Blockhaus et tours Martello

Blockhaus et tours Martello

Dans les principales villes des colonies britanniques, telles Halifax (Nouvelle-Écosse) et Kingston (Ontario), des fortifications furent bâties selon le système défensif anglais. Elles étaient constituées de blockhaus et de tours Martello, répartis en divers endroits sur le territoire.

Un blockhaus est une tour carrée, haute d’un étage et faite de poutres de bois équarries posées horizontalement (en pièce sur pièce), surmontées d’un toit en bardeaux de bois qui assurait au bâtiment une protection contre les intempéries. Lors des attaques, les soldats s’installaient à l’étage, d’où ils dominaient les assaillants. Le palier était en outre plus large que la base, de sorte que les militaires pouvaient tirer du mousquet à travers des trous judicieusement percés dans le plancher, empêchant ainsi l’ennemi d’approcher de la tour. Ces blockhaus, petits postes défensifs autonomes, pouvaient également servir de casernes et de réserves.

La tour Martello, pour sa part, était faite de maçonnerie et pouvait atteindre 10 m de hauteur. Au rez-de-chaussée se trouvait généralement un entrepôt, alors que l’étage servait de caserne. Ses épais murs devaient assurer une bonne protection aux soldats. Enfin, sa forme ronde permettait aux combattants de tirer au canon sur tous les fronts. Seize de ces tours furent construites au Canada selon le système défensif anglais : cinq à Halifax, une à Saint John (Nouveau-Brunswick), quatre à Québec et six à Kingston. Ce nombre s’explique par le faible coût de leur construction par leur petite dimension qui permettait de les ériger à des endroits impropres à de plus importantes structures, et par leur apparence de robustesse. Cependant, aucune des tours canadiennes ne fut jamais attaquée; on n’en connaît donc pas l’efficacité.