Biot, de la poterie au verre soufflé

Biot, de la poterie au verre soufflé

La poterie est une tradition séculaire qui s’est perpétuée à Biot grâce à son territoire, qui recèle à la fois de l’argile, du sable et de la pierre à four. Jusqu’au début du XXe s., l’exportation des belles jarres a porté au loin la renommée de Biot. On reconnaît la vaisselle de Biot à son émail jaune paille marbré de vert et de brun. Mais il semble que les plus belles pièces jamais produites à Biot demeurent les fontaines d’appartement. Elles témoignent de l’habileté et d’une tradition, pas complètement disparue aujourd’hui, des artisans des XVIIIe et XIXe s., époque où la poterie connaissait son apogée.

En 1956, Éloi Monod, ingénieur et céramiste, décide de reprendre les techniques du verre soufflé artisanal d’Italie et d’Espagne pour concevoir les objets habituellement façonnés par les potiers biotois. Il créa ainsi la technique du « verre bullé », dont le principe consiste à emprisonner du bicarbonate de soude entre deux couches de verre chauffées à 1 100 degrés. En se décomposant, le bicarbonate relâche du gaz carbonique, pour former les bulles.