Louis Riel

Louis Riel

Louis Riel et les Métis, descendants de voyageurs français et d’Autochtones, ont grandement marqué l’histoire des Prairies dans les collines et les vallées de la Saskatchewan. En 1884, après avoir défendu les droits des Métis et s’être réfugié aux États-Unis, Riel a été rappelé par les colons de l’actuelle Saskatchewan, qui faisait alors partie des vastes Territoires du Nord-Ouest. Sa petite bande, qui combattait pour le statut provincial de la Saskatchewan ainsi que pour un meilleur traitement des Autochtones et des Métis, l’emporta d’entrée de jeu sur les troupes du Dominion lors d’escarmouches répétées. Il faut toutefois savoir que Riel n’a jamais voulu d’un conflit armé, souhaitant plutôt des négociations.

Cependant, sous la direction du général James Middleton, les Canadiens anticipaient l’inévitable, sans compter qu’ils étaient supérieurs en nombre et que des renforts leur arrivaient continuellement par le nouveau chemin de fer transcontinental. Le dernier conflit armé en sol canadien, à Batoche, signala la défaite définitive des Métis, puis Riel, déclaré traître, fut pendu en 1885. Il n’en demeure pas moins un héros dans certaines régions de la province, entre autres en raison de sa détermination inébranlable à préserver la souveraineté des siens. Le gouvernement canadien créa finalement les provinces de la Saskatchewan et de l’Alberta en 1905. Notons que la Saskatchewan, la seule province canadienne dépourvue d’une frontière naturelle, n’est délimitée que par des méridiens et des parallèles. Les efforts de Riel sont aujourd’hui reconnus, comme en témoigne le fait que la route 11, qui mène de Regina à Prince Albert en passant par Saskatoon, ait été nommée la Louis Riel Trail.