L’abbé Elzéar Delamarre Accueil / Contenus / Capsules informations Ulysse / Canada / Chemins spirituels et religieux du Québec / L’abbé Elzéar Delamarre Extrait du guide : Chemins spirituels et religieux du Québec En solde Papier (livre entier) 19,95 $ 24,95 $ Voici un guide unique en son genre, une véritable invitation à découvrir les lieux spirituels qui parsèment les régions du Québec et à y vivre des expériences exceptionnelles. Voir la suite L’abbé Elzéar DelamarreNé en 1854, l’abbé Elzéar Delamarre fit ses études au Séminaire de Québec et fut ordonné prêtre en 1883. En 1889, il compléta un doctorat en théologie à Rome, où il vécut durant deux ans. Ce séjour marqua profondément sa vie, car c’est là, à la rencontre du chanoine Antoine-Marie Locatelli, grand propagateur de la dévotion à saint Antoine, que sa vénération pour le grand saint débuta. Archives de l’Ermitage du Lac BouchetteDe retour au Québec, l’abbé Delamarre, alors aumônier des sœurs augustines de l’Hôtel-Dieu Saint-Vallier, à Chicoutimi, eut l’idée de lancer l’œuvre du Pain des pauvres. Cette œuvre caritative, traditionnellement associée à saint Antoine de Padoue, allait aider les sœurs à subvenir aux besoins des jeunes orphelines qu’elles venaient d’accueillir. Cette pratique de l’œuvre du Pain des pauvres puise ses origines dans l’histoire d’une mère qui supplia saint Antoine de rendre la vie à son enfant mort noyé en lui promettant, en retour, d’offrir aux pauvres autant de pain que le poids de son enfant. Saint Antoine exauça son vœu et depuis, les dévots du grand saint ont coutume de donner leur poids en pain aux pauvres en remerciement des grâces obtenues.Encore aujourd’hui, la boulangerie de l’Ermitage, « La mie de saint Antoine », propose du pain bénit dont les profits de la vente sont versés à des organismes œuvrant auprès des pauvres. Ne manquez pas d’y faire un tour, car elle prépare également toutes sortes de douceurs exquises !Charismatique, zélé et bâtisseur dans l’âme, l’abbé Delamarre ne cessa d’entreprendre de grands projets. Ainsi, pour compléter l’œuvre du Pain des pauvres associée à saint Antoine de Padoue, l’abbé lança, en 1895, la revue Le Messager de Saint-Antoine. En 2015, cette publication a célébré ses 120 ans de parution, et ce, sans aucune interruption !En 1904, l’abbé fonda également la Congrégation des Sœurs de Saint-Antoine-de-Padoue. Cette nouvelle communauté lui prêta main-forte pour accomplir l’œuvre du Séminaire de Chicoutimi, dont il était le supérieur. Plus tard, ses membres ont pris le nom des « Sœurs antoniennes de Marie ».À peine deux ans plus tard, en 1906, l’abbé Delamarre acquiert le site actuel de l’Ermitage pour y construire une résidence d’été. À flanc de colline, le domaine était isolé du village et il fallait traverser le lac en barque pour s’y rendre. Dès la première année, l’abbé entreprit de défricher le terrain pour bâtir une villa qu’il relia à une petite chapelle privée. Son neveu Victor, l’homme fort, lui fut d’une aide précieuse dans la réalisation des différents travaux de construction. En 1908, la chapelle fut officiellement bénie et l’abbé nomma le site « l’Ermitage San’Tonio ».À l’image de saint Antoine de Padoue, l’abbé Delamarre avait pour souci la défense des pauvres. Sa prédication était très engagée et incitait au changement social pour soutenir leur protection. Il appréciait également, et tout particulièrement, la quiétude de la nature. « Contempler la nature et dire à Dieu : que c’est beau ! C’est une prière », avait-il témoigné. La nature lui permettait de se rapprocher du Créateur et de méditer sur sa Parole.Pour la continuité de l’œuvre de l’Ermitage, l’abbé Delamarre voyait dans les frères capucins de fidèles successeurs. Après plusieurs tentatives, il finit par convaincre Mgr Labrecque de son choix porté sur ces membres de la famille franciscaine, dont saint Antoine de Padoue faisait partie. Peu de temps après cet accord, l’abbé décéda à l’Hôtel-Dieu Saint-Vallier. Ses funérailles furent célébrées à la cathédrale de Chicoutimi. Par la suite, ses restes furent déposés sous la petite chapelle dédiée à saint Antoine de Padoue, à l’Ermitage Saint-Antoine de Lac-Bouchette.Ainsi, depuis 1925, l’Ermitage est placé sous l’égide des frères capucins, qui en poursuivent l’œuvre pastorale. Depuis 1941, ils y séjournent de manière permanente. Avant cela, ils s’y rendaient seulement pendant la saison estivale. D'autres articles qui pourraient vous intéresser : GUIDO NINCHERI CHEMINS SPIRITUELS ET RELIGIEUX DU QUÉBEC LE FRÈRE ANDRÉ ET L'ORATOIRE SAINT-JOSEPH DU MONT-ROYAL QUI EST LE PÈRE FRÉDÉRIC JANSSOONE ?