Le taro à Hawaii

Le taro

Une légende raconte que le premier enfant né des divinités ancestrales, Wakea et Ho’ohokukalani, mourut en bas âge. À l’endroit où il fut enterré poussa un pied de taro. Un second enfant naquit, nommé Haloa, qui donna naissance à la race humaine.

Depuis ces temps immémoriaux, l’homme continue à avoir pour le taro le respect dû au frère aîné. Pierre angulaire de l’agriculture des Anciens, le taro définissait jusqu’à l’organisation sociale. Ainsi, le mot même d’ohana, désignant la famille étendue, qui travaillait de concert dans les champs, dérive-t-il de l’oha, la pousse de taro à partir de laquelle la plante se multiplie.

Les Hawaïens cultivaient près de 300 espèces de taro, chacune désignée d’un nom différent. Nombre d’espèces portaient le nom d’un poisson de récifs, dont la couleur évoquait celle de la tige du taro. Aujourd’hui, 80% de la production de taro d’Hawaii est cultivée à Kaua’i.