5 randonnées pédestres au fil de l'eau Accueil / Contenus / Amérique du nord / Le Canada, une question de géographie / Le Québec / 5 randonnées pédestres au fil de l'eau Le pont suspendu en bois au-dessus du lac au parc national de Plaisance, Outaouais, Québec. © iStock / Onfokus Tout près de chez vous ou à quelques heures de route de centres urbains, voici 5 randonnées pédestres dans de splendides sites où vous pourrez explorer les beautés du Québec au fil de l'eau. 1. Le parc régional des Sept-Chutes (Lanaudière) Le Parc régional des Sept-Chutes est situé à 70 km au nord de Joliette (2h de Montréal) dans le magnifique secteur de Saint-Zénon où de petits sommets montagneux côtoient de jolis lacs et vallées. Le terme « Sept-Chutes » désigne une section de la rivière Noire qui s’étend sur 18 km et où l’on découvre pas moins de sept chutes. L’aménagement panoramique ne comprend que la septième chute, celle du « Voile de la mariée ». Cette chute de près de 60 m de haut se trouve au début du sentier. Elle est beaucoup plus intéressante à observer au printemps, lorsque le débit d’eau est à son maximum. Outre la chute du « Voile de la mariée », le site offre plusieurs superbes points de vue sur la région ainsi que des aires de pique-nique fort agréables. Le réseau Le réseau compte sept sentiers en boucle pour un total de 43 km. Après avoir observé la chute du Voile de la Marié, il faut monter l’escalier qui mène à un abri. Plus loin, un autre point de vue permet d’observer le haut de la chute. À l’intersection où se trouve le lac Guy, le randonneur a le choix entre grimper tout de suite vers les belvédères ou se diriger vers le lac Rémi, pour ensuite effectuer la boucle du Mont-Brassard (6,7 km) dans ce sens. En montant vers les belvédères, le randonneur pourra rapidement jouir d’un point de vue magnifique sur la vallée, la rivière Noire et les nombreuses montagnes environnantes. Un peu plus loin, au point de vue de l’Amphithéâtre, on distingue le lac Guy ainsi que le mont Brassard, en face, là où le sentier vous conduira. Environ 1,2 km plus loin, c’est au tour du point de vue du Balcon du Nord d’offrir un paysage rempli de montagnes à l’infini. Après ce point de vue, le sentier descend jusqu’au point de vue Paysage nordique et, 500 m plus loin, au point de vue de la Falaise, qui domine le lac Rémi. De la Falaise, le sentier descend ensuite continuellement jusqu’à la décharge du lac Rémi et au lac Guy. Du lac Guy, on aperçoit, au haut des rochers, le point de vue aménagé de l’Amphithéâtre. Au sud du lac, on retrouve l’intersection où se trouve le point de départ de la randonnée. Il ne reste que quelques centaines de mètres à faire pour revenir au stationnement. 2. Le parc régional de la Rivière-du-Nord (Laurentides) Dans le parc régional de la Rivière-du-Nord on se balade au rythme de l’eau, qui coule tantôt d’un ton si doux et reposant, tantôt vrombissant du ton musclé des chutes. Écouter les sons d’une rivière, c’est comme regarder un feu de camp; on devient absorbé, captif, et l’on voudrait que cet instant paisible soit éternel. C’est le repos bien mérité du randonneur. D’ailleurs, presque tous les sentiers longent la rivière du Nord, qui est le cœur même du parc. Le Parc régional de la Rivière-du-Nord, situé à une cinquantaine de kilomètres au nord de Montréal, est régi par les municipalités de Saint-Jérôme, Lafontaine, Bellefeuille et Prévost. Il est donc divisé en quatre secteurs. Le parc a vu le jour en 1990 et, depuis ce temps, de nouveaux sentiers sont sans cesse créés. Des belvédères et des aires de jeux sont aménagés afin de rendre le séjour des plus agréables. On y trouve entre autres un sentier sensoriel, un parcours d’hébertisme et de géocaching. Le réseau Le parc propose plus de 15 km de sentiers aménagés pour la randonnée pédestre. Même si la signalisation est parfois confuse (marche-vélo-ski), il est très facile de s’y retrouver, la rivière du Nord servant continuellement de repère. Les sentiers