Dakar et environs Accueil / Contenus / Afrique / Sénégal / Dakar et ses environs / Dakar et environs Ngor | © iStockphoto.com/IgorSPb À quelques kilomètres du centre de Dakar, en longeant le chemin de la Corniche Ouest vers le nord, on accède au village de pêcheurs de Soumbédioume, un endroit très animé, surtout vers la fin de l’après-midi, quand les pêcheurs reviennent au port pour vendre leurs prises fraîches au marché. Les femmes viennent chercher en grand nombre les ingrédients du repas du soir, composé sans doute du traditionnel Thi-bou-dienne (un ragoût de poisson servi avec du riz). Juste au bord de la baie, près du port, se niche le village artisanal de Soumbédioume, créé en 1961. Il s’agit d’un rassemblement d’environ 500 artisans venus de tous les coins du Sénégal, regroupés dans une soixantaine d’ateliers. Vous pourrez y voir à l’œuvre des sculpteurs de bois d’ébène, des artisans du cuir travailler des peaux de crocodiles et d’iguanes pour en faire des chaussures ou des sacs, des vanniers effectuant un savant assemblage d’osier. Vous aurez aussi l’occasion de voir un vaste choix d’objets représentatifs de toutes les régions du Sénégal: l’endroit idéal pour effectuer l’achat de vos souvenirs. Mais attention, il est coutume de marchander si vous désirez obtenir un prix raisonnable. Du port, il est aussi possible, en s’adressant d’abord aux autorités concernées, de visiter les îles des Madeleines en se joignant à l’excursion en pirogue. Il s’agit d’un petit archipel dont les deux plus grandes îles se nomment respectivement Serpent et Lougnes. Le toponyme Serpent proviendrait non pas de la présence de ces reptiles, mais plutôt de la déformation du nom d’un certain soldat français appelé Sarpan qu’on exila sur ces rochers battus par les vents. L’endroit, déclaré réserve nationale, abrite une faune et une flore distinctives. On y retrouve une grande variété d’oiseaux marins et, en raison de sa situation géographique exposée aux vents, une centaine de variétés de plantes et d’arbres uniques, comme les baobabs nains (ressemblant à des bonsaïs), les tamariniers et les plantes grasses. On y effectue aussi des fouilles archéologiques à la recherche de vestiges de l’époque néolithique.En se dirigeant toujours plus au nord, on apercevra deux collines surnommées les "mamelles". La légende veut qu’un génie femelle, par désespoir, se soit jeté à la mer, qui ne l’aurait pas complètement englouti. L’une des collines est dominée par le second plus grand phare d’Afrique, l’autre étant celui du cap de Bonne-Espérance. De ce point, il est possible de bénéficier d’une superbe vue de l’ensemble de la presqu’île du Cap-Vert et des îles environnantes. Toujours plus au nord, on parvient aux pointes des Almadies, à l’extrémité occidentale de l’Afrique. Almadie vient du portugais almadia, qui signifie "pirogue" en souvenir de l’accueil qu’ont eu les premiers explorateurs portugais à cet endroit quand les piroguiers lébous sont venus à leur rencontre. La cheminée d’un cargo et l’épave d’un chalutier japonais nous rappellent que le secteur est périlleux pour les navires. Tout près de là se trouve la plage de Ngor, où se rendent les Dakarois les fins de semaine pour pique-niquer, nager, pêcher, faire de la planche à voile ou de la plongée sous-marine. On y trouve aussi beaucoup de bons restaurants.Vers l’est s’étend le village de Yof, qui est essentiellement peuplé de Lébous mais qui a aussi la particularité d’offrir des démonstrations de danses traditionnelles à caractère thérapeutique reconnues comme salutaires aux personnes souffrant de maladies mentales. Dans le même secteur se trouvent aussi l’aéroport international et le centre d’échange international, une grande surface d’exposition où se déroule chaque année la fameuse foire internationale de Dakar.Le nord de la péninsule du Cap-Vert, surnommé aussi la Grande Côte, est parsemé de larges lacs près desquels sont localisés d’importants périmètres de reboisement. Le plus connu est le lac Retba ou lac Rose, en référence à sa couleur rose ou mauve selon l’heure du jour. Ces tons étonnants sont dus à la présence de micro-organismes et à sa teneur élevée en sel. Nuit et jour, des centaines de personnes extraient le sel qui servira à saler le poisson ou sera vendu aux pays limitrophes. La couleur du lac, combinée au blanc éblouissant du sel et aux boubous multicolores des travailleurs, offre un tableau absolument saisissant que vous ne serez pas près d’oublier.Vers le sud, à une trentaine de kilomètres à l’est de Dakar, se trouve la ville de Rufisque, important centre durant l’époque coloniale grâce à l’industrie de l’arachide. Aujourd’hui, sa survie économique dépend de l’industrie du ciment. C’est au XVe siècle que les Portugais ont commencé à y commercer. Ils sont d’ailleurs à l’origine de son nom. Refresco signifie "rafraîchissement" ou "ravitaillement" et Rufisque en serait le dérivé. Une légende africaine circule à propos des génies de Rufisque qui habiteraient au fond de l’océan dans des villes magnifiquement bâties et qui inviteraient les pêcheurs à venir les visiter quelques jours pour raconter ensuite à leur entourage les merveilles aperçues.