Angkor Wat : trésor du patrimoine mondial Accueil / Contenus / Asie et Asie Mineure / Cambodge / Angkor Wat : trésor du patrimoine mondial Angkor Vat, Cambodge | ©iStockphoto.com/Nikada Extrait du guide : Fabuleuse Thaïlande - Cambodge, Laos, Vietnam Papier (livre entier) 34,95 $ Fabuleuse Thaïlande – Cambodge, Laos, Vietnam vous propose une véritable odyssée visuelle à travers ces quatre fascinants pays d’Asie du Sud-Est. Voir la suite L’ancienne capitale de l’Empire khmer d’Angkor (IXe au XIVe s.), qui recèle un trésor architectural inestimable et magnifiquement préservé, accueille le plus important complexe d’édifices religieux au monde. En 1861, le naturaliste français Henri Mouhot fait connaître le site aux Européens; restauré par des équipes d’archéologues depuis le début du XXe s., le parc archéologique se démarque par l’amalgame des dévotions et styles affichés, qui embrassent autant l’hindouisme que le bouddhisme. Au total, le site s’étend sur 400 km2, mais les principaux temples et complexes, dont celui d’Angkor Wat, sont situés à moins de 10 km de Siem Reap. Des sculpteurs de talent à la patience infinie y ont créé d’envoûtants dédales aux bas-reliefs époustouflants, des tours aux visages énigmatiques ainsi que des sanctuaires sacrés, ornés de dentelle de roche étonnamment vivante et percés d’arbres aux racines enveloppantes. Parc archéologique d’Angkor Choisir parmi le nombre effarant de chefs-d’œuvre déployés dans le parc archéologique d’Angkor est un exercice douloureux. Voici un parcours qui offre un tour d’horizon non exhaustif, mais judicieux des temples incontournables et des perles moins achalandées d’Angkor. Bien sûr, le site compte des centaines de temples et structures, qui possèdent leur charme propre. Les quatre premiers complexes visités sont l’œuvre du roi Jayavarman VII, qui régna sur l’Empire khmer entre 1181 et 1215, et étendit son territoire jusqu’en Thaïlande, au Myanmar et au Laos. Le paisible complexe de Preah Khan, une introduction idéale et en douceur aux temples d’Angkor, fut construit en 1191 pour le père du roi Jayavarman VII. L’enceinte de cet ancien monastère renferme un pavillon à deux étages dotés d’élégantes colonnes, ainsi qu’un labyrinthe de corridors reliant les cours intérieures, les temples et les portiques ouvragés. Les fortifications extérieures arborent de magnifiques sculptures de Garuda, l’homme-aigle divin et monture de Vishnu. De plus petite taille et peu fréquenté, le complexe de Banteay Kdei, érigé en 1185, comporte d’impressionnants portiques (gopura) surmontés de tours à visages. De splendides apsara (nymphes célestes) ornent les colonnes de la salle de danse, tandis que la terrasse est flanquée d’une balustrade constituée de nâga (serpents mythiques). Des chauves-souris nichent dans certains sanctuaires obscurs, des arbres poussent ici et là à travers la pierre et une nonne installée dans le sanctuaire central offre des prières et des bracelets. Des arbres majestueux et leurs racines puissantes ont enlacé et disloqué les bâtiments de cet ancien temple-monastère pour former le saisissant et célèbre paysage du Ta Prohm. Restauré tout en lui conservant l’œuvre de la végétation, mais en la contrôlant, le complexe est nimbé d’une atmosphère poétique et surréaliste que mettent en lumière les labyrinthes bordés d’éboulements, de racines massives des fromagers et de ficus qui courent sur les pierres s’immisçant partout entre les dalles. Malgré la foule et les échafaudages, il est possible de se sentir en communion avec le lieu. Derrière les portes monumentales surmontées de tours à visages d’Angkor Thom, enceinte sacrée de l’ancienne capitale impériale, s’élève le Bayon, l’un des bijoux du parc archéologique, dominé par une multitude de visages au sourire paisible et charnu. Trésor architectural complexe et fascinant, ce temple se ramifie en une logique organique qui échappe initialement au visiteur. Seule la beauté émouvante des bas-reliefs et des sculptures rivalise avec le plaisir de s’extirper de la foule et de se faufiler dans les méandres des galeries intérieures, truffées de sanctuaires, qui mènent à l’incomparable plateforme supérieure d’où l’on peut admirer à loisir les nombreuses tours à visages. Image emblématique ornant le drapeau du pays, le temple-ville (et temple-montagne) d’Angkor Wat, construit sous le règne de Sûryavarman II au début du XIIe s., s’avère la pièce maîtresse du site archéologique. À l’aube, les abords des douves sont envahis d’une marée de visiteurs espérant immortaliser le paysage parfait de la silhouette du temple qui se reflète dans l’eau, baigné d’une douce lumière matinale. Érigées sur trois niveaux selon les préceptes de la cosmologie hindoue, les tours représentent les sommets sacrés du mont Meru (Kailash), entouré des douves qui rappellent l’océan primordial. Une longue allée royale traverse le plan d’eau et mène au complexe grandiose dont les multiples galeries, cours intérieures, sanctuaires, gopura (qui marquent les entrées) et anciens bassins sont ornés de bas-reliefs d’une vitalité et d’une finesse incomparables. Les murs sont constellés d’une légion d’apsara aux coiffures élaborées, de représentations de batailles épiques et acrobatiques ou de scènes tirées des mythes fondateurs de l’hindouisme, tel le prodigieux et titanesque Barattage de l’océan de lait qui s’étend sur la galerie Est. 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