Le sinistre va-et-vient des Acadiens de Belle-Île-en-Mer

Le sinistre va-et-vient des Acadiens de Belle-Île-en-Mer

Après que la France eut perdu l’Amérique du Nord, les Acadiens furent déportés vers les États-Unis et l’Europe, au cours de ce qui fut qualifié de « Grand Dérangement », en 1755. Partis à l’origine de l’ouest de la France au début du XVIIe s., ces colons avaient peuplé des régions de l’est du Canada actuel, baptisées « Acadie ». Après y avoir vécu paisiblement, 12 000 d’entre eux furent les victimes de la défaite française face aux Britanniques. Nombreux furent ceux qui passèrent une dizaine d’années en détention en Angleterre. À la signature du traité de Paris, en 1763, ils furent autorisés à regagner la France. Grâce à leur aumônier, l’abbé Le Loutre, 78 familles acadiennes (soit 363 personnes) s’installèrent à Belle-Île-en-Mer en 1765, où elles obtinrent des lots de terre et s’intégrèrent rapidement à la population locale. Le musée de la Citadelle présente des témoignages de cette histoire et, dans plusieurs villages, des maisons rappellent l’architecture typique de l’Acadie « canadienne ».