Dialogue avec Julie Brodeur sur les 150 plus beaux sites de plein air du Québec

Les 150 plus beaux sites de plein air du Québec : les coups de coeur et les conseils de Julie Brodeur

Pour Julie, géographe, globe-trotteuse et férue de plein air, le Québec est un vaste terrain de jeu à explorer sous toutes ses coutures. Du kayak au rafting, de la via ferrata au canyoning, de la raquette au ski alpin, elle sillonne activement le Québec avec sa famille à la recherche d’expériences à vivre dans la nature. Elle a entre autres collaboré avec l’équipe des Guides de voyage Ulysse à la rédaction du livre Étonnant Québec! 150 expériences insolites.

L’exceptionnelle variété des sites et des activités et le fait de pouvoir se retrouver si facilement en pleine nature, peu importe où on se trouve au Québec.

Toutes! Pour moi, les saisons sont la plus grande richesse du Québec. Je ne me passerais pas de la baignade et de la planche à rame en été, de la rando dans les couleurs d’automne, de patiner sur un lac gelé, de sillonner la forêt en raquettes l’hiver et d’arpenter les sentiers qui longent les cours d’eau tumultueux du printemps!

J’ai adoré l’activité Rando-Canot, bien organisée par l’entreprise Au Canot Volant, qui allie une randonnée pédestre de 5 km sur l’un des plus beaux tronçons du Sentier national (on a vu des martres jouer au bord de l’eau) et la descente en canot ou en kayak d’une section facile de la rivière L’Assomption. L’activité est accessible à tous… même aux chiens!

Quand j’ai visité la caverne Lusk dans le parc de la Gatineau, il y a quelques années, je me suis vraiment demandé pourquoi j’avais mis tout ce temps avant de découvrir ce site exceptionnel dont on parle trop peu! Cette superbe caverne de marbre traversée par un ruisseau est facilement accessible en randonnée pédestre (sentier facile de 10 km aller-retour), en canot-rando ou en vélo-rando (ce qui réduit la marche à 2 km aller-retour). En saison estivale, on explore librement ses deux sections en quelque 20 minutes (et on recommence à volonté), en maillot de bain et coiffé d’un casque de vélo muni d’une lampe frontale!

Je me rappelle avec plaisir ma fantastique expérience de canyoning en Gaspésie (Griffon Aventure), à la fois exaltante, sportive et contemplative, au cours de laquelle j’ai marché, glissé et sauté dans une rivière tumultueuse, ses cascades, ses chutes et ses bassins émeraude et grimpé sur ses parois qui, par endroits, étaient tellement luxuriantes que je me croyais en Asie!

Dans le parc naturel régional de Portneuf, on peut marcher dans la conduite forcée d’une ancienne centrale hydroélectrique, parfaitement intégrée aux sentiers de randonnée pédestre. Je conseille de séjourner dans l’authentique et historique Maison du gardien qui s’élève au bord de sentiers qui mènent rapidement à la rivière Saint-Anne et ses gorges stupéfiantes (que l’on peut admirer à bord d’un radeau pneumatique), au centre d’interprétation et à des parois d’escalade.

La vue depuis la tour d’observation du sentier Mont-Saint-Alban, au parc national de Forillon, m’a subjuguée. On y admire la presqu’île de Forillon, découpée par des falaises abruptes. D’ailleurs, les paysages fabuleux continuent de défiler sur le sentier Les Graves qui traverse cette péninsule jusqu’à Cap-Gaspé, où un belvédère permet de contempler le panorama et même, avec un peu de chance, d’apercevoir des baleines ou des phoques.

Je ne compte plus les heures que j’ai passées, bien installée sur des rochers, sur un quai ou sur un belvédère sur la rive nord du fleuve Saint-Laurent à observer le passage des baleines. C’est à la fois excitant et méditatif! Au cours de l’été, entre Baie-Sainte-Catherine et Les Escoumins, on peut fréquemment voir des petits rorquals, des rorquals communs et des bélugas.

Pour grimper en famille (pitou inclus) un sommet accessible, juste assez sportif (sentiers de 2 km à 5,4 km) pour garder les jeunes stimulés, avec en prime la vue sur des parois d’escalade et des grimpeurs à l’œuvre, je recommande le parc d’escalade et de randonnée de la Montagne d’Argent, à La Conception. C’est aussi possible d’y faire des cours d’initiation à l’escalade! En hiver, on y va en raquettes, en bottes ou en crampons de marche (en location sur place)!

Le superbe parcours de via ferrata La Montée (comptez 5h, 14 ans et plus) sur la paroi du mont du Lac des Cygnes dans le parc national des Grands-Jardin. Ce parcours est le plus exigeant des deux que propose le parc, mais il offre des points de vue exceptionnels.

Le parc national du Mont-Mégantic a tellement à offrir (observatoire et ASTROLab, superbes sentiers, plusieurs sommets) que je recommande d’y séjourner quelques jours! En plus des emplacements de camping, on propose des formules prêt-à-camper, des refuges et des chalets, certains avec une vue splendide!

Le parc des chutes Coulonge raconte un pan de l’histoire qui me fascine, celle de la drave (flottage du bois). Les sentiers interprétatifs mènent au-dessus de chutes de 48 m, offrent des vues sur l’ancienne maison du Maître du glissoir et la longue glissade en ciment dans laquelle on dirigeait les billots, et longent des rails et de l’ancienne machinerie utilisée à l’époque. Un petit musée situé près de l’accueil du parc présente les outils, méthodes de travail et conditions de vie du temps de la drave. Sur place, il y a aussi un parcours de via ferrata et d’hébertisme aérien.

La base : se vêtir selon le contexte et apporter dans son sac à dos assez d’eau et de nourriture pour la durée de l’excursion. Mais aussi, garder en tête qu’il est possible de faire de nombreuses activités de plein air sans préparation intense ni équipement à la fine pointe de la technologie! Par exemple, faire de la randonnée pédestre dans les sites de proximité, opter pour le prêt-à-camper ou pour des lieux qui proposent la location d’équipement.

Pour plus de renseignements sur le plein air au Québec, consultez Les 150 plus beaux sites de plein air du Québec.