3 villes portuaires à découvrir en Espagne Accueil / Contenus / Europe / Espagne / 3 villes portuaires à découvrir en Espagne Théâtre romain, Carthagène, Espagne ©iStockphoto.com/Leonid Andronov Extrait du guide : Fabuleuse Espagne méditerranéenne Papier (livre entier) 34,95 $ Fabuleuse Espagne méditerranéenne vous propose une véritable odyssée visuelle le long de la côte méditerranéenne de l’Espagne et même au-delà, soit de la frontière avec la France jusqu’aux environs de Huelva. Voir la suite Quelle que soit la région par laquelle on aborde le pays, l’Espagne reste synonyme de soleil et de vacances. Si toute la côte méditerranéenne est effectivement attrayante pour ces nombreuses plages, chaque région du pays a développé un caractère propre. Málaga Ancrée au cœur de la Costa del Sol, au fond d’une large rade orientée au sud, Málaga est la sixième ville espagnole par sa population (567 000 habitants) et la deuxième d’Andalousie après Séville. Veillée à distance par une barrière de hautes collines culminant à plus de 1 000 m, la cité, fondée par les Phéniciens il y a 2 800 ans, s’est développée à l’embouchure du Río Guadalmedina. Aujourd’hui, Málaga est placée sous le signe de son vino divino, que l’on commande au comptoir des bars rétro, et d’un homme qui a révolutionné l’art moderne : Picasso. Au nord-est du Paseo del Parque, passé l’immanquable hôtel de ville, le Museo del Patrimonio Municipal (Paseo de Reding, 1) expose une petite sélection d’œuvres réalisées par des artistes locaux au fil des siècles – dont Picasso. Un peu à l’ouest, l’ancienne douane (Palacio de la Aduana) devrait accueillir dès 2015 le Museo Provincial de Bellas Artes. Juste derrière, un chemin permet de grimper vers l’Alcazaba, un palais-forteresse arabe bâti au XIe siècle à la demande du roi de Grenade. Protégé par une double enceinte, il enserre un palais (reconstruit) où résidaient les gouverneurs maures et un ensemble de jardins fleuris, terrasses et fontaines. Au pied de la colline, à l’ouest, le théâtre romain a été restauré; assez modeste, il mesure 31 m sur 16 m. Un centre d’interprétation met en lumière son histoire. De l’Alcazaba, un sentier prolongé par des escaliers se hisse jusqu’au château de Gibralfaro, perché sur sa colline. Dressé sur des fondations phéniciennes, il a été rebâti en 1340 sous la direction de l’émir de Grenade Youssouf Ier. Une exposition évoque l’histoire des lieux, mais on y vient avant tout pour le panorama de la ville et de la baie. Au pied de la colline, le contour arrondi de la grande Plaza de Toros (arènes) de La Malagueta se dessine nettement (musée de la tauromachie). Au cœur d’un quartier piétonnier, la cathédrale Notre-Dame de l’Incarnation occupe l’emplacement d’une ancienne mosquée. Construite entre 1528 et 1782 dans un style Renaissance saupoudré d’influences baroques, elle est en partie inachevée : sa tour sud manque – ce qui lui a valu le surnom de « la manchote ». Málaga constitue aussi une bonne base pour découvrir l’Andalousie centrale. Les excursions vers Grenade (2h de route aller) et Ronda sont de loin les plus populaires. Barcelone Fondée par les Carthaginois sur une petite colline, à l’orée de la vallée du Llobregat, Barcelone a grandi autour de son port, axé sur la Méditerranée. La ville s’est développée le regard tourné vers le nord plus que vers le sud, forgeant au fil du temps une identité bien différente de celle du reste de la nation. Fière de sa culture et de sa langue, elle les revendique aujourd’hui haut et fort, tout en s’affirmant la ville la plus européenne d’Espagne. Véritable épine dorsale du centre-ville, La Rambla, une large avenue commerçante au terre-plein central planté d’arbres, s’étend de la Plaça de Catalunya (place de la Catalogne), au nord, à la Plaça Portal de la Pau (place de la Paix), au sud, dominée par