Les autochtones : une main-d’œuvre inféodée Accueil / Contenus / Capsules informations Ulysse / Mexique et Amérique centrale / Découvrez nos capsules d'information sur le fabuleux Mexique! / Les autochtones : une main-d’œuvre inféodée Extrait du guide : Fabuleux Mexique Papier (livre entier) 34,95 $ Le guide Ulysse Fabuleux Mexique vous convie à une véritable odyssée visuelle à travers les diverses régions de ce fascinant pays. Voir la suite Les autochtones : une main-d’œuvre inféodéeDès la Conquête, et jusqu’au XVIIIe siècle, de grandes propriétés agricoles (incluant leur population) furent concédées en guise de récompense aux colons espagnols par les vice-rois. Semblables aux seigneuries européennes, ces encomiendas regroupaient des paysans autochtones travaillant la terre (blé, canne à sucre, maïs) et offrant des tributs en tout genre en échange de la protection du propriétaire. Les grands propriétaires d’encomiendas se voyaient également chargés d’une mission de civilisation et d’évangélisation de leur main-d’œuvre. Au fil du temps, le labeur exigé aux autochtones passa de la production agricole et de l’élevage à l’exploitation minière. Leurs conditions de travail se dégradèrent alors, et leur situation se rapprocha de l’esclavagisme. L’Hacienda Yaxcopoil, au Yucatán. © iStockphoto.com/AlijaLe système des encomiendas céda graduellement sa place à celui des haciendas. Ce système de production, tout aussi inégal, domina la structure socioéconomique du pays jusqu’à la Révolution (1910). Comme les encomiendas, les haciendas étaient de grandes propriétés agricoles (aux mains des colons espagnols et de certains Créoles) organisées comme de petites villes. Victimes de péonage, un cercle vicieux de servage pour dette qui se transmettait souvent de génération en génération, les autochtones se voyaient aliénés à l’hacienda où ils vivaient et travaillaient. Devant obligatoirement effectuer leurs achats de base au magasin de l’hacienda et souvent rembourser la dette contractée par leurs parents, ils se trouvaient complètement inféodés au domaine. Ils vivaient ainsi dans de piètres conditions, installés autour des bâtiments luxueux où logeaient les propriétaires terriens. Certaines haciendas se sont spécialisées dans l’élevage, la production de tequila ou de café, par exemple. À la veille de la Révolution, le Mexique comptait environ trois millions de familles de peones (autochtones en servage de dette dans une hacienda). Le soulèvement de ces paysans qui exigeaient la restitution des terres et de leur liberté fut l’élément déclencheur de la Révolution mexicaine et des réformes agraires qui s’en suivirent. Il leur faudra pourtant attendre la refonte du Code agraire de 1934 pour que les terres des haciendas soient complètement démantelées et distribuées aux paysans. Aujourd’hui, les vestiges des quelque 8 000 haciendas que comptait le pays, d’une richesse architecturale indiscutable, représentent une importante valeur patrimoniale et touristique. D'autres articles qui pourraient vous intéresser : VOYAGES AU MEXIQUE ET EN AMÉRIQUE CENTRALE : SANTÉ ET SÉCURITÉ DÉCOUVREZ NOS CAPSULES D'INFORMATION SUR LE FABULEUX MEXIQUE! VOYAGES AU MEXIQUE ET EN AMÉRIQUE CENTRALE : RENSEIGNEMENTS GÉNÉRAUX VOYAGES AU MEXIQUE ET EN AMÉRIQUE CENTRALE : LES FORMALITÉS