Californie - La Côte Centrale Accueil / Contenus / Amérique du nord / États-Unis / Californie / Californie - La Côte Centrale Santa Cruz, sur la côte californienne © iStock / Dreamframer La Côte Centrale de la Californie, de Santa Cruz à Santa Barbara Si le nord de la côte centrale de la Californie était un tableau, il serait représenté par un rivage bordé de vagues dans la partie inférieure et, au centre, recouvert de plages de sable blanc et de promontoires abrupts. En arrière-plan, on pourrait admirer les cimes d'une chaîne de montagnes tapissées d'arbres. À bien y penser, seule une grande murale pourrait rendre justice au nord de la côte centrale, qui s'étend sur 240 km de Big Sur à San Francisco. L'artiste devrait peindre deux chaînes de montagnes parallèles à la côte, puis compléter le paysage en ajoutant, çà et là, des collines, Le sud de la côte se présente, pour sa part, comme une bande de terre de 320 km qui englobe les comtés de San Simeon, Ventura et San Luis Obispo. Il possède quelques-unes des plus belles plages de la Côte Ouest. Cinq des 21 missions de Californie ont été fondées le long de ce littoral : celles de Ventura, Santa Barbara, Lompoc, San Luis Obispo et, à l'intérieur des terres, Solvang. Choisis par les Espagnols dans les années 1780 pour leur fertilité, leur accès à la mer et leur environnement paisible, ces sites historiques témoignent de la richesse et de la variété du paysage. SANTA CRUZ La magnifique route 1, qui longe la côte californienne, s'éloigne légèrement de l'océan à l'entrée de Santa Cruz. Le moment d'emprunter une autre route est bien choisi : Natural Bridges State Beach, au nord de la ville, constitue l'endroit parfait pour s'arrêter. Il ne reste plus qu'une des arches originales formées par la mer; c'est pourquoi les gens du coin ont baptisé l'endroit «Fallen Arches» (les arches tombées). Après un arrêt pour pique-niquer ou simplement vous reposer, prenez West Cliff Drive, qui longe la côte de Santa Cruz, véritable dédale de petites gorges, d'arches et de plages minuscules. Par temps clair, on peut voir de Lighthouse Point toute la courbe de la baie de Monterey, longue de 60 km. Même quand le temps est brumeux, les otaries s'amusent sur les rochers tandis que les planchistes défient les récifs de «Steamer Lane». Le parc d'attractions Santa Cruz Beach Boardwalk (400 Beach Street) est la fierté de la ville. Fondé en 1907, il conserve toujours certains manèges de l'époque. Dans la salle de jeux, on peut se laisser tenter par de vieilles machines à sous ou mettre sa coordination psychomotrice à l'épreuve grâce aux jeux vidéo. Arrêtez-vous aux comptoirs de tir et de bonbons, insérez des pièces dans la machine qui vous dira la bonne aventure, et faites-vous prendre en photo dans une cabine automatisée. Les nombreuses boutiques tenteront de vous vendre mille et un souvenirs, des petites babioles aux bikinis. Les véritables attractions sont bien sûr les vieux manèges, entre autres la grande roue qui tourne très lentement et qui vous per-mettra d'obtenir une vue inégalée sur la plage, le carrousel avec ses miroirs et ses couleurs éblouissantes, et le funiculaire avec ses cabines aux teintes vives qui reflètent les rayons du soleil. Le Santa Cruz Mission State Historic Park (School Street, près de Mission Plaza, 408-425-5849), remarquablement restauré, entraîne les visiteurs dans un fascinant voyage dans le temps pour découvrir le passé de la Californie. Cette demeure datant de 1822 a été construite pour les Yokutz, une tribu amérindienne, avant d'être vendue aux Californios, les enfants des colons espagnols. Elle fut rachetée plus tard par des immigrants irlandais. Toutes ces périodes sont recréées dans les différentes pièces de la maison à l'aide d'objets anciens trouvés lors des travaux d'excavation. La salle «Californio» illustre bien le problème que posait la décoration intérieure au début du XIXe siècle; elle est garnie de différents papiers peints qui ont été expédiés de la Côte Est au fil des années. MONTEREY Plus de deux millions de visiteurs s'arrêtent à Monterey chaque année. En constatant la beauté peu commune de la ville et de la région, avec sa côte rocheuse, ses