Les béguinages de Flandre Accueil / Contenus / Capsules informations Ulysse / Europe / Fabuleux Pays-Bas et Belgique / Les béguinages de Flandre Le béguinage de Bruges, Belgique © iStock / Gus Martinie Extrait du guide : Fabuleux Pays-Bas et Belgique Papier (livre entier) 39,95 $ Fabuleux Pays-Bas et Belgique vous propose une odyssée visuelle à la rencontre des villes dynamiques, des villages de charme, des paysages enchanteurs et des sites patrimoniaux de ces deux pays riches d’histoire. Voir la suite Les béguinages de Flandre Les béguinages se concentrent en Belgique, en particulier en Flandre, et aux Pays-Bas. À compter du XIIe s., des veuves et des femmes célibataires commencèrent à se regrouper, notamment pour se défendre contre les pilleurs alors que les hommes étaient partis guerroyer. Ce mouvement spontané n’était toutefois pas étranger à la vague de spiritualité qui déferlait alors sur l’Europe. Ces femmes, peut-être les premières féministes de l’histoire, allaient ainsi trouver une nouvelle façon de vivre leur foi, sans prononcer de vœux permanents comme les religieuses, et en restant relativement autonomes. Elles ne dépendaient d’aucune autorité ecclésiastique, mais vivaient sous l’autorité d’une grande dame ou grande demoiselle. On les appelait « béguines ». Plusieurs hypothèses tentent d’expliquer l’origine de leur nom. Peut-être leur est-il venu du prêtre liégeois Lambert le Bègue, de leur coiffe appelée béguin, de sainte Begge, leur sainte patronne, ou du mot beghen qui signifie mendier en vieux flamand. Sauf que les béguines ne mendiaient pas. Elles s’occupaient autant d’activités caritatives pour le bénéfice des malades et des enfants que d’économie, étant responsables du potager, du verger et du jardin d’herbes médicinales. Elles faisaient des travaux d’aiguille, tissaient et fabriquaient notamment du beurre et de la bière. Elles concevaient également les plans d’urbanisme du béguinage. Les béguines vivaient dans de minuscules maisons individuelles mitoyennes regroupées autour d’une cour ou le long de ruelles, près d’une église, souvent à la périphérie des villes, organisées selon un concept urbain ou rural. Leur nombre a cru jusqu’au XVIIe s., puis décliné à compter du XVIIIe s. Les béguines ont aujourd’hui disparu, mais les vestiges de leur mode de vie subsistent dans la trentaine de béguinages ayant traversé le temps qui sont toujours habités. Gérés par des organismes sans but lucratif, plusieurs d’entre eux poursuivent un rôle social, ayant été transformés en musées, centres culturels ou logements sociaux. Dans tous les cas, ils demeurent des oasis de sérénité. Les béguinages de Hoogstraten (voir ci-dessous), Lierre, Diest, Gand, Mont-Saint-Amand, Malines, Turnhout, Saint-Trond (voir ci-dessous), Tongres (voir ci-dessous), Louvain, Termonde, Bruges et Courtrai, figurent tous sur la Liste du patrimoine mondial de l’UNESCO. Les vestiges du Sint-Agnesbegijnhof Sint-Truiden (béguinage de Sainte-Agnès à Saint-Trond) permettent d’admirer l’église, une petite merveille construite au XIIIe s. Ses murs et ses colonnes sont recouverts d’émouvantes peintures murales, les plus anciennes ayant été peintes au XIVe s. Camouflées sous une couche de plâtre, elles n’ont été redécouvertes que dans les années 1970. Il s’agit probablement de la plus importante collection de fresques en Belgique. Bâti en 1257, épargné par le grand incendie de 1677, le Sint-Catharinabegijnhof Tongeren (béguinage Sainte-Catherine de Tongres) constitue le plus ancien ensemble de bâtiments habités de la ville. À Hoogstraten, le béguinage superbement restauré a survécu à la menace de promoteurs immobiliers grâce à l’action d’un groupe de citoyens. D'autres articles qui pourraient vous intéresser : LE VÉLO A DÛ FAIRE SA PLACE À AMSTERDAM LES BEFFROIS DE BELGIQUE ET DES PAYS-BAS LES HAUTS LIEUX CULTURELS DE BRUXELLES