil s'étire sur sa gauche, alors qu'entre eux repose la baie de San Francisco. AUTOUR DU FISHERMAN'S WHARF Au XIXe siècle, de nombreux et fiers bateaux de pêche mouillaient au Fisherman's Wharf, et le rivage était une mosaïque de briqueteries, d'usines de mise en conserve et d'entrepôts à charpente de bois. Des pêcheurs génois aux bras musclés prenaient la mer à bord de felouques à voile triangulaire dont se riait le vent d'ouest. Ils avaient arraché le front de mer aux Chinois et devaient eux-mêmes le perdre aux mains des Siciliens. Ils pêchaient le turbot de sable, le bar commun, la morue, la crevette, le saumon royal et le crabe dormeur. Le sel se plaquait en croûte sur leurs mains, et le vent unissait ses efforts à ceux du soleil pour labourer leurs visages. De nos jours, le quai de planches dont le nom honore leur occupation n'est plus vraiment un endroit pour les pêcheurs. On pourrait en effet le rebaptiser «Tourist's Wharf», puisqu'il est devenu un assemblage hétéroclite de centres commerciaux et de salles de jeux électroniques, à côté duquel Disneyland fait figure d'incorruptible cerbère de la réalité. L'ancienne jetée s'est ainsi transformée en parc d'attractions, rehaussé d'un musée de cire, d'un musée Ripley et d'innombrables boutiques de pacotille. À l'angle de l'Embarcadero et de Beach Street, le Pier 39 est lui-même un centre commercial de conception élaborée qui attire surtout les touristes gravitant autour du Fisherman's Wharf voisin. Outre une pléthore de boutiques et de restaurants de bord de mer, il accueille des jongleurs, des champions de yo-yo et d'autres amuseurs publics dont l'habileté ravit la foule. LES SQUATTERS La principale attraction du Pier 39 est la colonie d'otaries qui a élu domicile tout près sur les docks. Parfois 400 à se réunir ici, ces pinnipèdes de 450 kg, sorte de croisement entre l'holothurie (concombre de mer) et le lutteur sumo, ont commencé à arriver sur les lieux en 1989. S'emparant pour ainsi dire de la marina, ils causèrent beaucoup d'émoi et devinrent source de la plus nauséabonde des odeurs de ce côté-ci de la sardinerie. Néanmoins, le Pier 39 attira plus de 10 millions de visiteurs dès l'année suivante, ce qui le plaça immédiatement derrière le Disney World d'Orlando et le Disneyland d'Anaheim au chapitre des attractions touristiques les plus courues des États-Unis, tant et si bien que les marchands locaux décidèrent d'accueillir pour de bon ces squatters sympathiques. Enfin, il va sans dire qu'une visite du Fisherman's Wharf n'est pas complète sansun détour par The Cannery (angle Jefferson Street et Leavenworth Street 415-771-3112), un centre com-mercial regroupant 40 boutiques spécialisées. De plus, ne manquez surtout pas le Ghirardelli Square (900 North Point Street, 775-5500), un ancien entrepôt reconverti en galerie marchande à ciel ouvert. LE GOLDEN GATE PARK Le Golden Gate Park est en quelque sorte le Central Park de l'ouest des États-Unis. Il s'étend du quartier Haight-Ashbury jusqu'à l'océan en traversant la ville sur près de la moitié de sa largeur. Ce parc renferme aujourd'hui plus de 400 ha de jardins, de pelouses et de forêts. On y trouve des courts de tennis, des terrains de bowling sur gazon, des sentiers de randonnée, des pistes adaptées aux besoins des cyclistes et des amateurs de patin à roues alignées, de planche à roulettes et même de monocycle, un golf de neuf trous, un champ de tir à l'arc, des étangs de pêche au lancer, des terrains de jeu, des terrains de football européen (soccer) et américain, des écuries d'équitation et aussi des pavillons aménagés en vestiaires. Les services de location de bicyclettes et de patins à roues alignées se trouvent tout juste aux abords du parc sur les rues Haight et Stanyan. Un peu plus loin s'étend le Rhododendron Dell, un jardin de 8 ha sillonné de sentiers enchevêtrés. Au début du printemps, lorsque les buissons s'enflamment de rose, le vallon est un véritable concert de couleurs. Tout juste au-delà du jardin bat le coeur du Golden Gate Park. Autour d'un carrefour constellé d'arbres reposent le De Young Museum, l'Academy of Sciences et le Japanese Tea Garden. Le M.H. De Young Memorial Museum (415-750-3600), le plus beau musée de la ville, abrite une impressionnante collection retraçant l'histoire de l'art américain depuis l'époque coloniale jusqu'au milieu du XXe siècle. La galerie «Art of the Americas» présente des oeuvres anciennes d'Amérique du Sud, d'Amérique centrale et d'Amérique du Nord réalisées au cours des quatre derniers siècles. Il y a aussi une fascinante exposition d'oeuvres africaines et océaniennes. La pièce de résistance du complexe tout entier est cependant l' Asian Art Museum (415-668-8921), adjacent au De Young Museum. Cette époustouflante construction renferme des oeuvres importantes et s'impose comme le plus grand musée des États-Unis