Les folles après-midi de la jeunesse dorée havanaise

Les folles après-midi de la jeunesse dorée havanaise

Le sol est jonché de canettes de bière Bucanero. Les cadavres des bouteilles de rhum Havana Club sont renversés sur les tables. Il n’est que 16h ce samedi après-midi, mais l’assistance s’est brûlé les ailes aux vapeurs de l’alcool. Ce sont des filles et des garçons, blancs pour la plupart. Ils sont âgés de 16 à 20 ans. Ils ont les yeux dans le vide, la tête tournée vers le soleil. L’endroit s’appelle Mi Cayito. C’est un petit resto-bar de plage, à une vingtaine de kilomètres de La Havane. Le samedi après-midi, le lieu se transforme en discothèque pour la jeunesse dorée de la capitale. Les jeunes Cubains y viennent en Lada rutilantes ou en Volkswagen Jetta. L’entrée et les boissons sont payables en pesos convertibles. Il y a là un petit lac où, moyennant quelques CUC, ces privilégiés louent qui un pédalo, qui un canoë pour quelques heures. Tous ont à la main un inséparable compagnon, le celular. C’est la jeunesse dorée de La Havane.