Toujours plus haut en Montérégie! Accueil / Contenus / Amérique du nord / Le Canada, une question de géographie / Le Québec / Montérégie / Toujours plus haut en Montérégie! Vue depuis le Mont Saint-Hilaire © iStockphoto.com/sebastien lemyre Extrait du guide : Randonnée pédestre au Québec Papier (livre entier) 29,95 $ Seul guide de randonnée à couvrir l’ensemble du Québec, plus qu’un répertoire, le guide Ulysse Randonnée pédestre au Québec est l’ouvrage incontournable pour découvrir les plus beaux sentiers du Québec! Voir la suite Riche d’histoire et recelant de nombreux édifices patrimoniaux, la Montérégie est d’abord et avant tout une belle plaine propice à l’agriculture. Les Montérégiennes de la région, soit les monts Rougemont, Saint-Bruno, Saint-Grégoire, Saint-Hilaire et Yamaska, ainsi que la montagne de Rigaud constituent les seules dénivellations d’importance des environs. Disposées ici et là sur le territoire, ces collines massives, qui ne s’élèvent qu’à environ 400 m, furent longtemps considérées comme d’anciens volcans. En réalité, ce sont plutôt des roches métamorphiques qui devinrent apparentes à la suite de la longue érosion des terres avoisinantes. En voici trois à explorer. À vos marques, prêts, grimpez! Mont Saint-Grégoire Le mont Saint-Grégoire est une fort jolie petite colline de 250 m d’altitude qui domine la plaine montérégienne à l’est de Saint-Jean-sur-Richelieu, dans le Haut-Richelieu. Le charme irrésistible de cette colline vient du fait qu’elle surgit au milieu d’une vaste région agricole, donnant ainsi l’impression d’être encore plus élevée qu’elle ne l’est, et qu’elle offre des points de vue tout à fait spectaculaires. Centre d’interprétation du milieu écologique du Haut-Richelieu (CIME) : droit d’accès; 16 ch. du Sous-Bois, Mont-Saint-Grégoire, 450‑346‑0406, https://cimehautrichelieu.qc.ca Accès Autoroute 10, sortie 37. Empruntez la route 227 Sud et tournez à droite dans le rang de la Montagne et encore à droite dans le chemin du Sous-Bois. Services et installations Stationnement, accueil, cartes. Le réseau Le réseau compte six petits sentiers de randonnée pédestre totalisant 4 km linéaires. Malgré le faible kilométrage, le paysage est tout de même passablement diversifié. On y trouve une très jolie érablière, une petite clairière, des amoncellements de roches, de bonnes pentes et un sommet dénudé. Des rampes et des escaliers ont été installés dans les sections de sentiers un peu plus difficiles. Le sentier menant au sommet du mont Saint-Grégoire est court, mais demande un certain effort. D’ailleurs, c’est ici même que l’alpiniste Yves Laforest (1956-2003) venait s’entraîner avant son départ pour l’ascension de l’Everest (mai 1991). Il devint ainsi le premier Québécois à fouler le sommet de la plus haute montagne du globe (8 846 m). Une petite grotte est située au début du sentier Le Panorama. Fort appréciée des enfants, cette grotte est une halte obligatoire pour les groupes scolaires. Le sommet du mont Saint-Grégoire est constitué de dalles rocheuses. Une vue exceptionnelle, de plus de 180o, permet d’observer toute la beauté de la Montérégie, avec ses petits villages et ses vastes fermes. Des panneaux permettent d’identifier une vingtaine de sommets. Au loin, on distingue les monts Saint-Bruno, Saint-Hilaire et Rougemont. Le mont Royal, le Stade olympique et les différents gratte-ciel de Montréal sont vite repérés à l’horizon. Mont Saint‑Hilaire Avec ses 400 m d’altitude, le mont Saint-Hilaire est l’une des plus imposantes collines qui s’élèvent dans la plaine du Saint-Laurent. Le mont Saint-Hilaire a été classé « refuge d’oiseaux migrateurs » par le gouvernement fédéral en 1960. En 1978, l’UNESCO en fit une « réserve de la biosphère », premier emplacement du genre au Canada. Le mont Saint-Hilaire est l’un des endroits au monde où l’on trouve le plus de minéraux distincts (plus de 330, dont une quarantaine qui seraient uniques à cette montagne) entrant dans la composition des roches. On ne se sent pas seul sur le mont Saint-Hilaire! Avec quelque 1000 espèces de plantes (40 espèces rares), 200 espèces d’oiseaux (près de 80 d’entre elles nichent sur la montagne), 30 espèces de mammifères (mais pas d’ours), 800 espèces de papillons et 16 