L’Art nouveau et l’Art déco en Belgique

L’Art nouveau et l’Art déco

De grands travaux d’urbanisme marquent le règne de Léopold II. Le progrès technique (piliers de fonte, verre, etc.) entraîne une révolution architecturale qui intègre des matériaux industriels dans l’architecture domestique. Le mélange de matières traditionnelles et modernes, l’importance donnée à la structure, qui devient décorative, et l’ajout des puits de lumière caractérisent le courant architectural mondial de l’Art nouveau, qui se développe de la fin du XIXe s. à 1914. Motif phare du mouvement, l’arabesque, qui fait danser le métal, représente à la fois la fermeté et l’énergie. L’ornementation fait grand usage de motifs végétaux.

À Bruxelles, l’Art nouveau est le fait d’un petit groupe de jeunes architectes progressistes, dont Victor Horta, Paul Hankar et Henry van de Velde, passionnés de ce style révolutionnaire.

Après la Première Guerre mondiale, l’Art nouveau s’estompe au profit de l’Art déco, créé en Belgique, que caractérisent des formes géométriques épurées. Inscrit sur la Liste du patrimoine mondial de l’UNESCO, le Palais Stoclet (1911), un concept de l’architecte autrichien Josef Hoffmann, présente bien la transition stylistique entre ces deux styles architecturaux. Le peintre Gustav Klimt a participé à la décoration intérieure de cette riche demeure à l’extérieur revêtu de marbre blanc.

Tous les ans en mars, le festival BANAD (Brussels Art nouveau Art déco) organise des visites thématiques, des promenades guidées, des expositions et des conférences.