L’industrie cubaine du préservatif capote Accueil / Contenus / Capsules informations Ulysse / Antilles / Comprendre Cuba / L’industrie cubaine du préservatif capote Extrait du guide : Comprendre Cuba En solde Papier (livre entier) 12,95 $ 17,95 $ Comprendre Cuba est un ouvrage pour les voyageurs curieux, séduits par l’île communiste et qui veulent en savoir plus sur la société cubaine, sa culture et sa vie quotidienne. Voir la suite L’industrie cubaine du préservatif capote L’homme nouveau d’Ernesto Che Guevara est en danger. Pour une fois, l’ennemi n’est pas l’Amérique ou l’Occident impérialiste. La menace vient de l’intérieur. Santa Clara n’a non seulement plus suffisamment de préservatifs pour ses habitants, mais les lots d’une des trois marques nationales, Momentos, sont mis en vente alors qu’ils sont expirés. Les autres marques de condoms, Vigor et Love, ne suffisent pas à répondre aux besoins sexuels des Cubains. L’affaire est si grave que le journal local, la Vanguardia, a dénoncé vertement en début de mois le coupable, l’entreprise gouvernementale ENSUME, chargée de la distribution de ces capotes fabriquées par des camarades de Chine. La province de Villa Clara est sous le choc et oscille entre l’abstinence et l’amour sans filet. ENSUME disposerait pourtant de plus d’un million de capotes en stock, mais qu’il faut ré-étiqueter. Les bons travailleurs socialistes, payés en moyenne 15 dollars par mois, n’y parviennent malheureusement plus. Selon les autorités, les ouvriers doivent étiqueter 5 000 paquets de trois préservatifs par jour pour répondre aux envies de la population de la province de Villa Clara. Ils ne parviennent plus à sortir des chaînes de montage que 1 440 paquets quotidiennement. Toutes statistiques inférieures aux besoins d’une population provinciale de près de 900 000 habitants. Les campagnes de lutte contre le sida sont bien rodées, efficaces et la population y est sensibilisée. « Lorsque l’on détecte un patient séropositif, on lui demande avec qui il a eu des relations sexuelles. Il n’a pas le choix de nous le dire. C’est le principe de la chaîne », confiait il y a peu un médecin responsable d’une unité de maladies infectieuses. Chez les rouges, l’amour n’est décidément pas rose.Paru initialement dans Le Soir D'autres articles qui pourraient vous intéresser : LES CANADIENS DECUBA LES ANTENNES DE LALIBERTÉ LES ARTISTES CUBAINSDÉCOUVRENT LE MONDE LES ACCORDSCUBA-VENEZUELA AU QUOTIDIEN