La région de Québec Accueil / Contenus / Amérique du nord / Le Canada, une question de géographie / Le Québec / La région de Québec Maison en pierre sur l’île d’Orléans | © PhilAugustavo Sous le Régime français, Québec est la principale agglomération du Canada et le siège de l’administration coloniale. Pour approvisionner la ville et ses institutions, des fermes sont aménagées dans les environs dès le milieu du XVIIe siècle. Cette région constitue aussi la première zone de peuplement rural dans la vallée du Saint-Laurent. Il est donc normal d’y retrouver les vestiges des premières seigneuries concédées en Nouvelle-France et d’y éprouver, plus que partout ailleurs dans la campagne québécoise, le sentiment de l’histoire et du passage du temps. Les fermes s’y révèlent les plus anciennes du Québec, et dans leurs maisons vécurent les ancêtres des familles dont la nombreuse progéniture allait essaimer à travers l’Amérique du Nord au cours des siècles suivants. La Côte-de-Beaupré La Côte-de-Beaupré, cette longue et étroite bande de terre coincée entre le Saint-Laurent et le massif laurentien, représente encore de nos jours un écrin de peuplement ancien, en contrebas de zones sauvages peu développées. Elle illustre de la sorte la répartition limitée des populations en bordure immédiate du fleuve, qu’on retrouve dans plusieurs régions du Québec, et rappelle la fragilité du développement à l’époque de la Nouvelle-France. De Beauport à Saint-Joachim, la Côte-de-Beaupré est traversée par le premier chemin du Roy, aménagé à l’instigation de Mgr de Laval au XVIIe siècle, le long duquel s’agglutinent les maisons typiques de la côte, avec leur rez-de-chaussée surélevé et revêtu de stuc, leur longue galerie de bois chantourné et leurs encadrements de fenêtres en dentelle de bois. Depuis 1960 cependant, la banlieue a progressivement envahi la côte, amenuisant quelque peu la belle homogénéité du lieu. Mais le chemin du Roy reste tout à fait agréable à parcourir. Tour à tour juché sur un cap, dernier soubresaut des Laurentides, ou courant dans la plaine du Saint-Laurent, il offre des vues magnifiques sur les montagnes, le fleuve, les champs et l’île d’Orléans. L’île d’Orléans Située au milieu du fleuve Saint-Laurent en aval de Québec, l’île d’Orléans s’avère le plus vaste site patrimonial du Québec (192 km2). En 1535, Jacques Cartier aborde l’île couverte de vignes sauvages et la nomme « île Bacchus ». Rebaptisée en hommage au duc d’Orléans quelque temps après, l’île d’Orléans est le berceau de l’Amérique française. Ses paysages, où les bois et les champs alternent avec les villages aux maisons et aux églises historiques, évoquent toujours, comme nulle part ailleurs au Québec, la vie rurale en Nouvelle-France. Depuis 1935, l’île est reliée à la terre ferme par un pont suspendu. L’île d’Orléans est également connue pour être le pays de Félix Leclerc (1914-1988), plus célèbre poète et chansonnier québécois. Le chemin du Roy Les villes et villages bordent le chemin du Roy, première route carrossable tracée entre Montréal et Québec à partir de 1734. Ce chemin, qui longe le fleuve Saint-Laurent est l’un des plus pittoresques du Canada avec ses belles maisons d’inspiration française, ses églises et ses moulins du XVIIIe siècle. D'autres articles qui pourraient vous intéresser : LANAUDIÈRE LA VÉLOROUTE DES BLEUETS KAMOURASKA, PITTORESQUE VILLAGE DU BAS-SAINT-LAURENT LA SASKATCHEWAN