une colonne surmontée d’une statue de Christophe Colomb. À l’est de La Rambla, le superbe Barri Gòtic, centre historique aux ruelles étroites bordées de palais et de petites églises, se serre contre la cathédrale (Plaça de la Seu), reconnaissable à sa flèche. Merveilleux exemple du style gothique catalan, elle fut construite entre les XIIIe et XVe siècles. La Plaça del Rei, l’une des plus belles places de Barcelone, est en fait l’une des cours intérieures de l’ancien Palais royal. On y voit la chapelle Santa Agueda, l’immense salon du Tinell et la très belle Casa Padellás, palais gothique du XVe siècle qui abrite le Museu d’Història de Barcelona, où un circuit souterrain permet d’explorer d’anciennes ruelles romaines découvertes lors de fouilles archéologiques. Dans le quartier de l’Eixample, se dresse le monument emblème de Barcelone : l’église de la Sagrada Família (www.sagradafamilia.org). Commencée en 1883 et restée inachevée, l’œuvre maîtresse d’Antoni Gaudí, architecte de génie au style très personnel, ne cesse d’étonner. L’édifice, couronné de flèches, trahit le goût de Gaudí pour le symbolisme et les formes exubérantes du monde végétal. D’autres bâtiments à ne pas manquer signés par le maître Gaudí bordent le prestigieux Passeig de Gràcia : la Casa Milà (Provença 261), surnommée « La Predera » (la carrière) en raison de ses formes ondulantes qui évoquent une falaise érodée, et la magnifique Casa Batlló (Passeig de Gràcia 43), demeure à la composition théâtrale dont les balcons de la façade ne sont d’ailleurs pas sans rappeler les masques de théâtre. Le Park Güell a lui aussi été dessiné par Gaudí. Il offre un point de vue superbe sur la ville. On y découvre en prime des lieux magiques, comme son escalier monumental gardé par une sculpture de salamandre colorée, ses pavillons aux allures de maisons en pain d’épice, son étonnante Salle Hypostyle, avec 84 colonnes, et sa vaste terrasse encerclée par d’emblématiques bancs ondulants ornés de mosaïques multicolores. Site fabuleux à ne pas manquer, le Park Güell abrite aussi la Casa Museu Gaudí, où l’architecte vécut pendant près de 20 ans. Carthagène Au cœur des échanges méditerranéens depuis plus de deux millénaires, la ville de Carthagène (182 000 habitants) a été fondée par les Carthaginois – qui lui donnèrent leur nom –, avant de devenir une cité romaine majeure. Le port, niché au creux d’une large baie s’enfonçant dans le littoral rocailleux, est dominé par les cinq collines du centre historique. La ville conserve une partie de sa muraille, rebâtie au XVIIIe siècle sur ordre du roi Charles III, et a aménagé plusieurs musées intéressants autour des sites de fouilles antiques. À peine débarqué, vous tomberez sur le très beau Musée national d’archéologie sous-marine, inauguré en 2008 sur le front de mer. Avec ses 1 600 m2 d’expositions interactives, il présente le résultat des fouilles subaquatiques réalisées dans la région. Parmi ses pièces maîtresses figurent deux navires phéniciens et d’autres bateaux romains, des amphores de toutes formes, des ancres, des défenses d’éléphant, des œufs d’autruche décorés, des lingots de plomb, etc. Coiffant la colline éponyme, le château de la Concepción veille sur la ville et le front de mer depuis au moins huit siècles. Remanié après que les chrétiens eurent repris la ville aux Maures vers 1256, puis à nouveau aux XVIIe-XVIIIe siècles, il abrite aujourd’hui le Centre d’interprétation de l’histoire de Carthagène. Celui-ci couvre près de 2 300 ans d’histoire, depuis la fondation de la ville en 229 av. J.-C. On peut aussi y voir des citernes romaines. Une passerelle prolongée d’un ascenseur permet de redescendre sur le versant est de la colline, jusqu’à l’amphithéâtre romain (Ier siècle), réoccupé par la Plaza de Toros. 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