permettent de se balader des deux côtés de la rivière (secteurs Saint-Jérôme et Prévost) et ainsi d’admirer la chute Wilson, de même que les vestiges de la pulperie Wilson et de la centrale hydroélectrique. Dans le secteur Saint-Jérôme, le Sentier des Arts (200 m) propose une balade originale parmi des sculptures en bois flotté inspirées de l’histoire du parc. Un peu plus loin, un pont permet de passer sur la rive nord de la rivière, où se trouvent plusieurs sentiers et un accès au sentier du parc linéaire du P’tit Train du Nord, un parcours de 232 km qui débute à Bois-des-Filion et conduit à Mont-Laurier. Dans le secteur Prévost, les sentiers longent le côté nord de la rivière, pour ensuite traverser du côté sud, passer derrière la Porte du Nord et se terminer au bout du boulevard International. Le long des sentiers, des panneaux d’interprétation permettent de se familiariser avec la faune, la flore et le patrimoine culturel de la région. Dans le magnifique pavillon d’accueil Marie-Victorin (tout de bois rond), un panneau présente l’historique de la chute Wilson. Sur place, près du petit pont et de la chute Wilson, on peut encore observer les vestiges de la pulperie Wilson (construite en 1881 et fermée en 1958), de la centrale hydroélectrique (1924-1974), ainsi que du barrage en béton. Des panneaux d’interprétation permettent d’en apprendre davantage sur cette époque. 3. Le parc national de Plaisance (Outaouais) Le parc national de Plaisance est très petit (28,3 km²), mais il offre calme et quiétude. Situé le long de la rivière des Outaouais (60 km de Gatineau), ce parc est constitué d’immenses zones marécageuses, de petits bois ainsi que de champs cultivés. Il est composé de deux presqu’îles, soit la Petite Presqu’île et la Grande Presqu’île. Elles se sont formées à la suite de la mise en service du barrage hydroélectrique de Carillon en 1966, ce qui haussa le niveau des eaux de près de 2 m. En plus de la marche, le canot et le vélo constituent de bons moyens de transport pour explorer les richesses du parc national de Plaisance. Le réseau Le réseau compte cinq sentiers de randonnée pédestre pour un total de 14 km ainsi que cinq sentiers polyvalents (marche et vélo) dont le sentier La Serpentine (17 km aller-retour), qui permet d’accéder au secteur des Presqu’îles, et le sentier Les Étangs (8 km aller-retour), qui mène aux étangs de la Grande-Presqu’île. Le sentier Zizanie des Marais forme une petite boucle de 1 km. Il tire son nom d’une plante du marais, qui est en fait du riz sauvage. Bien que ce sentier soit court, il est fort intéressant et des plus jolis. Un long trottoir flottant parcourt la baie marécageuse de la Petite Presqu’île. Ce paysage offre le contraste de trois milieux importants et fort différents, soit le champ cultivé, la forêt et le marais. Le marais est évidemment grouillant de vie (nénuphar, nymphéa, grenouille verte, tortue peinte, rat musqué, martin-pêcheur, grand héron, etc.). On peut aussi randonner sur le tracé Le Marais-aux-Rubaniers (2,5 km), qui comprend un tronçon sur une passerelle sur pilotis de plus de 500 m traversant une forêt luxuriante où tortues, canards, castors et oiseaux sont très présents. 4. Le parc national de la Jacques-Cartier (Région de Québec) Situé à seulement 40 km au nord de la ville de Québec, le parc national de la Jacques-Cartier est un vrai petit délice pour les yeux et les oreilles. Le parc est partagé entre l’étroite vallée de la Jacques-Cartier, profonde de plus de 550 m, où coule la magnifique rivière Jacques-Cartier, et un vaste plateau situé dans la forêt la plus nordique du monde, soit la forêt boréale. La rivière Jacques-Cartier, qui prend sa source dans le lac du même nom situé dans la réserve faunique des Laurentides, coule sur 100 km avant de rejoindre le fleuve Saint-Laurent à la hauteur de Donnacona, à une cinquantaine de kilomètres en amont de Québec. Le parc national de la Jacques-Cartier a vu le jour en 1981. D’une superficie de 