Ibiza Accueil / Contenus / Europe / Espagne / Les Baléares / Ibiza Ibiza, Baléares | © sack Troisième des Baléares avec 572 km2, l'"île blanche" présente un relief accidenté aux côtes découpées en une ribambelle de criques isolées. Découverte par les peintres et les hippies dans les années 1960, elle a incontestablement été emporté par le grand courant touristique, mais a su préserver son caractère. Les contrastes n'en sont que plus forts entre les urbanizaciones encadrant les plus belles plages, à la vie nocturne très animée, et l'intérieur des terres traditionnels, aux champs étagés foisonnant de coquelicots au printemps, aux fermes et aux villages blancs fortifiés, d'inspiration arabe, rappelant l'Andalousie. Sur la côte sud, Ibiza, la capitale, est l'une des villes les plus pittoresques de Méditerranée.La villeLe cadre est grandiose : dégringolant d'un piton, débordant de ses fortes murailles, la ville haute (Dalt Vila), aux maisons blanches, se précipite vers une mer d'un bleu profond. Fondée par les Carthaginois au VIIe siècle av. J.-C., transformée par les Arabes en nid de pirates, la cité est la seule d'Europe qui a conservé intactes ses fortifications militaires du XVIe siècle. Agrémentées de sept bastions, offrant autant de panoramas superbes sur la ville et la côte méridionale de l'île, celles-ci s'ouvrent en un seul point, au Portal de las Tablas, un ancien pont-levis. Rejointe par un lacis de ruelles irrégulières et d'escaliers, la cathédrale s'élève au sommet de la colline, sur une vaste esplanade dominant le port, tout contre le bastion de Santa Tecla. Consacrée au XIIIe siècle, elle a été grandement remaniée au XVIIe siècle (musée). De part et d'autre de la place se trouvent le palais épiscopal et l'intéressant Musée archéologique. Sa collection d'objets puniques, mis au jour dans la nécropole voisine de Puig des Molins - où l'on a découvert quelque 4 000 tombes - ainsi que sur d'autres sites, est l'une des plus belles au monde. En redescendant à la ville basse, on pourra encore voir, là où les murailles s'approchent le plus de la mer, l'église baroque de Santo Domingo (XVIe siècle) et l'hôtel de ville occupant un ancien couvent du XVe siècle.Moutonnement de maisons blanches, le quartier de Sa Penya prolonge la ville haute vers l'est, en direction des quais commerciaux et du long môle où se tient un petit marché hippie. Plus à l'ouest, le centre moderne s'organise autour du Paseo Vara de Rey. Entre terrasses de cafés, agences de voyages et boutiques branchées, Ibizencos et touristes flânent de concert. La zone touristique, urbanisée, s'étend, en direction nord, jusqu'à la plage de Talamanca et, vers le sud, jusqu'aux plages de Ses Figueretes et de Bossa.Le tour de l'îleAucune route n'effectuant le tour de l'île, ce qui a pour avantage d'avoir préservé un certain nombre de sites et de plages d'une trop grande fréquentation, il vous faudra choisir avec attention votre destination ou consentir à fréquemment rebrousser chemin. Sur la côte ouest, au fond d'une baie superbe gardée par la grande île de Conejera, la station de San Antonio Abad s'est greffée sur un port plus ancien, déjà fréquenté par les Romains. Si le site a malheureusement souffert d'un trop rapide développement, il reste que les plages parsemant le littoral de la baie sont magnifiques. On pourra voir, dans la partie ancienne de la ville, une église fortifiée du XIVe siècle. Le littoral sud-ouest, qu'on atteint en passant par San José (belle église blanche du XVIIIe siècle), est entaillé d'une succession de criques : Codolar, Llentía, Corral, Tarida, Moli, Vedella, etc. Face à l'admirable Cala de Hort (crique d'Hort) flotte l'impressionnant rocher d'Es Vedra, surnommé la "cathédrale méditerranéenne". Plus à l'est, dans un cadre de pinèdes, voici encore la jolie cala d'Es Cubells et, toujours plus à l'est, près de l'aéroport, les plages des salines.Au nord d'Ibiza, Santa Eulalia est à la côte est ce que San Antonio est à la côte ouest : une urbanización sur une très belle baie. À l'embouchure de la seule rivière de l'île, la vieille ville conserve une belle église fortifiée (XVIIe siècle). Plus au nord, d'autres infrastructures touristiques se dévoilent : à Playa Es Cana, La Joya, Figueral et, à la pointe nord-est d'Ibiza, Cala San Vicente. La belle Cala Portinatx est la plus développée des calanques de la côte nord. Vers l'ouest, beaucoup d'autres peu fréquentées ne peuvent être rejointes qu'en bateau. Dans l'arrière-pays, les villages se serrent contre des églises blanches : ainsi à Santa Gertrudis, à San Miguel (superbe, elle date ici du XIVe siècle) ou encore à San Carlos.