entièrement consacré à l'art asiatique. Certaines pièces datent même de 6 000 ans. Après la visite de ces musées, vous pourrez vous détendre au Japanese Tea Garden, où vous contemplerez de paisibles étangs et déambulerez en toute sérénité parmi des petits ponts en arc, des cerisiers, des jardins de bonsaïs et, bien entendu, un pavillon de thé où des Japonaises vous serviront du thé au jasmin. LE GOLDEN GATE NATIONAL RECREATION AREA Ce parc métropolitain de 12 500 ha figure parmi les secteurs les plus spectaculaires de San Francisco; il appartient à tout le monde et attire chaque année quelque 25 millions de visiteurs. Joyau naturel d'importance historique, ce somptueux domaine s'étend sur une bonne partie du secteur de la baie. À l'intérieur de la ville même, il revêt l'aspect d'une étroite bande de verdure ceinturant le bord de l'eau; il épouse ainsi les contours de la baie depuis l'Aquatic Park jusqu'au fort Mason et au pont Golden Gate. Du côté de la mer, il englobe Land's End, une réserve naturelle exotique et virginale, ainsi que les plus belles plages de la cité. LE GOLDEN GATE BRIDGE De Fort Point, un sentier conduit au poste d'observation qui flanque le Golden Gate Bridge. En voiture, suivez le boulevard Lincoln jusqu'au belvédère. Mais peu importe le chemin ou le moyen de transport que vous empruntez, vous ne pouvez ici que vous retrouver devant «le pont du bout du continent». D'un point de vue esthétique, ce pont est tenu pour un des plus beaux du monde grâce à son assemblage unique de câbles ébrasés et de poutres d'acier. Statistiquement parlant, il compte parmi les plus longs ponts suspendus qui soient (1 966 m), rehaussé de deux tours jumelles aussi hautes qu'un immeuble de 65 étages et pourvu d'un jeu de câbles retenant plus de 90 millions de kilos de béton et d'acier. C'est l'emblème de San Francisco, une merveille d'ingénierie qui en est venue à symboliser la métropole tout entière. Tournez à gauche sur Yacht Road, traversez Marina Boulevard, et rendez-vous jusqu'au magnifique monument Beaux-Arts qui se dresse devant vous. Il s'agit du Palace of Fine Arts, un édifice coiffé d'un dôme tout en arches et en ombres. Orné d'urnes moulées et de personnages en bas-relief, il est le seul survivant des constructions érigées à l'occasion de la Panama-Pacific International Exposition de 1915. LA CÔTE DE MARIN Photographiée aussi souvent que le pont Golden Gate, la côte de Marin consiste en une terre vallonnée parsemée de ranchs et de spectaculaires rivages escarpés qui dominent l'océan. Elle s'étend de la baie de San Francisco à la baie de Tomales, présentant des forêts de séquoias, des prairies recouvertes de fleurs sauvages et des kilomètres de routes de campagne balayées par le vent. Vous passerez par une succession de monts et de vals jusqu'au Muir Woods National Monument (415-388-2595), un parc de 227 ha recouvert de sequoias sempervirens, les séquoias de la côte. Dans cette forêt, ils atteignent 75 m de hauteur, tandis qu'un peu plus loin sur la côte ils peuvent mesurer jusqu'à 100 m (avec des racines qui ne vont qu'à 2 m de profondeur). LA VALLÉE DE NAPA La principale région vinicole de la Californie revêt l'aspect d'une longue et étroite vallée de 56 km aménagée en damier. Les vignes y alternent avec les herbes sauvages, et les pentes boisées succèdent aux riches terres basses. NAPA Une façon inusitée de visiter «le pays du vin» (Wine Country) consiste à prendre place à bord du Napa Valley Wine Train (1275 McKinstry Street, 415-253-2111). Ce service ferroviaire permet d'admirer certains des plus beaux paysages de la vallée. Sachez que vous trouverez à Napa même l'un des établissements vinicoles les plus intéressants. Établie sur les lieux de l'ancienne fabrique Mont LaSalle des Christian Brothers, la Hess Collection (4411 Redwood Road, 415-255-1144) réunit grands vins et beaux-arts. Mumm Napa Valley (8445 Silverado Trail, 415-942-3434), un établissement portant le nom d'une vieille maison française, est un bon endroit où se familiariser avec la méthode champenoise. YOUNTVILLE Plus au nord, le prochain regroupement de grands établissements vinicoles se trouve autour de Yountville. Le Domaine Chandon (1 California Drive, 707-944-2280), qui appartient au fameux producteur de champagne français Moët et Chandon, repose sur un tertre à l'ouest de la ville. Ses installations élaborent certains des vins mousseux les plus prestigieux de la Californie et vous permettent d'étudier de près leurs méthodes de production et d'embouteillage. Elles occupent un bâtiment moderne aux plafonds en arceaux et renferment un petit musée du vin ainsi qu'un restaurant gastronomique. Les visites régulières sont gratuites. D'autres articles qui pourraient vous intéresser : SAN DIEGO PARCS DES TERRITOIRES DU NORD-OUEST LOS ANGELES 13 VILLES LUDIQUES ET FESTIVES EN AMÉRIQUE DU NORD