L’immigration galloise Accueil / Contenus / Capsules informations Ulysse / Amérique du Sud / Fabuleuse Argentine / L’immigration galloise San Antonio de Areco. ©Flickr / Patrice Lugan Extrait du guide : Fabuleuse Argentine Papier (livre entier) 34,95 $ Fabuleuse Argentine, un guide fabuleux sur l’Argentine, offre une véritable odyssée visuelle à travers ce pays magnifique qu’est l’Argentine, le pays le plus visité d’Amérique du Sud après le Brésil. Voir la suite L’immigration galloise À une époque où beaucoup d’habitants du pays de Galles devaient émigrer pour leur survie, un prédicateur local cherchait à établir des colonies dans des pays neufs et éloignés où les nouveaux immigrants pourraient conserver leur culture et leur langue, et où ils ne seraient pas facilement assimilés. L’Australie, la Nouvelle-Zélande et la Palestine furent envisagées, mais c’est vers l’Argentine que le projet se tourna. En 1862, le capitaine Love Jones-Parry et Lewis Jones vinrent en Patagonie afin de choisir une zone adaptée à l’établissement d’une colonie galloise. Ils firent d’abord un arrêt à Buenos Aires, où ils rencontrèrent le ministre de l’Intérieur, Guillermo Rawson, qui leur accorda un territoire de 260 km2 le long du Río Chubut. Ils se dirigèrent ensuite vers le sud et aboutirent dans l’actuel Golfo Nuevo, qu’ils nommèrent Porth Madryn en l’honneur d’une localité de leur région d’origine. Plus tard, en 1865, le navire Mimosa amena un premier groupe d’environ 150 immigrants. Il y avait des charpentiers, des mineurs, mais à peine quelques agriculteurs, qui furent déçus de découvrir que la région était un désert semi-aride qu’il serait difficile de cultiver, alors qu’on leur avait annoncé des terres qui ressemblaient aux basses terres du pays de Galles. La première localité fut nommée Rawson, et les établissements de Gaiman et Trelew suivirent de peu. La colonie s’établit rapidement, et des travaux importants d’irrigation furent amorcés. L’objectif d’une évolution autonome de la colonie fut d’abord respecté, en privilégiant l’autarcie. Toutefois, au début du XXe siècle, le gouvernement argentin prit le contrôle direct du développement de la région et mit fin à l’autonomie des immigrants gallois. Ce changement de direction amena une immigration plus diversifiée, une diminution de l’importance de la langue galloise, de sorte que les Gallois devinrent rapidement une minorité dans la colonie qu’ils avaient fondée. À partir de 1914, l’apport de nouveaux immigrants gallois allait se tarir. Malgré tout, la présence galloise se maintient à ce jour, et la langue est toujours utilisée. Même si la langue de l’éducation nationale est l’espagnol, la langue galloise demeure la langue parlée à la maison et à l’église. C’est aussi la langue de l’Eisteddfod , ce festival typiquement gallois alliant littérature, poésie, musique et théâtre. D'autres articles qui pourraient vous intéresser : LE VIEUX CENTRE LE BARRIO NORTE À BUENOS AIRES LE MATE DÉPLACEMENT À BUENOS AIRES