Églises wallonnes aux Pays-Bas

Églises wallonnes aux Pays-Bas

Au XVIe s., sous Charles Quint puis sous son fils Philippe II, roi d’Espagne, ce qu’on nommait alors les Pays-Bas espagnols comprenaient des provinces néerlandophones au nord et francophones au sud. Ce territoire s’étendait sur ce que sont aujourd’hui devenus les Pays-Bas, la Belgique et même une portion du nord de la France. Graduellement, tout au long du XVIe s., le luthéranisme et le calvinisme s’implantèrent dans les Pays-Bas espagnols, ce qui contribua à alimenter les tensions avec l’Espagne, très catholique. Après un long conflit, le pays fut scindé en deux, le nord devenant indépendant et protestant, sous la houlette de Guillaume d’Orange, le sud restant sous domination espagnole et catholique. Les protestants du sud n’eurent d’autre choix que de se réfugier au nord ou de se reconvertir au catholicisme. Ainsi naquirent les « églises wallonnes » dans l’étendue de ce qui constitue aujourd’hui les Pays-Bas, des églises où l’on pratique toujours le culte protestant en français. Plus tard, après la révocation de l’édit de Nantes en 1685, des huguenots français vinrent grossir les rangs de ces communautés wallonnes des Pays-Bas. On a compté jusqu’à 80 de ces églises, dont il ne reste qu’une douzaine toujours actives. Bien entendu, les Pays-Bas étant l’un des pays les plus athées du monde, avec 65% des citoyens n’adhérant à aucune religion, leur activité reste très limitée.