La géologie du Grand Canyon Accueil / Contenus / Capsules informations Ulysse / États-Unis / Fabuleux parcs du Sud-Ouest américain / La géologie du Grand Canyon Fleuve Colorado, Grand Canyon National Park.©iStockphoto.com/B&M Noskowski Extrait du guide : Fabuleux parcs du Sud-Ouest américain Papier (livre entier) 34,95 $ Fabuleux parcs du Sud-Ouest américain vous propose une véritable odyssée visuelle à travers les parcs de la Californie, de l’Arizona, du Nouveau-Mexique, du Colorado, de l’Utah et du Nevada, contrées aux paysages spectaculaires de forêts imposantes, d’étendues désertiques superbes, de profonds canyons, de côtes découpées et de sommets vertigineux. Voir la suite La géologie du Grand Canyon On a souvent dit du Grand Canyon qu’il témoigne du passage du temps. Les strates qui le composent, certaines datant de plus de deux milliards d’années, se sont en effet lentement érodées, ce qui permet aujourd’hui aux géologues de mieux comprendre l’histoire de la Terre. Bien que le vent, l’eau et la glace aient tous contribué à sculpter et à façonner le Grand Canyon, c’est l’érosion provenant du fleuve Colorado qui a joué le rôle majeur dans sa formation. Les premiers explorateurs espagnols ont baptisé le fleuve de ce nom en raison de sa couleur, qui découle du limon dissous de ses berges (colorado signifiant « de couleur rouge »). Coulant à l’est du Grand Canyon, il s’est formé en même temps que les Rocheuses, il y a de cela quelque 60 millions d’années. Avant la construction du barrage de Glen Canyon en amont, le fleuve se gonflait chaque printemps des neiges fondantes descendues des Rocheuses du Colorado, jusqu’à atteindre un débit de près de 2 000 m3 par seconde. Aujourd’hui, le barrage réduit son impétuosité, et son débit n’est plus que de 650 m3 par seconde. Et bien que l’érosion poursuive son œuvre, il fut une époque où le fleuve charriait des débris et grugeait ses berges à un rythme beaucoup plus marqué. Cette fantastique érosion, qui atteint 1 600 m de profondeur, a eu pour effet de dévoiler une quarantaine de strates rocheuses dont les plus anciennes, composées de schiste de Vishnu et de granit de Zoroastre, dateraient d’au moins deux milliards d’années et seraient les plus résistantes à l’érosion. Une couche de 150 m d’épaisseur, constituée de roche brune aux tons lavande, se superpose à cette strate, allant du grès de Tapeats au calcaire de Redwall; qualifiée de « strate mississippienne », elle révèle la formation de Temple Butte. Plus haut apparaît la formation dite de Supai, rutilante de grès rouge et de schiste, riche en traces de fougères et de quadrupèdes primitifs. Plus haut encore, les couches supérieures de schiste d’Hermit rouge et de grès ocre, dit « de Coconino », se révèlent. Enfin, la couche gris-crème de calcaire, dit « de Kaibab », couronne le versant sud du Grand Canyon. D'autres articles qui pourraient vous intéresser : LA NATION NAVAJO LA LÉGENDE DE LA MINE PERDUE DU HOLLANDAIS LA DEATH VALLEY AU CINÉMA