La destruction de Panamá Viejo

La destruction de Panamá Viejo

En février 1671, équipé d’une flotte de plusieurs bateaux et fort d’une armée de plus de 1 000 hommes, le pirate Henry Morgan remonte le Río Chagres à partir du Fuerte San Lorenzo dans le but de piller la ville de Panamá. Après plusieurs jours de navigation pénible sur le fleuve, les pirates arrivent aux portes de la cité, où ils s’installent afin de reprendre des forces. Bien décidé à défendre la capitale, Don Juan Pérez de Guzmán, le gouverneur de l’époque, à la tête de près de 2 000 soldats, décide à ce moment d’aller au devant du ravisseur. Bien que nettement supérieurs en nombre, après plusieurs heures de dure bataille, les Espagnols doivent battre en retraite et laissent ainsi la victoire aux pirates. Selon certains historiens, cette défaite s’expliquerait par le fait que la garnison de Guzmán était alors composée en majorité d’esclaves, ceux-ci n’étant que peu motivés pour défendre un pouvoir qui les avait asservis. Pour Morgan, il ne lui restait plus qu’à s’emparer de la capitale, rendue sans défense, et commettre ses odieux actes de pillage, assassinats et viols ainsi que la profanation des églises. Saccagé, Panamá Viejo se vit alors détruit par de nombreux incendies et laissa à l’histoire les surprenantes ruines que l’on peut encore observer aujourd’hui.