Psychologie des Québécois Accueil / Contenus / Amérique du nord / Le Canada, une question de géographie / Le Québec / Psychologie des Québécois ©Richard Taylor Extrait du guide : Guide de survie des Européens à Montréal Papier (livre entier) 24,95 $ Le Guide de survie des Européens à Montréal révèle ce que personne n’a jamais osé avouer sur l’immigration au Québec, la poutine, les banques, les taxes, la météo, les pieds carrés, les castors, les Québécoises et les Québécois...Si vous songez à immigrer au Canada ou si vous envisagez passer un an au Canada, vous devez lire ce livre!L’auteur Hubert Mansion, survivant d’origine européenne lui-même, y commente avec beaucoup d’humour tous les aspects de la vie montréalaise à l’aide d’innombrables anecdotes vécues. Voir la suite Une racine terrienne d’abord. Il y a une centaine d’années, 80% de la population du Québec était rurale, ce qui signifie que les grands-pères d’à peu près tous ceux que vous rencontrez dans le métro habitaient à la campagne. C’était à peu près la même chose en France, mais ici s’arrêtent les comparaisons. La deuxième racine, comme on sait, est en effet constituée par l’aspect minoritaire de cette population. Il y a 100 ans toujours, le Canada français se trouvait aux mains de la majorité anglophone, et l’on parlait anglais dans tous les magasins de Montréal, même ceux qui ne parlaient pas anglais. Ajoutons à ce bouquet de racines la culture catholique, autrefois omniprésente dans les consciences et aujourd’hui dans les injures. Assaisonnons de pauvreté et voici ce qu’il y a dans la marmite : des ruraux francophones catholiques, souvent proches de la misère, nageant dans une sauce anglaise, riche et protestante. En 2006, Jacques Bouchard, un publicitaire québécois, a publié un livre intitulé Les nouvelles cordes sensibles des Québécois, paru pour la première fois en 1976. Cet ouvrage brossait un portrait psychologique des grandes tendances de votre nouvelle patrie, sur base d’entretiens avec un échantillon représentatif. Ce mélange donne donc, selon Jacques Bouchard, différents traits de personnalité. En voici quelques-uns : Le bon sens : le Québec classe les idées en deux catégories : ça a du bon sens (on prononce sang) ou ça n’en a pas. « Ça a pas d’bon sang, voyon-don » est donc une expression que l’on entend quotidiennement, dans sa version fâchée elle donne Ça a aucun bon sang. Les linguistes observeront néanmoins que l’expression Ça a pas d’bon sang n’est pas toujours négative, car l’on peut dire Ce gâteau aux carottes est bon, ça a pas d’bon sang. Bref, cette expression n’a aucun sens. La simplicité : les Québécois n’aiment pas les chichis, je dirais même qu’ils les détestent. Leur amour de la simplicité, qui remonte au XVIIe siècle, va jusqu’au goût de la familiarité non seulement dans le tutoiement, mais également dans un comportement beaucoup moins guindé qu’en d’autres contrées plus hexagonales. Par-dessus tout, ils exècrent la prétention s’opposant ainsi complètement à leurs prétendus cousins. De ce goût de la simplicité, il ne faudrait pas déduire que les Québécois soient simples. Au contraire même, leur ramage ne ressemble pas à leur plumage. Sous une apparence dépouillée de tout artifice, les Québécois dissimulent parfaitement la complexité de leur psychologie. Le matriarcat québécois étonne également ma mère : si, dans la maison, le pouvoir appartient complètement aux femmes, à l’extérieur de la maison, c’est exactement la même chose. L’individualisme : Everett C. Hughes, un sociologue américain, avait écrit que les escaliers extérieurs montréalais témoignent du haut degré d’indépendance des habitants, personne n’ayant à partager un escalier commun ni à déneiger pour les autres. Je suggère d’abattre ce sociologue, car cette indépendance vient de l’espace auquel sont habitués les individus canadiens. Les Québécois supportent peu les incursions dans leur intimité, et il est mal vu de leur poser des questions personnelles (par exemple « où avez-vous acheté votre casserole ? »), car ce qui est pour nous un signe de politesse leur paraît le début de la drague ou d’une psychanalyse. L’émotivité (je l’ajoute, car Jacques Bouchard parlait plutôt de sentimentalité) signifie que pour bien des Québécois l’émotion est le langage de la vérité. Les Américains croient plutôt que celle-ci se trouve dans l’action, et les Européens dans la pensée. Mais les Québécois regardent la pensée avec la même gêne que les Européens examinent l’émotion : ils n’y croient pas vraiment. Si vous avez bien compris cela, vous vous êtes épargné de longues minutes de souffrance. Les débats d’idées durent en général trois minutes trente, et il ne faut pas croire que de grandes manifestations d’émotion signifient forcément de grands sentiments. Le lendemain, elles ont tout oublié. L’hédonisme distingue nettement les Canadiens francophones de tous les autres. Le goût du sexe en particulier prend ici des proportions ahurissantes quand on arrive du Vatican, et celui du pot aurait enchanté Bob Marley. Les Québécois raffolent également des subventions. L’amour des enfants : vous constaterez par vous-même à quel point la société québécoise adore les enfants et leur bien-être. Les Jésuites du XVIIe siècle avaient constaté que les Amérindiens de Nouvelle-France vouaient également une affection sans borne à leurs enfants. Le talent artistique : il y a plus d’artistes au mètre carré au Québec qu’il n’y en a sur aucun kilomètre carré de la planète ronde. La créativité ne se limite d’ailleurs pas aux arts, mais s’étend également aux règles de stationnement. Maintenant que vous en savez plus sur les Québécois, que diriez-vous d'en connaître plus sur l’immigration, la poutine, les banques, les taxes, la météo, les castors et l'hiver… D'autres articles qui pourraient vous intéresser : 10 EXPÉRIENCES TYPIQUEMENT MONTRÉALAISES À VIVRE AU QUÉBEC : LA LANGUE DE CHEZ NOUS! PRIX D’ENTRÉE DANS LES PARCS NATIONAUX AU QUÉBEC UNE PORTE BIEN FERMÉE N’EST PAS TOUJOURS BARRÉE…