La viticulture

La viticulture

De la Conquête espagnole aux grandes vagues d’immigration italienne du XIXe siècle et à l’établissement récent de vignerons français, l’Argentine a grandement été influencée par les traditions viticoles européennes. Même si la région est essentiellement un désert, les possibilités d’irrigation (allant de l’inondation périodique jusqu’au goutte-à-goutte) et l’ensoleillement favorisent la viticulture.

Des développements techniques récents, tant viticoles que vinicoles, et la venue de nouveaux producteurs européens ont permis une amélioration significative de la qualité des vins et, par conséquent, une augmentation notable des exportations.

Il existe toujours une production de vins ordinaires, jamais exportés, souvent élaborés à partir des cépages locaux criolla grande et cereza. Mais les vins de qualité utilisent une variété de cépages, généralement d’origine espagnole, française ou italienne : syrah, cabernet, sauvignon, tempranillo, bonarda, merlot, chardonnay. Mais c’est le malbec et le torrontés qui demeurent les cépages les plus distinctifs de la production argentine. Cette caractéristique a d’ailleurs été exploitée par un parfumeur de Mendoza, qui n’a pas hésité à lancer deux fragrances tirées des arômes de ces cépages symboliques.

Les conditions climatiques régionales varient très peu d’une année à l’autre, beaucoup moins que dans les autres régions vinicoles du monde. Cela explique l’étonnante constance de la production et l’inutilité relative de l’utilisation des millésimes pour la qualifier. Il n’y a donc pas de mauvaises années. Mais il n’y a pas non plus d’années exceptionnelles! Par ailleurs, contrairement aux vins européens, les vins argentins s’identifient plus à un cépage qu’à un terroir.