670 km², il abrite une faune très diversifiée : plus de 160 espèces d’oiseaux et une trentaine d’espèces de mammifères, dont le cerf de Virginie, l’orignal, l’ours noir, le loup et le lynx. En 1989, afin de rendre hommage à l’un des plus célèbres chansonniers et poètes du Québec, Félix Leclerc (1914-1988), la Commission de toponymie du Québec donnait à trois montagnes du parc les noms d’« Adagio » (780 m), d’« Allegro » (760 m) et d’« Andante » (809 m). Ces noms font référence aux titres des premières œuvres littéraires de l’artiste (contes, fables et poèmes). Ils correspondent par ailleurs à des mouvements associés à la musique classique : adagio (lent), allegro (vif) et andante (modéré). Les chiens sont admis dans certains endroits désignés du parc, sur quelques sentiers en été et en hiver, ainsi que dans les aires de pique-nique et certains terrains de camping. Le réseau Le réseau compte 14 sentiers pour un total de plus de 100 km (8 km en randonnée pédestre hivernale). Les aventuriers bien préparés peuvent randonner dans l’arrière-pays sur les plateaux de la Sautauriski, un vaste territoire de 350 km² où les montagnes atteignent les 700 à 900 m d’altitude. Le sentier d'auto-interprétation L’Aperçu (boucle de 2,2 km, chiens admis) relate l’histoire de la vallée de la Jacques-Cartier et tout ce qui la compose (faune, flore, géologie), tandis que le sentier Les Cascades (boucle de 4 km) longe un petit ruisseau pittoresque. 5. Le parc national du Bic (Bas-Saint-Laurent) Le parc national du Bic, situé à 20 km de Rimouski, fut créé en 1984 afin de protéger une partie du littoral de l’estuaire. D’une superficie de 33 km2, ce parc qui avance dans le fleuve est constitué de plusieurs îles et presqu’îles. Caps et pointes rocheuses ainsi que baies et anses forment le magnifique paysage du parc national du Bic. Les eaux froides et salées du fleuve Saint-Laurent accueillent une flore et une faune des plus diversifiées. Goélands, cormorans et eiders côtoient phoques gris et phoques communs. Il est même possible de cueillir des myes et des moules bleues. Les visiteurs désireux d’observer les phoques gris et les phoques communs se rendront d’abord à l’anse aux Bouleaux Ouest. Du stationnement Cap Caribou, le petit sentier descend directement à la plage de l’anse. En se déplaçant le long de celle-ci, notamment vers l’ouest (sur la gauche), on peut observer jusqu’à une douzaine de phoques qui se prélassent sur des rochers ou jouent dans l’eau. Il est vivement conseillé d’apporter des jumelles afin de pouvoir admirer ces petites têtes sympathiques et joyeuses qui sortent de l’eau pour vous regarder. À certaines périodes de la journée, un garde-parc naturaliste s’y trouve pour fournir de l’information sur les phoques et aider les visiteurs à les repérer. Malgré sa petite taille, le parc du Bic est l’un des plus beaux et des plus enchanteurs parcs nationaux du Québec. Les chiens sont admis dans certains endroits désignés du parc, sur quelques sentiers en été, ainsi que dans les terrains de camping et les aires de pique-nique. Le réseau Le réseau compte 11 sentiers pour un total de 25 km. Plusieurs tronçons de ces sentiers peuvent être parcourus au gré des marées, le long des côtes. Le parc compte également une magnifique piste cyclable d’une longueur de 15 km. Le grand tour du cap à l’Orignal (par le littoral) forme une boucle de 8,7 km accessible seulement à marée basse depuis le stationnement de la ferme Rioux. On suit un parcours sauvage empreint de plage, de mer et de caps rocheux le long de littoral, de l’anse à Wilson à l’anse à Damase puis à l’anse à Voilier, avant de contourner le cap à l’Orignal pour aboutir à l’anse à Mouille-Cul. De là, on continue vers l’ouest, où l’on contourne les escarpements de la montagne à Michaud pour arriver à la fourche à Louison. Le retour se fait par le sentier Le Scoggan jusqu’au stationnement. Le tour demande environ 3h de marche. 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