Les conglomérats au Japon : zaibatsu et keiretsu Accueil / Contenus / Capsules informations Ulysse / Asie / Fabuleux Japon / Les conglomérats au Japon : zaibatsu et keiretsu Discussion d'affaires avec vue sur Tokyo © iStock / metamorworks Extrait du guide : Fabuleux Japon Papier (livre entier) 37,95 $ Fabuleux Japon vous propose une véritable odyssée visuelle dans un pays fascinant! Voir la suite Les conglomérats au Japon : zaibatsu et keiretsu Le terme zaibatsu (littéralement « propriété » en japonais) désigne une réalité économique qui existe depuis l’ère Meiji, décrivant des unions entre des entreprises et des banques autour de puissantes familles. Immensément riches et influents, les principaux zaibatsu de l’époque (des géants comme Mitsubishi, Mitsui et Sumitomo) contrôlaient, dès le début du siècle dernier, la plupart des industries et des banques du Japon, tout en entretenant des rapports étroits avec la sphère politique. Cette intégration verticale de toutes les étapes de la production et du financement de cette production leur permettait de diriger toutes les opérations et de contrôler les prix du marché tout en éliminant efficacement la concurrence. Également associés au financement des avancées militaires du pays au cours de la Seconde Guerre mondiale, ces conglomérats, jugés dangereux par leur influence omniprésente, ont été officiellement démantelés au début de l’occupation américaine. Toutefois, ils ont refait surface et ont plutôt adopté une nouvelle forme d’existence, que l’on regroupe maintenant sous le terme keiretsu (qui signifie « système »), qui représente des unions basées sur des secteurs d’activité, permettant ainsi un contrôle de type « horizontal » sur plusieurs domaines des activités économiques du pays. Avec les nombreuses réformes économiques et la restructuration des entreprises, la situation de l’emploi au Japon gravite plutôt vers la précarité et les emplois à court ou moyen terme, les employés devant composer avec moins de sécurité en échange d’une plus grande mobilité. Les keiretsu ont eu une influence déterminante sur l’essor économique du pays depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, particulièrement grâce à leur domination de certains secteurs-clés, mais aussi à leur volonté de partager leurs ressources matérielles et financières, ce qui leur assure une stabilité phénoménale. Ce sont ces conglomérats qui détenaient également la puissance financière et humaine nécessaire afin d’assurer le système des emplois à vie (shûshin koyô en japonais), une des caractéristiques qui a défini, aux yeux de l’Occident, l’incroyable succès de l’économie japonaise de la période d’après-guerre. En réalité, les emplois à vie reposaient plutôt sur la précarité des sous-traitants qui étaient embauchés par ces géants économiques. De nos jours, ce système semble voué à disparaître progressivement dans le monde du travail contemporain au pays. D'autres articles qui pourraient vous intéresser : LES GRANDS MAGASINS KAKURÉ KIRISHITAN :LES CHRÉTIENS CACHÉS