Kaua’i, la plus luxuriante des iles hawaiennes Accueil / Contenus / Amérique du nord / États-Unis / Hawaii / Kaua’i, la plus luxuriante des iles hawaiennes Côte de Na Pali, Kaua’i | © iStockphoto.com/drewsulockcreations Extrait du guide : Hawaii Papier (livre entier) 34,95 $ Le guide Ulysse Hawaii couvre l’ensemble des îles hawaïennes. Voir la suite Quatrième île de l’archipel en importance (1 435 km2), Kaua’i est la plus âgée des îles principales d’Hawaii, sortie des eaux il y a au moins 5 millions d’années. Attaqué de toutes parts par l’érosion, son volcan formatif a depuis longtemps déjà commencé à fondre, subsistant sous la forme du Wai’ale’ale, qui culmine à 1 569 m d’altitude. Là-haut, sur les crêtes inaccessibles, s’abattent chaque année 12 m de pluies, qui font de Kaua’i l’île la plus arrosée à la surface de la Terre! Sculptant la roche, les précipitations ont donné jour à la plus belle, la plus verte, la plus luxuriante des îles hawaïennes, justement surnommée «l’Île Jardin». Presque ronde sur le papier, Kaua’i offre en fait une succession incroyable de paysages uniques et torturés. La générosité des pluies a permis à Kaua’i de développer, dès 1835, la première grande plantation de canne à sucre d’Hawaii. Aujourd’hui, les champs ont pour beaucoup cédé la place à des vergers de goyaviers, de papayers, et des pans entiers de caféiers. La moins peuplée des grandes îles, comptant environ 64 000 habitants, l’île conserve en partie un charme rural qui fait de plus en plus défaut à Hawaii. La côte est La côte orientale de l’île, la plus touristique avec celle de Po’ipu, au sud, est surnommée Coconut Coast en souvenir des grandes cocoteraies royales qui poussaient ici aux temps anciens. Wailua était alors le siège du pouvoir temporel et spirituel de Kaua’i, ainsi qu’en témoignent encore nombre de vestiges de temples et de sites sacrés. Aujourd’hui, seuls quelques bouquets d’arbres demeurent. L’ensemble du littoral, doté de quelques plages pas vraiment exceptionnelles, n’en a pas moins été envahi, dans les derniers 25 ans, par les immeubles locatifs et les centres commerciaux. La côte nord Malgré les immeubles locatifs de Princeville, la côte nord reste la plus rurale, la plus authentique de l’île. Arrosée de pluies généreuses, quasi continuelles en hiver, elle arbore un manteau de végétation luxuriante, qui compte pour beaucoup dans son charme particulier. Sur le littoral se découpe une succession d’anses sablonneuses plus ou moins connues, plus ou moins désertes ou fréquentées. Il vaut la peine de se rendre au Kilauea Point National Wildlife Refuge, à la pointe nord de l’île. Plus important site de nidification hawaïen d’oiseaux marins, celui-ci s’étend sur 82 ha de falaises et de péninsules rocheuses, dont la principale est terminée par un phare. C’est ici que l’on a le plus de chances de pouvoir observer les grandes espèces d’oiseaux marins fréquentant les îles: grandes frégates, parfois même fous bruns, phaétons à queue blanche ou rouge. Plus loin, le Hanalei Valley Lookout domine somptueusement le damier de champs de taro irrigués de la vallée formant un patchwork de marron, de vert et de gris, selon qu’ils sont ou non cultivés ou inondés. En fond s’élèvent les sommets déchirés des volcans Wai’ale’ale et Kawaikini. La côte sud La partie sud de l’île, de Lihu’e jusqu’à Waimea et au-delà, est encore en partie occupée par des champs de canne à sucre. Montant à l’assaut des basses pentes des montagnes centrales, le tapis vert est sillonné d’un réseau de pistes privées en terre battue. Toutes les bourgades de la région se sont développées autour de la seule activité sucrière, à partir de la fondation de la première plantation d’Hawaii à Koloa en 1835. Leur population descend en grande partie de la main-d’œuvre émigrée venue y travailler dans la seconde moitié du XIXe siècle. Les temples zen, les missions jodo et hongwanji qui se succèdent sont là pour en témoigner. Principale station balnéaire de l’île, Po’ipu s’étire le long d’un littoral souvent rocheux, entrecoupé d’anses et de quelques jolies plages. Son succès tient avant tout en un mot: soleil. Lorsqu’il pleut, lorsqu’il vente sur les autres régions de l’île, il est rare qu’ici l’astre du jour ne brille pas. La station est essentiellement fréquentée par une clientèle de retraités et de familles, qui logent dans ses nombreux immeubles locatifs. À l’ouest : Waimea Canyon et le Koke’e State Park À l’ouest de Kaua’i, la route s’élève rapidement, révélant au bout de quelques virages ses premiers points de vue sur le Waimea Canyon, le «Grand Canyon du Pacifique», partagé entre le Waimea Canyon State Park au sud et le Koke’e State Park au nord. Moins profond que l’original, bien plus jeune aussi, mais tout à fait inattendu sur une si petite île, le Waimea Canyon incise la partie ouest de Kaua’i d’un sillon nord-sud. Il s’étire sur une quinzaine de kilomètres et se creuse, au maximum, de près de 800 m. Tailladée par les eaux de pluie, excavée par la rivière Waimea, la roche est mise au jour, exposant une latérite qui contraste superbement avec le vert de la végétation. Dans les vallées tributaires cascadent chutes d’eau permanentes ou temporaires et arcs-en-ciel fréquents. Seule véritable porte d’accès à l’intérieur sauvage de «l’Île Jardin», le Koke’e State Park est sillonné d’une multitude de sentiers permettant de découvrir une flore et une faune encore en partie préservées. Les espèces endémiques ailées sont ici plus présentes qu’ailleurs: ‘i’iwi, ‘apapane, ‘anianiau, ‘elepaio, etc. Mais plus encore que la possibilité d’explorer la zone sommitale de l’île, laissée aux seuls randonneurs, le Koke’e State Park révèle à tous d’imprenables points de vue sur les vallées tailladant les flancs du plateau, au nord: Honopu, Kalalau, etc. D'autres articles qui pourraient vous intéresser : MAUI EN FAMILLE HAWAII ET LES NOIX DE MACADAMIA LES ANANAS D'HAWAII LE LEI HAWAÏEN