La Crète

a Crète est la plus grande île de la Grèce, située au carrefour géographique entre l'Asie, l'Afrique et l'Europe. Orientée d'est en ouest, elle s'étend sur 250 km de longueur et 57 km de largeur. Son relief montagneux calcaire, avec le mont Ida, qui culmine à 2 456 m, le Lefka Ori (2 453 m), le Dikti (2 148 m), ses hautes plaines centrales fertiles couvertes d'oliviers (on en compterait 27 millions), de vignes et de plantations d'agrumes, sa côte sud parsemée de falaises, de grottes et de failles, sa côte nord, avec ses baies et ses plages accueillantes, offrent un paysage varié et grandiose. Quelque 537 000 habitants y vivent de l'agriculture et du tourisme.

Rattachée à la Grèce en 1913, la Crète à elle seule compose un vrai livre d'histoire. Peuplée dès la période néolithique, elle connut son apogée avec la grande civilisation minoenne, du nom de Minos, premier roi de Crète, entre 2600 et 1100 av. J.-C. Pendant cette période furent construits les grands palais de Cnossos, Phaestos, Mallia, en deux temps vers 1900 et 1700 avant J.-C. L'explosion du volcan de Santorin vers 1500 avant J.-C., détruisant villes et palais, aurait finalement contribué à la disparition de cette civilisation. Au fil des siècles, par sa situation stratégique en Méditerranée, l'île subit différentes invasions dont on retrouve les marques dans l'architecture. Les Romains firent de Gortyne la capitale en 67 avant J.-C. et laissèrent un ensemble de bâtiments publics et religieux. De la période byzantine, on trouve de nombreuses chapelles. Les Vénitiens s'y installèrent dès 1204 pour plus de quatre siècles et développèrent les villes : La Canée, Réthymnon, Héraklion. Du lion de saint Marc sculpté en bas-relief sur les façades, aux fontaines, en passant par les forteresses et les ports, tout rappelle leur présence. De la domination turque, qui dura deux siècles (de 1645 à la révolte de 1898, où la Crète devint autonome), il reste des maisons aux balcons en bois, quelques minarets et mosquées.

L'île est la terre d'origine du grand peintre El Greco, de son vrai nom Domenikos Théotokopoulos, né dans les environs de Candie, appellation byzantine et vénitienne d'Héraklion, en 1541 et mort à Tolède (Espagne) en 1614.