L’antithèse autochtone Accueil / Contenus / Capsules informations Ulysse / Amérique du Sud / Fabuleuse Colombie / L’antithèse autochtone Extrait du guide : Fabuleuse Colombie Papier (livre entier) 34,95 $ Le guide Ulysse Fabuleuse Colombie vous convie à une véritable odyssée visuelle à travers les diverses régions de ce fascinant pays. Voir la suite L’antithèse autochtoneCapables de voyager longtemps sans se fatiguer en mastiquant des feuilles de coca avec le mambe (une substance qui, ajoutée aux feuilles, en libère les différents principes actifs), les autochtones sont en général paisibles et conservent une attitude prudente devant les Blancs. Car leur philosophie, le sens de la vie qui leur est propre, a toujours constitué et constituera toujours une vision radicalement opposée à celle des Blancs, plus particulièrement en Amérique du Sud où certaines tribus demeurent encore aujourd’hui presque inconnues de ceux-ci.Par exemple, si l’or représente le summum de la richesse pour les Espagnols, le précieux métal n’a pas la même signification pour les indigènes qui y trouvent une manifestation tangible de la puissance divine et principalement celle du Dieu-Soleil.Autochtone de la région de Leticia. © Shutterstock.com/Luciano Conte Les vertus des Blancs sont souvent des tares chez les autochtones, tout comme les défauts des premiers deviennent les qualités des derniers. Ainsi la paresse, dénoncée avec fermeté chez les civilisations occidentales, devient-elle une nécessité chez les indigènes qui doivent ménager leurs énergies parce qu’ils vivent en accord avec la nature, la géographie et le climat de leur région. Pauvre, l’autochtone se sert de son dénuement pour préserver ses traditions. Quand il réussit à subvenir à ses besoins quotidiens et à ceux de sa famille, il cesse de travailler, le travail n’étant pas une activité essentielle à la vie. Ce qui ne l’empêche pas de planifier ses récoltes à l’avance. Il porte un profond respect à la terre et entretient une relation d’amitié avec les animaux qu’il chasse et le poisson qu’il pêche. Il partage toujours le surplus de ses récoltes avec les membres de sa communauté. L’enrichissement ne se fait jamais aux dépens des autres et il ne connaît pas l’avarice. Ce mot n’existe même pas en quechua. L’indigène est heureux dans la simplicité, quand le soleil se lève, quand il pleut ou quand il fait doux.Le Blanc, lui, continue de travailler – de faire travailler « son » monde – pour emmagasiner des richesses, même lorsqu’il est déjà pourvu de toutes les nécessités de la vie, commandant ainsi le respect de ses pairs et posant avec orgueil comme modèle à suivre pour les autres. Il ne donne rien, il vend. Partant son « partage » est toujours intéressé. Nanti, le Blanc utilise ses richesses pour affermir sa dictature et en justifier les raisons. Il trouve son bonheur dans l’exhibition de sa propre réussite et dans l’étalage de la fortune qui en découle.L’autochtone prend tout son temps pour effectuer un travail. Il respecte l’outil autant que le produit qu’il en tire. Pour lui, le temps, c’est la vie.Le Blanc qui prend son temps... perd son temps, c’est évident : le temps, c’est de l’argent.L’autochtone rêve et son rêve devient un guide essentiel à l’orientation de sa vie. Un Blanc qui rêve est... un rêveur, un poète, donc un fardeau pour la société.L’autochtone ne manque pas à sa parole. Le Blanc n’en est tenu que par contrat signé en bonne et due forme. Souvent même, il doit en référer aux tribunaux pour débrouiller les prétentions des parties en cause.L’autochtone vivait nu au moment de la Conquête, sans aucune concupiscence ni arrière-pensée, en parfaite harmonie avec la nature. À la même époque, en Europe, une femme ne pouvait même pas exhiber l’ombre d’un ongle d’orteil sans se retrouver au bûcher de l’Inquisition pour cause d’indécence. Aussi, les conquérants et leurs prêtres eurent-ils tôt faits de forcer les indigènes à se couvrir pour éviter le péché. Aujourd’hui convertis au catholicisme, ceux-ci se montrent pudiques devant la nudité, alors que les Européennes envahissent les plages des Caraïbes les seins nus!L’autochtone âgé continue de vivre à l’intérieur du noyau familial tout en y recevant soins, respect et affection de la part de tous les membres. Patriarche, il constitue une source inépuisable de renseignements pour les enfants avec qui il partage une tendresse sans borne.Les dieux de l’autochtone sont accessibles et semblables à lui. Ils ne portent pas de jugement sur l’être humain, un être faible et sans ressources. Ils semblent beaucoup plus près des dieux des civilisations orientales d’où ils sont probablement issus, ayant migré en même temps que leurs adorateurs.Celui du Blanc est hautain, distant, empesé et revanchard. Il porte des jugements sur les actions de l’homme et n’hésite pas à le condamner à tous les maux de l’enfer, à la moindre expression d’une idée novatrice. 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