Calixto García (1839-1898)

Calixto García (1839-1898)

Calixto García, natif de Holguín, a mérité une place de choix dans le panthéon des héros de la patrie cubaine, en vertu de sa participation déterminante aux guerres contre l’Espagne au cours de la dernière moitié du XIXe siècle. García s’occupa des affaires, modestes, de sa famille, jusqu’à ce que son complet dévouement à la cause de l’indépendance ne lui fasse prendre les armes. Son rôle durant le siège de Bayamo, au début des hostilités, le fit remarquer de ses supérieurs qui reconnurent en lui le génie militaire et lui attribua le commandement des forces de l’Est ainsi que le grade de général.

Fait prisonnier durant les derniers jours de la guerre de Dix Ans (1868-1878), Calixto García fut libéré sous la condition de quitter son île natale. Il s’exila donc aux États-Unis, d’où il organisa un mouvement de révolte contre l’accord de Zanzón, qui avait mis fin à la première guerre d’indépendance. García revint bientôt à Cuba pour tenir les rênes de ce que l’on a appelé la Guerra Chiquita (1879-1880). Vouée à l’échec dès le début, la « petite guerre » résulta en l’arrestation et la déportation du commandant cubain vers les bagnes espagnols du nord de l’Afrique. Il ne devait revenir en Amérique qu’en 1895, pour se joindre à Martí et lancer avec lui la seconde guerre d’indépendance (1895-1898). Nommé chef militaire des provinces de l’Oriente, il fut l’un des plus adroits généraux de l’armée rebelle. Humilié par les forces américaines qui, malgré son aide lors du débarquement de Playa Daiquirí, refusèrent de le laisser entrer à Santiago de Cuba, Calixto García démissionna de son poste dans l’armée cubaine dès le lendemain de la victoire sur l’Espagne et partit pour les États-Unis, où il mourut à Washington le 11 décembre 1898, quelques heures seulement après la signature du traité de Paris qui mettait fin à la guerre hispano-américaine.