Les geishas et les maiko

Les geishas et les maiko

Le terme « geisha » utilisé en français signifie « personne des arts », mais les Japonais préfèrent les désigner comme des geiko, ou « enfants des arts ». La geiko est effectivement une artiste formée dans les disciplines traditionnelles – musique, danse, chants, jeux –, mais on lui confie aussi l’animation d’une soirée où elle s’assure que les conversations se déroulent dans une atmosphère agréable. Les véritables geishas sont maintenant rares, majoritairement concentrées dans le quartier de Gion, ne sortant en grands habits que le soir pour les soupers, où elles sont payées très cher pour animer le repas. Il y a longtemps eu un flou quant à la prostitution à laquelle elles pouvaient se livrer, mais si cela pouvait faire partie des possibilités après moult négociations au début du XXe s., les considérer comme des courtisanes aujourd’hui serait une insulte.

Apprenties geishas âgées entre 15 et 18 ans, les maiko sont celles qui portent les kimonos les plus impressionnants, aux longues manches et à la large ceinture. Leur visage peint en blanc, leur bouche rouge et les décorations dans leurs cheveux sont également magnifiques. La formation de maiko est redevenue un peu plus populaire, mais plusieurs des jeunes filles qui la suivent ne poursuivent pas jusqu’à la profession de geishas. En avril, on peut acheter des billets pour assister au Miyako Odori, l’une des seules représentations publiques des maiko. Car à Kyôto, si l’on croise une femme habillée en maiko, elle peut être soit une véritable apprentie ou encore une jeune mannequin qui pose pour des photos de cartes postales.