forêts de cyprès et ses collines parsemées de richissimes villas, vous comprendrez pourquoi Monterey constitue aussi le point d'entrée dans la spectaculaire région de Big Sur. Comme celui de San Francisco, le Fisherman's Wharf a été reconverti en ce que l'industrie du tourisme croit devoir offrir aux visiteurs pour les satisfaire. Inutile de souligner que la copie ne vaut pas l'original. Bien peu d'embarcations de pêche font de Fisherman's Wharf leur base; par contre, de nombreuses entreprises proposent des croisières sur des bateaux avec un plancher de verre et des expéditions d'observation de baleines. Exception faite de ces derniers éléments, le Fisherman's Wharf n'est qu'un autre centre commercial, un autre corridor de macadam le long duquel des boutiques s'arrachent les touristes. On retrouve bien sûr les succédanés de galeries d'art, les comptoirs où l'on vend des pommes caramélisées et des tasses personnalisées, et une foule de restaurants de fruits de mer. Quelques marchés extérieurs vendent toujours des crabes, des pieuvres et des homards vivants, mais il ne faut pas s'y méprendre : le véritable symbole de cet endroit est l'homme avec l'orgue de Barbarie qui vous accueille à l'entrée avec son chimpanzé savant. Le Municipal Wharf #2 est en fait le seul vestige des beaux jours où Monterey possédait sa propre flottille de pêche. Encore aujourd'hui, quelques grandes embarcations jettent toujours leurs amarres sous le regard des pêcheurs à la ligne taquinant le poisson sur le quai. Les mouettes viennent se percher le long du garde-fou, les otaries s'amusent sous les pilotis, et les pélicans arpentent le quai à la recherche de nourriture. Ce même sentiment populaire fut probablement responsable de la résurrection de Cannery Row. Rendue célèbre par les romans de Steinbeck Rue la sardine et Le Beau Jeudi, cette bande de terre longeant l'océan a été transformée en un voisinage où se succèdent les musées de cire et les magasins de fines antiquités. Comme le fit remarquer Steinbeck à son retour à l'ancienne conserverie de sardines : «De nos jours, on ne pêche plus que pour les touristes.» L'ajout le plus emballant au quartier est sans contredit le Monterey Bay Aquarium (angle Cannery Row et David Avenue, 408-648-4888), un muséum ultramoderne qui recrée l'habitat naturel de la faune marine locale. La baie de Monterey est un des plus grands canyons sous-marins du monde, encore plus profond que le Grand Canyon. L'aquarium compte environ 100 réservoirs illustrant toute la richesse de la vie marine de cette vallée qui regorge de minéraux. Par exemple, le réservoir sur l'habitat naturel de la baie de Monterey, long de presque 30 m, recrée toute la faune marine locale, avec ses requins, ses poissons multicolores et ses pilotis recouverts de créosote. Une nouvelle aile de l'aquarium appelée «Outer Bay Galleries» renferme entre autres un réservoir de plus de 4,5 millions de litres, dans lequel on retrouve un grand nombre d'espèces d'animaux aquatiques de Californie, dont les tortues vertes et les méduses. Un autre réservoir abrite un véritable massif de varech adulte où nage une multitude de poissons. CARMEL Il existe de nombreuses bonnes raisons de visiter Carmel. La ville est un excellent endroit où faire du lèche-vitrine et visiter de magnifiques galeries d'art. En outre, elle conserve un certain cachet qui ne manque pas de plaire aux visiteurs. En circulant dans ses petites rues transversales, vous constaterez toute la disparité architecturale entre les cabanes en bois rond, les bâtiments d'adobe, les cottages à clins de bois et les villas espagnoles. Cependant, l'attrait principal de Carmel demeure encore aujourd'hui le même qui encouragea les premiers bohémiens à venir s'établir ici : l'océan Pacifique. Carmel Beach, au pied d'Ocean Avenue, est une plage de sable blanc ombra-gée par des cyprès. De cet endroit, on peut prendre Scenic Road, qui épouse la côte et franchit les affleurements rocheux. La visite de la Carmel Mission (sortie Rio Road de la route 1, 408-624-3600) peut facilement devenir un pèlerinage même pour les voyageurs les moins religieux. Si le caractère sacré de l'endroit ne suffit pas, son esthétisme