Le mouvement zapatiste Accueil / Contenus / Capsules informations Ulysse / Mexique et Amérique centrale / Découvrez nos capsules d'information sur le fabuleux Mexique! / Le mouvement zapatiste Une rue de San Cristobal de las Casas, Chiapas, Mexique © iStock / SL_Photography Extrait du guide : Fabuleux Mexique Papier (livre entier) 34,95 $ Le guide Ulysse Fabuleux Mexique vous convie à une véritable odyssée visuelle à travers les diverses régions de ce fascinant pays. Voir la suite Le mouvement zapatiste L’Ejército Zapatista de Liberación Nacional (EZLN), ou Armée zapatiste de libération nationale, est un groupe révolutionnaire toujours actif qui milite pour l’amélioration de la qualité de vie, des soins de santé et une éducation autonome dans les communautés autochtones du Chiapas. Le jour de l’entrée en vigueur de l’ALENA, en 1994, marque le début de la révolte armée des zapatistes qui, sous leurs désormais célèbres cagoules, prennent le contrôle de plusieurs villes dont San Cristóbal de las Casas. Parmi leurs revendications, figurent le droit des autochtones à la terre, au travail, à la santé, à l’éducation et à la démocratie, ainsi que le rejet du néolibéralisme. Après quelques semaines d’affrontement contre l’armée fédérale, une trêve est proclamée et un dialogue s’amorce entre les militants zapatistes avec leur porte-parole, le sous-commandant Marcos, et le gouvernement. Ces échanges aboutissent à la signature de l’accord de San Andrés, en 1996, qui devaient apporter des changements constitutionnels, assurer l’autonomie et protéger les droits des groupes autochtones. L’accord n’est toutefois pas ratifié et la constitution demeure inchangée. L’EZNL va toutefois de l’avant en appliquant les principes de l’accord et crée une quarantaine de municipalités autonomes dans cinq régions du Chiapas, dont la forêt Lacandón. Ces communautés autonomes sont autogérées et ont leurs propres services de santé et d’éducation. En guise de représailles, le gouvernement augmente sa présence militaire autour des municipalités zapatistes et va même jusqu’à développer, soutenir et armer des paramilitaires qui sèment la violence au nom de la contre-insurrection. Cette violence atteint son paroxysme lors du massacre d’Acteal, en 1997, au cours duquel 45 villageois sont assassinés (dont des femmes enceintes et des enfants) par des paramilitaires, sous les yeux de l’armée fédérale. Murale illustrant un caracol dans la région du Chiapas. © sari_dennise L’arrivée au pouvoir de Vicente Fox (PAN) en 2001 marque la reprise du dialogue entre le gouvernement et l’EZNL. C’est à ce moment que le sous-commandant Marcos entreprend la très médiatisée Marcha del Color de la Tierra, à travers 12 États, pour prendre la parole devant le Congrès au nom des peuples autochtones du Mexique. Les zapatistes bénéficient alors d’un soutien populaire extrêmement important, tant au Mexique qu’à travers la communauté internationale. Malheureusement, malgré l’ouverture et les engagements du président Fox, les lois modifiées excluent toujours les revendications autonomistes. Aujourd’hui, les communautés zapatistes vivent tant bien que mal leur idéal de société dans les cinq territoires organisés de manière hiérarchique, de la communauté jusqu’au centre régional où se trouve le caracol (escargot). Le caracol est l’instance décisionnelle régionale dirigée tour à tour par des élus de différentes communautés zapatistes. L’escargot symbolise le lent changement vers la gestion autonome et collective, vers l’autodétermination. Mais le relatif statu quo qui leur permet de s’émanciper est encore ponctuellement mis à mal par des actes violents des paramilitaires et, de plus en plus, par les narcotrafiquants. Voici les caracoles zapatistes qui subsistent, chacun abrite plusieurs municipalités : Caracol de la Relidad : région de Montes Azules Caracol de Oventik : région de Los Altos, San Cristóbal de las Casas Caracol de la Garrucha : région d’Ocosingo (nord) Caracol de Morelia : région d’Ocosingo D'autres articles qui pourraient vous intéresser : LA CUISINE BAJA MED ZIHUATANEJO CACTUS CARDÈRES ET PITAHAYAS EN BAJA CALIFORNIA