Cable cars

Cable cars

L’histoire raconte que, par un bel après-midi d’été, l’ingénieur anglais Andrew Smith Hallidie fut témoin d’un horrible accident qui eut lieu sur les collines pentues de San Francisco : un cheval qui tirait un streetcar perdit l’équilibre et glissa sous sa charge, entraînant dans sa chute d’autres chevaux et streetcars. Consterné, Hallidie décida de remédier au problème en griffonnant sur-le-champ ses idées sur un bout de papier. Puis, il alla soumettre à la ville un projet expérimental d’un système de transport urbain à base de câbles d’acier, lequel fut très applaudi. Dès 1873, le premier cable car circulait sur les collines de San Francisco. Le principe est assez simple : les cable cars ne comportent pas de dispositif de propulsion, mais sont plutôt reliés à un système de moteur central par un câble d’acier (d’où le nom de cable car) glissant entre les rails. Le conducteur des cable cars s’appelle un gripman. Avec l’aide d’une grip (sorte de pince), il est responsable de serrer le câble pour démarrer les cars et de le relâcher pour les arrêter. Il va sans dire que le gripman doit être assez fort et en excellente condition physique. En 1947, les autorités de la ville voulurent remplacer les cable cars, jugés obsolètes, par des autobus plus modernes et efficaces. Dans un geste de solidarité éloquent, les citoyens de San Francisco se mobilisèrent pour manifester leur désaccord. Grâce à eux, les cable cars, déclarés patrimoine historique en 1964, font encore partie du paysage urbain et attirent de nombreux touristes chaque année.