devrait vous combler. Érigée en 1793, la mission subjugue toujours les visiteurs par sa beauté toute simple de l'Ancien Monde. Même aujourd'hui, les cours et terrasses débordent de vie avec leurs plantes et leurs oiseaux. Les édifices environnants en adobe n'ont pas été épargnés par le passage du temps; leurs avant-toits semblent s'affaisser sous le poids des années, et leurs toits sont recouverts de mousse. Établie par le père Junípero Serra, cette mission est une des plus remarquables de Californie. La basilique au plafond en voûte est ornée de vieux tableaux à l'huile et de statues du Christ en bois. Ses murs sont blanchis à la chaux provenant de coquillages brûlés. À l'extérieur, le campanile de style maure, avec ses 11 cloches, a survécu aux intempéries. La Point Lobos State Reserve se trouve à un peu plus de 3 km au sud de Carmel. Il s'agit d'une réserve naturelle incomparable, avec promontoires rocheux et vallons paisibles. Le parc compte de nombreux points d'observation à flanc de colline d'où l'on peut admirer la baie de Carmel. Avant l'arrivée des colons européens, les Amérindiens recueillaient des moules et des ormeaux dans la baie. Point Lobos allait plus tard devenir un centre de pêche à la baleine et d'usines de mise en conserve des ormeaux. Il sert aujourd'hui principalement de parc destiné à la randonnée en pleine nature. Vous pouvez explorer les forêts de pins et les bosquets de cyprès, la côte accidentée parsemée de promontoires de granit ainsi que les cavernes caressées par les vagues. L'eau, d'une limpidité peu commune, est parfois emprisonnée dans des anfractuosités, formant ainsi de petits aquariums débordant de vie et de couleurs. À l'horizon, des caps rocheux recouverts de moules où viennent se percher les oiseaux de mer brisent la monotonie de l'horizon. La faune et la vie marine de cette région en valent le détour. BIG SUR La route 1 va, entre autres, de Point Lobos à Big Sur et est sans doute une des plus pittoresques des États-Unis. Sur la route 1, le trajet entre les montagnes de Santa Lucia et le Pacifique est d'environ 50 km de Big Sur à Carmel. La route part de Los Angeles, traverse San Luis Obispo et monte vers le nord en longeant toujours la côte. Le long de la route 1, chaque virage offre un nouveau panorama qui semble tout droit sorti d'un monde enchanteur. Ici, on aperçoit une plage pierreuse, là-bas, une falaise battue par les vagues ou des bassins rocheux remplis par les eaux des marées. Les canyons sont étroits et vertigineux, et les promontoires sont si près des eaux montantes qu'ils ressemblent à des baleines échouées sur la plage. Les arbres sont brisés et transportés par le vent. Les maisons, quoiqu'elles soient riches, semblent insignifiantes devant l'océan et les falaises. La route pénètre dans la vallée de la rivière Big Sur, longue d'environ 10 km. Big Sur est une communauté rurale de 1 200 âmes s'étendant le long de la vallée. Rien ici ne ressemble même vaguement à un centre-ville; on n'y retrouve que quelques demeures et commerces répartis sur la rive de la Big Sur. L'endroit a été baptisé par les anciens colons espagnols qui appelaient les terres non cultivées au sud de Carmel «El País Grande del Sur», c'est-à-dire «le grand pays du Sud.» Pour faire une découverte incroyable, suivez Coast Road sur environ 16 km jusqu'aux montagnes Santa Lucia. Il vous faudra grimper des escarpements étroits, puis redescendre le long de canyons profonds. Les magnifiques panoramas de forêts et de chaînes montagneuses se succèdent tout le long du chemin. On peut jouir de cet unique point de vue pour admirer le Pacifique, la campagne de Big Sur et le Pico Blanco, un sommet de plus de 1 100 m riche en calcaire. SAN SIMEON En poursuivant votre route le long de Moonstone Beach Drive, un joli corridor qui longe l'océan avec de nombreux étangs de marée et points d'observation intéressants, vous arriverez à San Simeon et au surprenant mais non moins fabuleux Hearst Castle (route 1, San Simeon, 408-927-2000 ou DESTINET au 800-444-4445 pour faire une réservation). Construit pour le géant de la presse écrite William Randolph Hearst et conçu par l'architecte Julia Morgan, le Hearst San