Fernando Botero, artiste sensible et engagé

Fernando Botero, artiste sensible et engagé

Né en 1932 à Medellín, Fernando Botero présente dès 1948, au tendre âge de 16 ans, deux peintures à l’Exposición de Pintores Antioqueños à Bogotá. Au début des années 1950, il entreprend un long voyage qui s’étirera sur une vingtaine d’années et le mènera notamment en Espagne, en France, en Italie, au Mexique, aux États-Unis, au Brésil et en Allemagne. En 1974, alors qu’il commence à être reconnu comme l’un des grands artistes de la seconde moitié du XXe s., son jeune fils Pedro est tué dans un accident routier en Espagne. Par la suite, ses œuvres, caractérisées par ses personnages et objets aux formes rondes et voluptueuses, seront souvent inspirées du souvenir de son enfant. De la fin des années 1970 à aujourd’hui, des expositions de ses peintures et sculptures sont organisées dans les plus importantes institutions culturelles du monde.

Politiquement engagé et motivé par le thème de la dignité humaine, Botero dénonce régulièrement la violence des cartels de drogue colombiens et toutes les formes d’abus d’autorité. En 1995, alors qu’un attentat perpétré durant un festival à Medellín cause la mort de 28 personnes, sa sculpture de bronze intitulée L’Oiseau est endommagée. Voulant exprimer un message de paix, l’artiste fait alors don à sa ville natale d’une nouvelle œuvre, L’Oiseau de la paix (El Pájaro de la Paz), érigée à côté de la première qui fut abîmée. On peut voir ces deux sculptures au centre de Medellín au Parque San Antonio.