Guido Nincheri Accueil / Contenus / Capsules informations Ulysse / Canada / Montréal - Un patrimoine religieux à découvrir / Guido Nincheri voute de l'église Notre-Dame-de-la-Défense dans la Petite Italie à Montréal, un décor de Guido Nincheri © Daniel Desjardins Extrait du guide : Montréal - Un patrimoine religieux à découvrir En solde Papier (livre entier) 24,95 $ 29,95 $ Voici un guide unique en son genre, une véritable invitation à découvrir le patrimoine religieux varié de Montréal et ses environs. Voir la suite Guido Nincheri Né en 1885 a` Prato, en Italie, Guido Nincheri poursuivit des études à l’Académie des beaux-arts de Florence et se spécialisa en dessin d’ornement. Il étudia également l’architecture avant d’émigrer à Montréal avec son épouse au début du XXe s. Au fil du temps, il exécutera plus d’une centaine de verrières à travers le Québec, sans oublier de nombreuses fresques, toiles et reliefs. Matteo Martirano, un assistant de Nincheri, a pris la relève dans les années 1970 jusqu’à sa mort, en 1996. Il continuait à utiliser le nom de Studio Nincheri comme signature. © Atelier d’histoire Hochelaga-Maisonneuve Nincheri fut en fait surtout un peintre. Il a réalisé de nombreuses fresques et toiles marouflées. Il a entre autres conçu le décor intérieur du Château Dufresne et le décor entier ou partiel de nombreuses églises et couvents. En ce qui a trait à la confection des vitraux, Nincheri ne réalisait en général que la maquette. Son personnel reproduisait ensuite la maquette sur un carton (grandeur réelle) et procédait à la réalisation du vitrail (peinture, coupe, sertissage, etc.). À l’arrivée de Nincheri a` Montréal, en 1914, le verrier Henri Perdriau, qui a perçu son talent, l’engagea dans son atelier pour concevoir les maquettes des verrières de la Bibliothèque de l’Assemblée nationale du Québec, dans la capitale, et de l’église Saint-Viateur d’Outremont. Il s’acquitta de la tâche avec brio, ce qui lui valut très vite une grande renommée. Son succès lui ouvrit les portes de la bourgeoisie francophone et lui permit de se tailler une place dans le domaine de la décoration d’édifices religieux. Proche de la communauté italienne, il cosigna les plans des églises italiennes d’Ottawa et de Montréal. Entrepreneur dans l’âme, Guido Nincheri ouvrit son propre atelier, le Studio Nincheri. Il continua de dessiner les fresques, mais engagea plusieurs experts, entre autres pour la pigmentation, la découpe du verre, la mise en plomb, ou encore pour la reproduction des dessins sur vitrail. Outre la décoration d’églises, Nincheri contribua grandement a` la réalisation des peintures et fresques du Château Dufresne. Nincheri a ainsi surtout œuvré dans le domaine de l’art sacré, réalisant peu d’œuvres profanes. Malheureusement, le sujet d’un tableau qu’il peignit dans l’église italienne Notre-Dame-de-la-Défense à Montréal lui valut injustement trois mois de prison au camp de Petawawa en 1940. Les autorités l’incriminèrent pour avoir adhéré à l’idéologie fasciste. L’œuvre en question, qui répondait à une commande spécifique des responsables de l’église, montrait Mussolini célébrant les accords du Latran. Il dessina par ailleurs le portrait du maire de Montréal, Camillien Houde, également incarcéré à Petawawa en raison de son opposition à la conscription. En 1952, Guido Nincheri s’installa aux États-Unis, mais il continua de superviser le studio de Montréal jusqu’a` sa mort, en 1973. D'autres articles qui pourraient vous intéresser : L’ABBÉ ELZÉARDELAMARRE LE PHILOSOPHE KITARÔNISHIDA QUI SONT LESAUGUSTINES DE LA MISÉRICORDE DE JÉSUS ? L’ORATOIRESAINT-JOSEPH DU MONT-ROYAL