Jack London Accueil / Contenus / Capsules informations Ulysse / États-Unis / Sud-Ouest américain / Jack London Jack London En 1905, l’année où Jack London fit l’acquisition du Hill Ranch près de Glen Ellen en Californie, l’auteur et aventurier de 29 ans, déjà mondialement reconnu pour des œuvres telles que L’Appel de la forêt et Le Loup des mers, était devenu le premier romancier à cumuler des gains de un million de dollars. À peine 12 ans plus tard, à l’âge de 41 ans, il devait cependant mourir d’une crise d’urémie sur son ranch adoré après avoir signé moult ouvrages sur une période de 17 ans. Pour reprendre ses mots : « Je crois au travail assidu, et n’attends jamais l’inspiration. » Ce mode de pensée s’appliquait d’ailleurs aussi à ses entreprises autres que littéraires, qu’il s’agisse de superviser la construction de la maison de ses rêves, la Wolf House, et de son voilier, le Snark, ou de veiller à l’exploitation quotidienne du Beauty Ranch, qui s’étendit jusqu’à couvrir une superficie de plus de 560 ha. Quiconque visite aujourd’hui le Jack London State Historic Park peut d’ailleurs apprécier la grandeur des ambitions de London et son ardeur à les réaliser, ne serait-ce qu’en admirant les ruines de la Wolf House, qui comptait 26 pièces et neuf cheminées, et que son propriétaire espérait voir résister aux assauts du temps pendant au moins 1 000 ans. Le sort en a néanmoins décidé autrement puisqu’en août 1913 la demeure de 1 400 m2, bâtie de rondins de séquoia, de pierres de lave et de tuiles espagnoles, a été rasée par un incendie. Cette même année, alors qu’il continuait à écrire, il publia le roman La Vallée de la lune, avant de devenir, en 1914, correspondant de guerre pour Colliers durant la Révolution mexicaine. Cela dit, son principal souci au cours des trois dernières années de sa vie fut de vivre plus près de la terre au Beauty Ranch, tout en relevant le défi d’apprendre à cultiver le sol de façon scientifique. Visant une productivité agricole optimale, Jack London fit construire des silos en parpaings d’une hauteur de 12 m pour y stocker du fourrage, engagea des maçons italiens pour creuser une fosse à fumier en vue d’une fertilisation ultérieure de ses champs, fit terrasser ses champs les plus inclinés de manière à retenir l’humidité du sol et à réduire les effets de l’érosion, et conçut une extraordinaire porcherie qu’il baptisa du nom de Pig Palace – 17 enclos disposés en cercle autour d’une mangeoire centrale, ce qui permettait à chaque famille de cochons de bénéficier d’un espace bien à elle. Ses plantations de fruits, de céréales et de légumes, de même que ses élevages de chevaux, de cochons, de bétail et d’autres animaux – conjugués à sa prolificité littéraire –, assuraient Jack London d’une vie confortable, n’eût été de sa mort prématurée, alors qu’il écrivait : « J’aimerais mieux être réduit en cendres qu’en poussière! Que ma flamme brille d’un éclat étincelant plutôt que d’être étouffée sous l’effet d’une pourriture sèche. » D'autres articles qui pourraient vous intéresser : AU PAYS DES MORMONS L’ART DE VIVRE DANS LE SUD-OUEST AMÉRICAIN CODE DE CONDUITE CHEZ LES NAVAJOS ET LES HOPIS 24H À LAS VEGAS