À Santiago de Cuba, les cendres de la Révolution Accueil / Contenus / Capsules informations Ulysse / Antilles / Comprendre Cuba / À Santiago de Cuba, les cendres de la Révolution Extrait du guide : Comprendre Cuba En solde Papier (livre entier) 12,95 $ 17,95 $ Comprendre Cuba est un ouvrage pour les voyageurs curieux, séduits par l’île communiste et qui veulent en savoir plus sur la société cubaine, sa culture et sa vie quotidienne. Voir la suite À Santiago de Cuba, les cendres de la RévolutionVoilà, c’est fini. L’aube se dessine sur les contreforts de la Sierra Maestra. Il est 7h ce dimanche 4 décembre [NDLR : 2016] dans le petit matin de Santiago. Fidel Castro Ruz, 90 ans, repose désormais au cimetière Santa Ifigenia de la ville rebelle. Les cendres du leader de la Révolution ont été enterrées à côté du mausolée de José Martí, le père de la nation cubaine. Le choix est on ne peut plus symbolique. Martí, l’intellectuel héroïque, est mort au combat en 1895, trois ans avant la fin de la dernière des guerres contre l’occupant espagnol, qui mèneront en 1898 à « l’indépendance » de Cuba sous un gouvernement militaire d’occupation américaine. Pour le régime, rien de plus normal à ce que Fidel soit inhumé aux côtés du père de la nation. Le cimetière Santa Ifigenia a été fondé en 1868, l’année du début des guerres d’indépendance. S’y trouvent aujourd’hui toutes les tombes des généraux ayant lutté contre les Espagnols.Le choix du lieu de la sépulture n’a toutefois pas manqué de susciter la grogne chez les opposants au régime castriste. Par crainte d’un acte de malveillance contre les restes du Líder Máximo, l’accès au cimetière, situé en banlieue de Santiago, était déjà sérieusement restreint quelques jours avant les funérailles. « Le Commandant en chef reposera ici, non loin de José Martí, mais l’accès est interdit. Dimanche, ce sera réservé aux proches », expliquait alors un employé de Santa Ifigenia, en montrant le mausolée de Martí. Depuis son 90e anniversaire, célébré en grande pompe pendant des semaines l’été dernier, Fidel était devenu presque officiellement le père de tous les Cubains. Avec une fâcheuse tendance au culte de la personnalité qu’il avait pourtant évité toute sa vie, préférant mettre en avant Ernesto Che Guevara, Camilo Cienfuegos et d’autres héros décédés de la Révolution.Paru initialement dans Le Figaro D'autres articles qui pourraient vous intéresser : DESTINATION SOLEIL : CUBA EN CINQ VISAGES 52 VILLES À VIVRE : LA HAVANE PLUS D'INFORMATIONS SUR CUBA 3 PARCS NATIONAUX COUPS DE CŒUR À CUBA