Simeon State Historical Monument comprend un bâtiment principal qui compte 37 chambres à coucher, 3 résidences pour invités et une section du vieux ranch Hearst, qui s'étendait autrefois sur 65 km le long de la côte. Il fallut 27 ans pour construire le complexe. Dans les années trente et quarante, à l'époque où des vedettes telles que Charlie Chaplin, Mary Pickford, Clark Gable et Cary Grant fréquentaient l'endroit et visitaient Hearst, on retrouvait sur le domaine le plus grand zoo privé du monde. Hearst était un collectionneur dont l'appétit pour les oeuvres d'art était insatiable. Tous les bâtiments du complexe surabondent d'oeuvres de grande valeur. Casa Grande, la demeure principale, est dominée par deux tours de cathédrale à l'avant et remplie de pièces de style Renaissance et gothique. Le tout vous laissera pantois. Le salon principal, avec son toit en bois taillé, est rempli de tapisseries, de bas-reliefs, de peintures du XVIe siècle et de colonnes romaines. Les murs ont été réalisés à partir de bancs de choeur vieux de 500 ans, le foyer français a 400 ans, et la pièce abrite également des tables sculptées à la main, des chandeliers en argent, des meubles rembourrés et une vieille statuaire. Il s'agit sans doute du mobilier disparate le plus somptueux de l'histoire de l'humanité. Hearst Castle dépasse la limite du bon goût. Individuellement, toutes ces oeuvres sont remarquables; réunies, elles sont un affront à l'art. Cela dit, il ne faut pas manquer l'endroit, ne serait-ce que pour son gigantisme. Quatre visites de deux heures présentant différentes sections de la propriété ont lieu tous les jours. Étant donné que le complexe accueille plus d'un million de visiteurs chaque année, toutes les places disponibles pour ces visites sont souvent réservées. Il est ainsi préférable d'appeler à l'avance pour faire une réservation. Nous vous recommandons la «visite 1», qui couvre le rez-de-chaussée de Casa Grande, une maison d'invités, les piscines et les jardins. SANTA BARBARA Bien enfouie entre la baie arrondie et les montagnes Santa Ynez, la ville de Santa Barbara est sans doute un des plus beaux endroits de Californie. On ne s'étonne pas d'apprendre que les Espagnols, qui y fondèrent un presidio en 1782 et une mission bien des années plus tard, donnèrent à ce site le nom de la tierra adorada (la terre adorée). Le long de State Street, au coeur du quartier commercial de Santa Barbara, de nombreuses boutiques occupent aujourd'hui des bâtiments séculaires. El Paseo (814 State Street) représente une des galeries marchande les plus originales des États-Unis. Véritable labyrinthe de boutiques, elle se compose en fait de différents complexes. La Casa de la Guerra, une superbe résidence construite en 1827, a été incorporée à cet ensemble architectural. Elle fut construite pour le comman-dant du presidio de Santa Barbara et décrite dans le classique de Richard Henry Dana, Une voix du gaillard d'avant. La mission Santa Barbara (2201 Laguna Street), sise sur un monticule surplombant la ville, fut fondée en 1786, puis rénovée en 1820. Cette superbe mission à deux tours, surnommée la «reine des missions», a été conçue d'après les illustrations d'un vieux traité d'architecture roman. La mission Santa Barbara est la seule mission de Californie qui est demeurée sous la gouverne des pères franciscains depuis sa création, il y a plus de deux siècles. Pour sentir l'air marin, faites une promenade le long de Stearns Wharf. De l'extrémité de ce quai en bois, on peut étudier Santa Barbara et comprendre pourquoi l'auteur Richard Henry Dana estimait que le site sur lequel la ville avait été fondée était parfait, avec la baie en avant-plan et, derrière, un véritable amphi-théâtre naturel de collines. Lieu favori des pêcheurs à la ligne, le quai est très fréquenté en raison de la présence du Sea Center (211 Stearns Wharf, au bout de State Street, 805-962-0885), un musée marin avec un aquarium, des photographies sous-marines, un centre d'apprentissage informatisé, une reproduction d'une baleine grise avec son petit faisant 11 m au total et un réservoir rempli de spécimens de la région. 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