Otavalo Accueil / Contenus / Amérique du sud / Équateur / Otavalo Cuisine locale, marché d’Otavalo | © iStockphoto.com/pxhidalgo Tous les samedis, Otavalo devient un des villages les plus animés de l'Équateur grâce à son célèbre marché. Une promenade à travers celui-ci révèle une succession de comptoirs aux couleurs éclatantes où sont vendus les nombreux lainages et produits textiles identifiés à Otavalo, car la popularité de ces produits a franchi les frontières du pays. Outre les textiles, on y trouve un choix illimité de produits artisanaux à bon prix tels que panamas, bijoux, poteries diverses et autres bibelots, ce qui en fait un lieu fort couru par les visiteurs. La plupart des prix peuvent être négociés; d'ailleurs, les Otavaleños éprouvent un plaisir particulier au jeu du marchandage. Entrepreneurs habiles, ces gens possèdent un don inné pour le commerce. LES OTAVALEÑOS Les Otavaleños parcourent le monde à longueur d'année dans le but de commercialiser leurs produits. Ils sont facilement reconnaissables. Les hommes sont généralement coiffés d'un chapeau et portent de longs cheveux tressés. Leur habillement est complété d'un pantalon et d'une chemise blanche, ainsi que d'un poncho marine et de sandales. Pour leur part, les femmes se distinguent par leurs nombreux colliers en boules de verre éclatantes et par une longue étoffe marine leur recouvrant la tête et les épaules. Elles portent aussi des sandales et une jupe longue de couleur bleu foncé. Les origines du délicat et minutieux travail de tisserand des Otavaleños, descendants du peuple cara, remontent bien avant la domination des Espagnols sur les Incas. Avant d'être colonisés par les Incas, les Caras s'étaient établis à Otavalo ainsi que dans les petits villages des environs, où ils confectionnaient des vêtements qu'ils échangeaient aux peuplades de l'Oriente et de la Costa. Par la suite, les Incas furent à leur tour colonisés, puis exploités par les Espagnols. Ainsi, à travers les siècles, de nombreux ateliers de tissage sont apparus, et les Amérindiens ont été contraints d'y travailler pendant près de 100 heures par semaine dans des conditions inhumaines sous la direction des Espagnols afin de subvenir aux besoins des conquistadors. Ce malheureux apprentissage aura toutefois permis aux Otavaleños de développer une technique de tissage hors du commun. En effet, au début du XXe siècle, un tisserand décida de reprendre comme motif un tweed écossais alors à la mode. Ce dernier connut un tel succès que, depuis ce temps, les produits d'Otavalo sont renommés à l'échelle mondiale. La tenue vestimentaire des groupes d'indigènes était imposée par les colonisateurs espagnols. Les propriétaires des haciendas (terres privées cultivées pour profit) qui voulaient se différencier des habitants imposèrent ce costume comme uniforme. Aujourd'hui, ce sont les femmes qui préservent et maintiennent la tradition, surtout notable dans l'habillement. Les hommes, de leur côté, ont remplacé le costume traditionnel par un habit plus occidental et moderne. La longue tresse est symbole de virilité chez les hommes. Autrefois, pour les punir, on la leur coupait. En général, les indigènes qui vont à Quito à la recherche de travail ne portent pas de costume traditionnel car, pour accroître la possibilité de se dénicher un emploi, il vaut mieux être pris pour un Métis que pour un indigène.