Le Quintana Roo et le Yucatán à l’heure du tourisme

Le Quintana Roo et le Yucatán à l’heure du tourisme

Depuis les années 1970, l’industrie touristique de Cancún bouleverse les structures économiques des États de Quintana Roo et de Yucatán qui, depuis la période coloniale, reposaient sur l’exploitation des ressources agroforestières à l’aide de la main-d’œuvre maya. Dorénavant, on observe que les priorités économiques sont définies en fonction de la demande en infrastructures touristiques, ce qui provoque des mouvements de population dans toute la région.

Les gouvernements et les entreprises privées valorisent soudainement l’identité maya, qui fascine les touristes. On investit des sommes énormes dans la recherche et la conservation des monuments archéologiques et dans la mise sur pied d’initiatives en tourisme culturel.

Dans la même lancée, on rebaptise la côte des Caraïbes « Riviera Maya » et « Grand Costa Maya » et on trace des circuits touristiques qui mettent en vedette les grandes villes préhispaniques.

Face à ces bouleversements, certains membres de la population maya délaissent leurs familles, leurs pratiques agricoles et leurs terres ancestrales pour s’intégrer au capital touristique plutôt folklorique de la région, alors que d’autres façonnent eux-mêmes un produit touristique authentique, durable et complémentaire à leur mode de vie.

On oublie trop souvent qu’au-delà des plages de la Riviera Maya, le peuple d’origine vit partout sur la péninsule, dans la discrétion qui a toujours été la sienne. Les visiteurs qui prendront le temps de mieux connaître la culture maya à travers les villages, les musées, les excursions que les communautés organisent et les sites archéologiques, seront ravis de leurs découvertes et de leurs rencontres.