Les stages à l’étranger

Stagiaires sans frontières : les incontournables d'Alexandre Chouinard

Alexandre Chouinard aime bien rouler sa bosse aux quatre coins du globe, toujours prêt à s’étonner devant les multiples facettes de notre petite planète. Un diplôme en littérature hispanique l’a conduit, tout « naturellement », à faire ses études de médecine. Il a amorcé sa pratique de médecin de famille au Nunavik et poursuit maintenant son petit bonhomme de chemin aux îles de la Madeleine. Entre deux avions, il écrit pour faire voyager les autres.

En quoi vos expériences personnelles ont-elles influencé la rédaction du guide Stagiaires sans frontières?

Au cours de ma formation en médecine, je voulais faire un stage dans un pays d’Amérique latine. Je m’en suis trouvé un au Chili, mais j’avais aussi besoin de financement. Comme je n’avais pas envie de vendre, une fois de plus, des T-shirts et des barres de chocolat, j’ai pensé miser plutôt sur mes expériences passées en solidarité internationale. À la suite de mes premiers voyages en Amérique centrale, les gens autour de moi me posaient beaucoup de questions, intéressés de s’impliquer dans un projet similaire. C’est ainsi que m’est venue l’idée du guide. Il s’adresse à tous ceux qui sont intéressés par une première expérience en solidarité internationale, peut importe leur âge et leur bagage personnel.

Quelle est l'utilité d’un guide sur les stages à l’étranger ? Avec toutes les ressources que l’on retrouve aujourd’hui en ligne, pourquoi se le procurer ?

L’information disponible sur Internet est très précieuse, mais encore faut-il savoir ou chercher. Le guide se veut donc un point de départ, qui permet aux lecteurs d’avoir les renseignements de base dont ils ont besoin pour par la suite aller plus loin. Par ailleurs, l’Internet, aussi utile soit-elle, ne remplace pas, à mon avis, le plaisir d’avoir une livre entre les mains.

Quels sont les types de stages les plus fréquemment proposés ou les plus communs ?

Les expériences d’initiation sont sans doute les plus fréquentes, puisqu’il faut bien commencer par quelque part et que ce n’est pas tout le monde qui se destine à une carrière de coopérant. Ce sont donc des stages où les participants découvrent une autre culture tout en tissant des liens d’amitié avec la population du pays d’accueil.

Faut-il se préparer longtemps à l’avance pour vivre un stage à l'étranger? Quel type de budget faut-il prévoir ? Est-ce coûteux ?

À mon avis, mieux une expérience de solidarité internationale est préparée, plus elle a de chances d’être couronnée de succès. Pour absorber le choc culturel et d’être capable de jeter des ponts à travers le fossé des différences, il est essentiel de réfléchir, entre autres, à nos motivations à nous impliquer dans une telle aventure. Amasser les fonds nécessaires prend aussi du temps, même si vous trouvez un organisme qui peut vous encadrer. Mais les questions financières ne devrait pas empêcher quelqu’un de véritablement motive à partir, ni occulter les autres facettes importantes de la préparation.

Peut-on faire des stages dans n’importe quel pays ? Est-ce que certaines destinations s’y prêtent davantage ?

Pour vivre un stage à l'étranger, il faut d‘abord avoir envie de connaître le pays et s’assurer de la sécurité de la région. Voyager dans une zone de guerre pour une première expérience serait insensé ! Par ailleurs, votre aptitude à vous exprimer dans la langue de la population d’accueil peut vous aider à faire un choix.

Quelles sont les qualités d’un bon stagiaire selon vous ?

Je crois que faire preuve d’ouverture d’esprit, de capacité d’adaptation et d’humilité par rapport à ses propres valeurs sont des atouts utiles pour revenir avec de beaux souvenirs inoubliables. D’ailleurs, ce sont des facultés qui se développent aussi par des expériences en solidarité internationale bien préparées ! Mes propres expériences en solidarité internationale ont illuminé ma vie. Je souhaite à un plus grand nombre possible de personnes de vivres des expériences aussi positives.