espèces d’amphibiens et reptiles, il y a toujours à apprendre! Centre de la Nature du mont Saint-Hilaire/Réserve naturelle Gault : droit d’accès; 422 ch. des Moulins, Mont-Saint-Hilaire, 450‑467‑4010, https://gault.mcgill.ca Accès Autoroute 20, sortie 113. Suivez les indications vers le Centre de la Nature ou route 116, puis rue Fortier, chemin de la Montagne et chemin des Moulins. Services et installations Stationnement, centre d’accueil, toilettes, cartes des sentiers, dépliants historiques, centre de location. Le réseau Le réseau de sentiers de randonnée pédestre compte huit sentiers principaux pour un total de 25 km linéaires. On y trouve également quelques petits sentiers secondaires servant de raccourcis. Chacun porte le nom du sommet auquel il mène. Le sentier Pain de sucre (5,4 km aller-retour) est l’un des plus fréquentés du Centre. La montée ne fait que 2,7 km, mais elle est passablement abrupte vers la fin. Les quelques sueurs occasionnées sont vite récompensées par la superbe vue (360o) que l’on obtient du sommet du « Pain de sucre » (413 m). On aperçoit la rivière Richelieu; on distingue le mont Saint-Bruno, le mont Royal et, si l’horizon est dégagé, on voit les Laurentides. Mont Rigaud Le mont Rigaud (montagne de Rigaud) est fréquenté depuis le début du XIXe siècle. En 1840, la montagne était sillonnée de plusieurs sentiers, notamment dans le secteur appelé le « Sommet de la croix », où une croix fut installée à cette époque. En 1850, les étudiants du collège Bourget parcouraient déjà la montagne lors d’activités scientifiques et éducatives. Au fil des années suivantes, nombre de botanistes, biologistes, géologues et ornithologues fréquenteront ce site exceptionnel. Ce mont se différencie des autres montagnes de la région métropolitaine par le fait qu’il n’appartient pas à la même formation géologique. Il s’apparente davantage au massif des Laurentides. Dominant la plaine de quelque 150 m, la montagne comporte des falaises, un plateau central et des bas versants. Le mont Rigaud témoigne d’un phénomène géomorphologique des plus intéressants. Il s’agit d’un dépôt glaciaire de till délavé, que l’on retrouve au bas du Sommet de la croix, près du sanctuaire. Cette accumulation de pierres plus ou moins arrondies, ressemblant à un champ de patates, est étudiée par des scientifiques depuis nombre d’années et a donné naissance à la légende du « Champ du diable ». La montagne se dresse dans la zone considérée comme la plus chaude au Québec. On y retrouve donc une flore et une faune des plus variées, avec plus de 700 espèces de plantes vasculaires et une trentaine d’espèces de mammifères, dont le cerf de Virginie, le renard roux et le coyote. Site ornithologique réputé l’un des plus riches au Québec, le mont Rigaud attire près de 250 espèces d’oiseaux, dont 150 qui y nichent. L’Escapade, les sentiers du Mont Rigaud : 15 rue du Boisé-des-Franciscaines, Rigaud, 514‑978‑0358 ou 450‑451‑0869, www.sentiersdelescapade.com Accès Autoroute 40, sortie 12. Tournez à gauche vers le centre-ville, puis encore à gauche dans la rue Pagé, ensuite à droite dans la rue Lauzon, à gauche dans la rue Saint-Viateur jusqu’au chalet d’accueil qui se trouve dans le parc Chartier-De Lotbinière, au 15 rue du Boisé-des-Franciscaines. Vous pouvez aussi garer votre voiture au 240 du chemin de la Mairie ou à la Sucrerie de la Montagne (300 rang St-Georges, 450-451-0831). Le réseau Le réseau compte cinq sentiers de randonnée pédestre pour un total de 27 km linéaires. Depuis 1996, la municipalité de Rigaud développe le réseau des sentiers de randonnée, nommé L’Escapade. Les sentiers sont larges, bien aménagés, et la signalisation demeure adéquate. Une boucle assez difficile (18,7 km, départ du stationnement du 240 ch. de la Mairie) consiste à emprunter les sentiers La Foulée du cerf et Le Haut-Lieu. Il est également possible d’entreprendre la boucle (par les sentiers La Clé des bois et Le Haut-Lieu) au chalet d’accueil (15 rue du Boisé-des-Franciscaines; 18,9 km) ou à la Sucrerie de la Montagne (pour emprunter seulement le sentier Le Haut-Lieu; 300 rang St-Georges, 13,5 km). Le long des sentiers, des panneaux d’interprétation permettent d’en apprendre davantage sur la faune et la flore de la région.