Qui est le père Frédéric Janssoone ?

Qui est le père Frédéric Janssoone ?

Le père Frédéric Janssoone est né en 1838 à Ghyvelde, dans le nord de la France. Le « bon père Frédéric », tel qu’il est surnommé au Québec, a été proclamé bienheureux par le pape Jean-Paul II en date du 25 septembre 1988. Sa canonisation est prévue dans un avenir proche.

Le cheminement spirituel du père Frédéric Janssoone débuta en 1864 lorsqu’il entra dans l’ordre des Franciscains observants. Il y fut ordonné prêtre à Bourges, le 17 août 1870. Il exerça son ministère en tant qu’aumônier, puis sous-maître des novices, pour enfin participer, avec deux autres frères, à la fondation du couvent de Bordeaux en 1871. Reconnu pour son remarquable talent de prédicateur et pour ses qualités de bâtisseur, il fut envoyé en Terre sainte, où il œuvra, en tant que « vicaire custodial » (de « custodie » : province religieuse), de 1878 à 1888. Il remit sur place la tradition du Chemin de croix sur la Via Dolorosa à Jérusalem, laquelle était suspendue depuis 1621. De même, il fit élever à Bethléem, proche de la basilique de la Nativité, l’église paroissiale de Sainte-Catherine.

Après un premier séjour au Canada en 1881, il élit domicile au Québec, sa nouvelle terre d’accueil, en 1888. La même année, il fonda le Commissariat de Terre sainte, à Trois-Rivières, qu’il dirigea pendant 28 ans. Sa vocation de prédicateur l’amena dans de nombreuses paroisses, au Sanctuaire Sainte-Anne-de-Beaupré et à l’Oratoire Saint-Joseph du Mont-Royal, où il développa une relation d’amitié avec le frère André. Le 22 juin 1888, il participa à la fondation du Sanctuaire Notre-Dame-du-Cap et fut témoin du « prodige des yeux ». Pendant 14 ans, il œuvra au Sanctuaire en tant que directeur des pèlerinages, et ce, jusqu’à l’arrivée des Oblats de Marie-Immaculée en 1902.

Fervent missionnaire, le père Frédéric Janssoone sillonne le Québec pour prêcher la bonne parole et vendre ses livres. Par grande générosité et amour de la prédication, il aida volontiers au financement de plusieurs œuvres de bienfaisance des diocèses du Québec et à la construction d’églises en Terre sainte. Ses collectes servirent également à l’édification de la chapelle Saint-Antoine à Trois-Rivières, où repose aujourd’hui sa dépouille à la suite de son décès, en 1916. Cette chapelle est un lieu de prière permanent pour la paix en Terre sainte.

Vous pourrez visiter le musée Frédéric-Janssoone, qui raconte la vie de ce bienheureux et qui est attenant à la chapelle Saint-Antoine.